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Ottawa - Les Canadiens devront fort probablement faire face à une hausse de leurs factures d’électricité alors que le pays s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES).

C’est l’une des conclusions du rapport que le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles a dévoilé lors d’une conférence de presse mardi à Ottawa. Ce rapport s’intitule : Positionner le secteur de l’électricité canadien : vers un avenir restreint en carbone.

C’est le premier d’une série de rapports provisoires que publiera le comité cette année dans le cadre de son étude de la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone.

Le secteur de l’électricité au Canada est déjà sans émissions à 80 %, ce qui en fait un des plus propres à l’échelle mondiale. Cependant, certaines provinces canadiennes ont encore recours au charbon et plusieurs communautés dans le nord et dans les régions éloignées dépendent du diesel. La transition à un secteur de l’électricité à encore plus faibles émissions de carbone nécessitera encore un nombre de changements dans la façon dont l’électricité est produite et la façon dont les Canadiens la consomment.

En 2016, le comité a commencé une étude sur la façon dont le Canada pourrait effectuer une transition vers une économie à faibles émissions de carbone et les conséquences que cela aurait sur les ménages et les entreprises. En 2015, le Canada s’est engagé à respecter les objectifs de réduction des GES établis par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, communément appelé ‘Accord de Paris sur le climat.’

Le comité étudie les cinq secteurs de l’économie qui sont responsables de 80 % des émissions des GES du Canada. D’autres rapports sur le pétrole et le gaz, les secteurs du transport et de la construction, ainsi que sur les industries qui utilisent de grandes quantités d’énergie ou qui sont vulnérables à la variabilité des tendances économiques, seront préparés cette année.

Le rapport final du comité, dont la publication est prévue d’ici la fin de l’année, inclura des recommandations qui aideront le pays à atteindre les objectifs de réductions des GES de façon durable, à un coût abordable et de manière efficace, équitable et réaliste.

Faits saillants

  • Le Canada et 194 autres pays se sont mis d’accord en 2015 pour réduire leurs émissions de GES à 30 % en dessous des niveaux de 2005, d’ici 2030.
  • Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, le Canada doit supprimer 219 mégatonnes d’émissions de GES d’ici 2030.
  • Le secteur de l’électricité contribue relativement peu aux émissions de GES globales du Canada. Le Québec, par exemple, est la province qui consomme le plus d’électricité, mais n’est que le troisième émetteur de GES.
  • Une mégatonne de carbone correspond à l’élimination de 211 234 véhicules de la circulation, ou à la consommation d’électricité de 133 961 foyers pendant un an, selon le calculateur en ligne de l’Agence américaine de la protection de l’environnement.
  • Si toutes les voitures et tous les camions, les avions, les trains et les bateaux cessaient immédiatement d’émettre des GES au Canada, cela ne réduirait que de 170 mégatonnes d’équivalant de dioxyde de carbone des émissions dans l’atmosphère.

Citations

« Les Canadiens ordinaires devront probablement payer de leur poche une partie des coûts liés au respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’électricité est un bon exemple d’un service dont le coût va augmenter alors que les producteurs effectuent une transition vers des moyens de production plus propres. L’un des objectifs de cette étude est d’évaluer les coûts supplémentaires que les Canadiens doivent s’attendre à payer. »

- Sénateur Richard Neufeld, président du comité

« Désormais, chacun sait que le Canada, comme tous les autres pays de la planète, doit agir pour réduire sa production de dioxyde de carbone. Cela signifie des ajustements substantiels au mode de vie des Canadiens, mais nous devons l’évaluer par rapport au coût de l’inaction – qui est aujourd’hui impensable. »

- Sénateur Paul Massicotte, vice-président du comité

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Pour plus d’informations ou pour des demandes d’entrevue veuillez contacter :

Sonia Noreau
Coordonnatrice, relations médias
Sénat du Canada
613-614-1180
sonia.noreau@sen.parl.gc.ca

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