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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le conflit au Soudan

30 octobre 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, je tiens moi aussi à exprimer ma reconnaissance et mes félicitations à la sénatrice Boniface pour les services qu’elle a rendus au Sénat et aux Canadiens. Merci.

Honorables sénateurs, alors qu’une grande partie du monde regarde ailleurs, le Soudan se noie dans le sang. Ce n’est pas une exagération.

Les Forces de soutien rapide, des milices islamistes affiliées aux Frères musulmans, commettent des massacres de civils, en grande majorité des chrétiens. Elles exécutent des familles, incendient des villages et détruisent des églises, et elles filment leurs actes meurtriers afin que le monde entier puisse en être témoin. L’ampleur de ces atrocités est telle que l’imagerie par satellite révèle des rues littéralement couvertes de sang.

Cependant, si vous vous fiez aux autorités morales habituelles en Occident, à savoir les militants, les universitaires et les comités de rédaction, vous ne savez rien de tout cela. Ceux qui, depuis deux ans, accusent bruyamment, sans relâche et sans fondement Israël de génocide, par exemple, sont soudainement devenus muets. Plus regrettable encore, mais sans surprise, le gouvernement canadien n’a même pas le courage de se prononcer clairement.

La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a publié cette semaine une déclaration dans laquelle elle exprime son horreur devant ces massacres. Bien entendu, elle n’a pas nommé directement les auteurs de ces crimes dans sa déclaration. Elle a plutôt appelé « toutes les parties » à respecter la loi, comme s’il y avait le moindre doute quant à l’identité des responsables de ces exécutions massives. Ce n’est qu’après la pression de l’opinion publique qu’Affaires mondiales Canada a nommé les Forces de soutien rapide. On se tait pour éviter de déranger, mais on condamne haut et fort quand ça sert un discours politique.

En agissant ainsi, on ne fait pas preuve de prudence, on fait passer une idéologie ainsi que la partisanerie et les calculs politiques avant les principes. Cette lâcheté et cet échec servent de caution morale pour ce groupe terroriste islamiste.

Les victimes au Soudan sont laissées pour compte parce que leur souffrance dérange, parce que dire la vérité mettrait en évidence l’hypocrisie de la gauche et parce que les principes sont sacrifiés au profit des discours politiques et des gains à court terme. C’est honteux. Cela souille notre conscience et porte atteinte à notre démocratie.

Nous devons tous dénoncer cette situation et soutenir les hommes, les femmes et les enfants innocents du Soudan qui sont confrontés chaque jour à la terreur et à la mort. Nous ne devons pas rester silencieux, et nous ne le resterons pas.

Merci, chers collègues.

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