
PÉRIODE DES QUESTIONS — Le commerce international
L'Accord Canada--États-Unis--Mexique
11 décembre 2019
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Vous n’êtes pas sans savoir que les travailleurs de l’aluminium sont présentement très inquiets, et ce, au Québec en particulier, car c’est là que se situe 90 % de l’industrie. Pouvez-vous nous rassurer? Est-ce que l’aluminium bénéficie finalement d’une définition de produit d’origine équivalente à celle de l’acier? A-t-on la même définition pour les deux produits? Afin que l’aluminium puisse être utilisé actuellement pour construire des automobiles, il faudrait que l’aluminium soit fondu, coulé et fini en Amérique du Nord. Pouvez-vous nous garantir que l’aluminium sera traité comme l’acier dans le prochain accord de libre-échange?
Je remercie la sénatrice de sa question qui arrive à point nommé. Elle sait sans doute que la ministre responsable de ces négociations présentera, si ce n’est déjà fait, des documents pour donner des assurances à cet égard. La ministre a répondu directement à des questions sur cet enjeu et a affirmé que le gouvernement du Canada estime avoir conclu un accord très avantageux, notamment pour les producteurs et les travailleurs canadiens du secteur de l’aluminium. Attendons de voir le texte de l’accord et de faire les analyses appropriées avant de nous prononcer.
J’aimerais poursuivre dans la même veine. Comme vous le savez, on dit que le Mexique pourra acheter son aluminium en Chine ou dans d’autres pays; cela aurait un effet assez dévastateur sur les producteurs d’aluminium au Québec. Si cela s’avère exact, pourrait-on songer à offrir un programme de compensation comme celui qui a été créé pour les agriculteurs, qui ont souffert des concessions qui ont été faites aux États-Unis en ce qui a trait à la gestion de l’offre?
Je remercie encore une fois la sénatrice de sa question que j’estime toutefois prématurée. Nous ne pouvons nous prononcer avant d’avoir eu des assurances, d’avoir pris connaissance de l’accord et de savoir quelles protections y sont prévues.