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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

La gestion financière

6 novembre 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Ma question s’adresse au leader du gouvernement.

Monsieur le leader du gouvernement, hier, la petite Béatrice était présente dans la tribune. Vous avez répondu à une question sur le genre de monde dont elle héritera, mais vous avez omis de mentionner qu’il faudra des années pour rembourser la dette qui pèse sur sa génération.

Hier, vous avez également tenté de défendre le bilan budgétaire désastreux du gouvernement en sélectionnant le seul indicateur positif disponible, à savoir le ratio dette nette-PIB. Or, la dernière analyse budgétaire du Fonds monétaire international, ou FMI, présente une situation très différente. Le ratio dette brute-PIB du Canada se situe au 5e rang des pays du G7, avec un renversant 113,9 %. Notre dette totale se classe au 7e rang des 32 économies avancées du FMI, et les ménages canadiens affichent désormais les taux d’endettement les plus élevés du G7. Aucun de ces chiffres ne tient compte du transfert de la dette aux provinces pour soutenir notre système de santé universel.

Monsieur le leader, pourriez-vous cesser de vous cacher derrière des statistiques sélectives et reconnaître que la gestion financière du gouvernement actuel fait passer l’ancien premier ministre Justin Trudeau pour un défenseur de la rigueur budgétaire?

L’honorable Pierre Moreau (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je n’ai pas besoin de me cacher derrière quoi que ce soit, car je pense que le gouvernement est très fier du budget présenté hier. Permettez-moi de citer le premier ministre au sujet de la dette.

Il a expliqué que le poids de la dette par rapport au PIB est actuellement inférieur à ce qu’il était quand le gouvernement conservateur était au pouvoir — je crois qu’il est six fois moins élevé. Parallèlement, le nouveau gouvernement investit dans le Canada et protège les transferts aux provinces pour les soins de santé, l’éducation et les services sociaux. C’est une vision tournée vers l’avenir.

Les trois quarts des mesures budgétaires visent à protéger notre souveraineté, nos frontières, nos collectivités et notre mode de vie. Le quart restant est consacré à l’abordabilité et aux réductions d’impôt pour la classe moyenne.

Le budget investit dans le Canada deux fois plus que n’importe quel autre budget du millénaire actuel. Nous n’avons absolument pas besoin de nous cacher derrière quoi que ce soit au sujet du budget qui a été présenté hier.

Monsieur le leader du gouvernement, je vais citer l’ancien premier ministre Justin Trudeau lors du débat électoral de 2015 : « Le Canada a le ratio dette-PIB le plus bas au monde et le ratio par rapport au PIB le plus équilibré au monde. » C’est ce qu’a dit l’ancien premier ministre libéral, en attribuant ainsi le mérite au premier ministre Harper.

Soulignons ensuite qu’en fin de compte, au cours des 10 dernières années, le recours aux banques alimentaires a atteint des niveaux records, et les jeunes ne peuvent que rêver d’acheter une maison alors que le chômage chez les jeunes atteint des niveaux records.

Le gouvernement continuera-t-il à sélectionner les statistiques qui l’arrangent pour tenter de justifier son point de vue ou reconnaîtra‑t‑il ce que nous savons tous, c’est-à-dire que nous croulons sous les dettes?

Le sénateur Moreau [ - ]

Eh bien, si nous croulions sous les dettes, nous aurions déjà été ensevelis à l’époque du gouvernement conservateur, car la situation était sept fois pire qu’aujourd’hui.

En ce qui concerne le coût de la vie, je peux vous parler des prestations fédérales automatiques, du Programme national d’alimentation scolaire et du crédit d’impôt pour les préposés des services de soutien à la personne. Maisons Canada fournit 1 milliard de dollars pour aider les sans-abri et les personnes dans le besoin à s’extirper de leur situation.

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