PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
Le gaz naturel liquéfié
12 décembre 2019
Honorables sénateurs, ma question s’adresse aussi au leader du gouvernement au Sénat.
Sénateur Harder, l’une des premières questions que je vous ai posées en 2016, pendant la période des questions, portait sur le gaz naturel liquéfié, un enjeu absolument crucial pour la Colombie-Britannique, ma province. Je reviens aujourd’hui sur le même sujet pour la dernière question que je vous adresserai en votre qualité de leader du gouvernement au Sénat.
Le Globe and Mail a publié récemment des observations du nouveau ministre de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, britanno-colombien comme moi, qui semblaient minimiser le rôle que peut jouer le gaz naturel liquéfié dans l’atteinte de nos cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Depuis plusieurs années, le gouvernement de la Colombie-Britannique fait valoir, peu importe le parti au pouvoir, que nos exportations de gaz naturel liquéfié permettront de réduire la consommation de charbon en Asie, et donc de réduire les émissions à l’échelle mondiale.
Honorable sénateur, pourquoi le gouvernement fédéral accorde-t-il maintenant si peu d’importance au gaz naturel liquéfié alors qu’il y a un an, vous annonciez avec fierté l’approbation du projet de LNG Canada à Kitimat? Qu’est-ce qui a changé?
Je remercie l’honorable sénatrice de sa question. Le gouvernement est évidemment très fier, comme tous les Canadiens je crois, de l’investissement d’environ 42 milliards de dollars que représente le projet de Kitimat. Nous espérons grandement que ce ne sera pas à la fois le premier et le dernier investissement d’envergure dans le secteur du gaz naturel liquéfié. L’exportation de gaz naturel liquéfié a, en soi, de la valeur. Cela dit, dans le contexte du dialogue multilatéral international sur les changements climatiques, les discussions portent plutôt sur la façon de distribuer les crédits dans le but de réduire l’intensité des émissions de carbone. Ces discussions se poursuivent.
Hier, nous avons appris que Chevron vendra l’intégralité de sa participation de 50 % dans le projet de terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de Kitimat, plongeant ce projet important dans une grande incertitude. Sénateur Harder, quel impact les paroles du ministre Wilkinson ont-elles sur la vigueur de notre industrie du gaz naturel liquéfié et sur la probabilité que d’autres projets de GNL reçoivent l’approbation du gouvernement actuel?
L’honorable sénatrice n’est pas sans savoir que le gouvernement accorde beaucoup d’attention aux nouveaux projets. Il y a des processus en cours et des procédures en place pour traiter de ceux-ci. Je ne ferai pas de commentaires là-dessus, si ce n’est pour dire que le ministre responsable surveille de près tous les investissements potentiels.
Il y aura des changements dans la structure des diverses activités du secteur de l’énergie ainsi que des changements de propriétaire. Il en est ainsi dans le secteur privé. Ce qui importe pour le Canada, c’est que ces investissements portent des fruits et qu’ils soient perçus comme rentables par les actionnaires. Cela se produit surtout lorsque nous — les gens de la classe politique, si je puis dire — rappelons aux investisseurs étrangers à quel point le marché canadien est une destination propice aux investissements et sûre pour ceux-ci.