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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

Le décès de L'honorable Wilbert J. Keon, O.C.

7 mai 2019


L’honorable Larry W. Smith (leader de l’opposition) [ - ]

Honorables sénateurs, je rends aujourd’hui hommage à notre ancien collègue, le sénateur Wilbert Keon, qui est décédé le mois dernier. Le sénateur Keon a fièrement représenté l’Ontario au Sénat du Canada pendant près de 20 ans. Le Dr Keon, ou Willie comme ses amis l’appelaient, était un visionnaire d’une vive intelligence, d’un solide optimisme et d’un rire communicatif. On ne saurait exagérer en disant qu’il manquera cruellement à sa famille, à ses amis et à ses anciens collègues ainsi qu’aux gens de la vallée de l’Outaouais et à toutes les personnes qui ont bénéficié des 10 000 chirurgies à cœur ouvert qu’il a effectuées au cours de sa carrière médicale.

Dès un très jeune âge, Wilbert Keon savait qu’il voulait devenir médecin. En fait, il a vraiment été l’un des chirurgiens cardiologues les plus renommés dans le monde. En 1976, il a fondé l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, un chef de file mondial dans le traitement et la recherche cardiaques.

Le sénateur Keon était officier de l’Ordre du Canada et il a également été intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne. En outre, l’Association médicale canadienne lui a décerné sa plus haute distinction, soit le prix F.N.G. Starr. En 2004, au moment de sa retraite à titre de PDG de l’Institut de cardiologie, un monument a été érigé à cet établissement en son honneur. Voici l’inscription qui y figure :

L’un des plus grands cardiochirurgiens de sa génération, il a fait preuve d’une compassion extraordinaire tout au long d’une carrière remarquable.

« Compassion extraordinaire », voilà les deux mots qui décrivent le mieux le travail accompli par le sénateur Keon, que ce soit comme médecin ou comme membre du Sénat du Canada. Sa longue participation au Comité des affaires sociales, dont il a été vice-président pendant un temps, en est sans doute le meilleur exemple. Le sénateur Keon était fier du système de santé canadien, mais il en avait malgré tout une vision claire et critique et il savait reconnaître les aspects qui pouvaient être améliorés. Le désir qu’il avait d’aider ses concitoyens à vivre plus longtemps et en meilleure santé a imprégné les travaux du comité, notamment lorsqu’il a été appelé, en 2002, à produire un vaste rapport sur le rôle du gouvernement fédéral au sein du réseau de la santé.

Le sénateur Keon était vice-président du Comité des affaires sociales quand celui-ci a publié le rapport De l’ombre à la lumière, en 2006. Il s’agissait de la toute première étude nationale à s’intéresser à la santé mentale, à la maladie mentale et la toxicomanie. Ce rapport a été extrêmement bien accueilli, surtout de la part de ceux qui travaillaient dans le domaine de la santé mentale depuis des années sans réussir à attirer l’attention des autorités nationales. C’est lui qui, l’année suivante, a convaincu le gouvernement conservateur précédent de créer la Commission de la santé mentale du Canada.

Le sénateur Keon est connu non seulement pour sa participation à la création de l’Institut de cardiologie et de la Commission de la santé mentale, mais également pour la fondation d’autres organisations de soins de santé, comme Génome Canada et l’Agence de la santé publique du Canada.

Dernièrement, les Instituts de recherche en santé du Canada ont dit du Dr Keon qu’il était un de leurs architectes et qu’il avait transformé radicalement la recherche médicale. Je crois en effet qu’il serait impossible de nommer un seul aspect du réseau de la santé d’aujourd’hui auquel le sénateur Keon n’a pas contribué d’une manière ou d’une autre.

Il y aura neuf ans ce mois-ci que le sénateur Keon s’est retiré du Sénat, mais selon sa famille il y a seulement trois ans qu’il a vraiment pris sa retraite et qu’il a commencé à ralentir le rythme.

Je sais que les pensées de tous les honorables sénateurs accompagnent aujourd’hui les proches du sénateur Keon : ses enfants — Claudia, Neil et Ryan —, ses petits-enfants, ses sœurs, mais surtout sa femme depuis près de 60 ans, Anne. Merci d’avoir partagé ce grand homme avec toute la population d’Ottawa et du Canada pendant toutes ces années. Le sénateur Keon nous manquera énormément, mais son souvenir nous habitera encore longtemps.

L’honorable Joseph A. Day (leader des libéraux au Sénat) [ - ]

Honorables sénateurs, je me joins au sénateur Smith pour rendre hommage à un ancien collègue remarquable : le Dr Wilbert — Willie — Keon, qui est décédé à l’âge de 83 ans.

Le Dr Keon a siégé pendant près de 20 ans dans cette enceinte, où son engagement, son dévouement et son travail assidu au service des Canadiens ont été constamment mis en évidence. Il a toujours mis l’accent sur les gens, ainsi que sur leur santé et leur bien-être. En collaboration avec d’autres membres du Comité des affaires sociales, il a joué un rôle prépondérant dans la création de la Commission de la santé mentale du Canada. Parmi les causes qui lui tenaient à cœur, il a aussi présidé le Sous-comité sur la santé des populations, qui a examiné en profondeur les disparités qui existent entre les différents secteurs de la population.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Dr Keon a connu une brillante carrière avant d’être nommé au Sénat. Il a fondé l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, où, en 1984, il a réalisé sa première transplantation cardiaque avec l’aide de son équipe chirurgicale.

Deux ans plus tard, le Dr Keon a encore fait œuvre de pionnier en procédant à la première greffe de cœur artificiel au Canada. Il a aussi mis au point une technique qui permet de sauver des vies et qu’il a décrite comme l’un de ses plus grands exploits. Il s’agit de brancher un patient ayant subi une crise cardiaque aiguë sur un cœur-poumon artificiel afin de rétablir la circulation sanguine dans son corps. Cette technique est maintenant utilisée couramment.

Parmi les nombreuses distinctions qui lui ont été décernées, il a été intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne et fait officier de l’Ordre du Canada et membre de l’Ordre de l’Ontario.

Je souligne que le Dr Keon a continué d’exercer, quoique de manière informelle, même ici au Sénat, après sa nomination. Comme de nombreux sénateurs et membres du personnel pourront le confirmer, il n’hésitait pas à donner de bons conseils médicaux au besoin. Il a souvent mis ses compétences de médecin au service d’autrui et je sais que, dans de nombreux cas ici au Sénat, son intervention a eu des effets salutaires sur la santé de ses collègues et d’autres personnes.

Honorables sénateurs, le Dr Keon n’a jamais failli à sa mission de contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être d’autrui. C’était un homme bon qui se souciait des autres. Ses contributions dans le domaine de la cardiologie et ici, au Sénat, resteront dans les mémoires.

Au nom des libéraux indépendants au Sénat, j’aimerais offrir mes plus sincères condoléances à son épouse, Anne, à ses enfants — Claudia, Neil et Ryan — et à leur famille, ainsi qu’à ses autres proches et amis.

Honorables sénateurs, au nom du groupe des sénateurs indépendants, je rends hommage au sénateur Keon.

Le Sénat a eu la chance de compter un talentueux citoyen canadien parmi ses membres. Le regretté Wilbert Keon, qui a siégé au Sénat pendant 20 ans, a été l’un des sénateurs les plus remarquables de notre époque. Pendant 14 ans, il a joué deux rôles. Il s’est acquitté de ses fonctions au Sénat tout en continuant d’occuper le poste de PDG de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.

Fondateur de cet institut de cardiologie reconnu mondialement, le Dr Keon a été intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne en octobre 2007. Grâce à une greffe du cœur effectuée par l’institut, mon bon ami d’Edmundston, Jean Pedneault, a acquis 20 années de vie supplémentaires.

Il est difficile d’énumérer tous les Canadiens qui ont reçu les meilleurs soins qui soient à l’institut. Je peux seulement dire que tous ces soins n’auraient probablement pas pu être offerts n’eut été le brillant esprit scientifique et médical du Dr Keon.

Le sénateur Keon a été nommé au Sénat par le premier ministre Mulroney en 1990, mais je ne l’ai jamais vu faire preuve de partisanerie. C’était un gentleman en tout temps. Il était très fier de son fils Ryan, qui s’est présenté aux élections afin de servir les Canadiens. Le désir de servir était bien ancré dans leur famille.

Je me souviens affectueusement de notre dernière conversation dans l’autobus alors que sa retraite du Sénat était imminente. Il planifiait entre autres de passer du temps avec sa femme en Irlande. Il avait également hâte de se rendre dans les Maritimes avec sa voiture de sport, comme il l’avait fait quelques années auparavant. Il avait été émerveillé par le paysage en traversant le Nouveau-Brunswick, et j’étais bien d’accord avec lui.

C’est avec surprise et tristesse que nous avons appris son décès en avril. Il est difficile d’accepter dans nos cœurs et dans nos esprits le décès d’un tel modèle. J’offre mes sincères condoléances à son épouse Anne ainsi qu’à ses enfants Claudia, Neil et Ryan. Merci de l’avoir partagé avec nous tous.

En terminant, au nom du Groupe des sénateurs indépendants, je souhaite exprimer notre immense gratitude pour la contribution de M. Keon au domaine médical et à notre institution et, plus important encore, pour son humilité à cet égard. Cette attitude témoigne du grand Canadien qu’il était.

Qu’il repose en paix après une vie consacrée au service des autres. Merci.

L’honorable Terry M. Mercer (leader adjoint des libéraux au Sénat) [ - ]

Honorables sénateurs, lorsque nous sommes invités à siéger ici, nous prenons tous un moment, après avoir exprimé notre gratitude, pour parcourir la liste de ceux à qui nous nous joindrons. À mon arrivée, je connaissais beaucoup de gens qui étaient déjà ici. Je connaissais tous les libéraux qui étaient ici en raison de mes activités antérieures au sein du parti. Toutefois, en regardant qui d’autre étaient ici, j’ai vu le nom d’une personne que je tenais à rencontrer et c’était Wilbert Keon. Il était l’une des superstars ici. Nous nous sommes peut-être vantés de compter Frank Mahovlich dans notre caucus, mais les conservateurs avaient Wilbert Keon dans le leur et il n’y avait pas plus grande star que lui.

Wilbert Keon était médecin, chirurgien et sénateur. Rappelons que, politiquement, il faisait partie des sénateurs nommés à l’époque où les conservateurs avaient besoin de quelques sénateurs de plus pour faire adopter la TPS.

Le sénateur Keon était un leader communautaire et il en était tout un. Comme l’a dit mon collègue, c’était un visionnaire. Il a changé Ottawa. Il a changé la médecine. Il a changé la chirurgie dans notre pays. Il a changé le traitement des patients en cardiologie ici et au pays.

Je suis un patient de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Il semblerait que je n’ai pas de maladie cardiaque, mais j’ai subi un accident vasculaire cérébral et j’ai obtenu d’excellents conseils de l’équipe réunie par Wilbert Keon à l’institut. Mais j’aimerais parler, très brièvement, du temps que j’ai passé avec lui ici, en ce lieu.

Le Sénat a créé le Comité sénatorial spécial sur le vieillissement, auquel le Dr Keon a siégé. La sénatrice Carstairs en était la présidente. J’ai également eu le plaisir d’y siéger. C’était ma première collaboration avec Wilbert. Comme toujours, il m’a beaucoup appris.

Au cours des travaux du comité, les choses sont devenues un peu plus compliquées en ce qui a trait au vieillissement, notamment par rapport aux maladies du cœur. Wilbert était toujours présent pour nous donner un contexte et nous aider à comprendre ce qui pouvait se passer dans la vie de certaines personnes. Il était toujours prêt à le faire. Il s’exprimait toujours de façon non partisane. Je lui en étais reconnaissant parce que nous avions du travail à accomplir. Il y a des moments où il faut se montrer partisans ici, mais il y a aussi beaucoup de moments où ce n’est pas le cas. Nous devons accomplir le travail. C’était un plaisir de travailler avec le sénateur Keon, surtout au Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie.

Plus tard, quand nous avons appris que son fils était le candidat libéral dans Nepean-Carleton lors d’une campagne électorale fédérale, il a été intéressant de voir la réaction de Wilbert, qui n’a pas bronché parce qu’il siégeait en tant que conservateur et que son fils se présentait sous la bannière libérale. À mon avis, cela en dit long sur ce grand Canadien : il appuyait son fils, qui tentait de servir les Canadiens.

Wilbert Keon a laissé un souvenir impérissable dans l’Ouest d’Ottawa, soit l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Il s’agit d’un monument à sa mémoire et à son travail assidu. C’est un monument au travail qu’il a accompli au nom de dizaines de milliers de Canadiens.

Ce serait très intéressant si nous pouvions inviter tous ses patients à la tribune aujourd’hui. Primo, la tribune n’est pas assez grande. Secundo, le Sénat n’est pas assez grand. Tertio, cet édifice n’est pas assez grand pour accueillir tous les patients dont Wilbert Keon s’est occupé.

Mesdames et messieurs, nous avons perdu un grand Canadien. Nous avons perdu un grand sénateur. J’offre mes meilleurs vœux et mes sincères condoléances à sa famille.

L’honorable Jim Munson [ - ]

Honorables sénateurs, le Dr Willie Keon était un ami à moi, un ami de tous et un ami du Sénat.

Lorsqu’il est décédé il y a un mois, Ottawa, le Canada et le reste du monde ont perdu un homme désintéressé qui a vraiment vécu ce que signifiait l’altruisme plutôt que l’égoïsme.

Que peut-on dire d’une personne qui a consacré sa vie au service d’autrui en tant que médecin? Beaucoup de choses, en fait. Dans la collectivité, on dirait que tout le monde connaît quelqu’un dont la vie a été sauvée par cet humble chirurgien cardiaque. Peut-être était-il si généreux à cause de ses racines irlandaises dans la petite collectivité de Sheenboro, au Québec. Si vous êtes d’ici, vous savez que Sheenboro est dans le prolongement de la vallée de l’Outaouais.

Peut-être était-ce parce que c’était le plus jeune d’une fratrie de 13 enfants ou parce qu’il venait d’une famille très unie dont les membres s’entraidaient. Quelle qu’en soit la raison, cet homme humble et, à bien des égards, timide, a créé, selon le Dr Robert Roberts qui lui a succédé à l’Institut de cardiologie d’Ottawa « un centre d’excellence cardiovasculaire de calibre mondial ».

Le Dr Keon était un chirurgien cardiaque visionnaire et novateur qui a procédé à la première transplantation cardiaque à Ottawa et à la première transplantation d’un cœur artificiel. C’était un homme simple, qui avait bon cœur et de bonnes manières. Dans toute sa carrière, il aura procédé à plus de 10 000 chirurgies à cœur ouvert.

Ont pris part à ses funérailles des gens de tous horizons. James Brooks, qui a été son patient il y a 30 ans, dit de lui :

Lorsque je vois ma famille grandir et que je joue à présent avec mes petits-enfants [...] il a fait une énorme différence dans ma vie [...] Je ne serais pas ici aujourd’hui, je peux vous le garantir.

J’aurais souhaité que les honorables sénateurs et les personnes qui ne le connaissaient pas voient le Dr Keon à l’œuvre au Sénat. C’est en tant que novice au sein du Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie que j’ai appris à bien le connaître. Je souhaitais faire quelque chose se rapportant à l’autisme. Le Dr Keon m’a aidé à convaincre le comité de préparer le rapport intitulé Payer maintenant ou payer plus tard : Les familles d’enfants autistes en crise. Ce rapport sert de modèle dans le milieu de l’autisme partout au pays et il nous oriente dans notre lutte pour créer une stratégie nationale relative aux troubles du spectre autistique.

Le Dr Keon a toujours su faire preuve de discrétion et de diligence dans son travail. Il fut l’un des principaux architectes d’un certain nombre d’importants rapports sénatoriaux, comme l’ont mentionné mes collègues, dont le rapport intitulé De l’ombre à la lumière, qui concerne la santé mentale.

Le Dr Wilbert Keon ne cherchait pas à faire les manchettes; il était plutôt là pour aider et soigner les gens. Pour lui, le Sénat ne représentait pas un lieu propice à la politique partisane, mais une tribune où les idées pouvaient se transformer en stratégies, puis déboucher sur des programmes.

Il croyait sincèrement à la notion de bien commun. Cet excellent médecin a sauvé des vies, a permis à des personnes de vivre plus longtemps et n’a jamais cessé durant toute sa vie de faire profiter les autres de sa grande générosité.

Le Dr Keon était un homme très altruiste. Je vous remercie.

L’honorable Michael Duffy [ - ]

Chers sénateurs, je ne répéterai pas les belles paroles prononcées au sujet de notre ancien collègue le Dr Wilbert Keon, bien qu’elles méritent d’être répétées. Selon moi, sa vie et son service au Sénat peuvent servir de leçon, en particulier aux nouveaux sénateurs indépendants.

Je me souviens très bien du jour où le Dr Keon a été assermenté. Les médias locaux se sont montrés très critiques, affirmant qu’un chirurgien cardiaque aussi talentueux et réputé n’avait pas sa place à un endroit aussi terrible que le Sénat du Canada.

Le Dr Keon était assez découragé par la réaction négative des médias à son arrivée, mais il a tenu bon. Au cours des 20 années qu’il a passées au Sénat, il a su mettre son professionnalisme et ses qualités de médecin au profit de tous les Canadiens, en travaillant sur les politiques en matière de santé.

Il est facile pour les gens de critiquer le travail des sénateurs récemment nommés. L’exemple du Dr Keon montre qu’il est possible pour une personne très compétente à l’extérieur du Sénat de mettre à profit ses habiletés au Sénat afin de bâtir un Canada meilleur.

Mon épouse Heather et moi-même avons un attachement particulier pour le Dr Keon. Nous nous sommes mariés à l’Institut de cardiologie. Nous offrons nos sincères condoléances à son épouse et à sa famille, et nous le remercions des innombrables choses qu’il a accomplies. Grâce à lui, le Canada est un meilleur pays.

Son Honneur le Président [ - ]

Honorables sénateurs, je vous invite à vous lever pour observer une minute de silence à la mémoire de notre regretté collègue.

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