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Ottawa – La réduction de la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada posera des défis de taille au secteur du pétrole et du gaz de notre pays, mais elle sera essentielle pour que celui-ci respecte l’engagement qu’il a pris de lutter contre les changements climatiques, a déclaré le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles dans un rapport publié vendredi.

Le document intitulé Le pétrole et le gaz canadiens dans une économie à faibles émissions de carbone est le quatrième rapport produit par le comité dans le cadre de son étude continue sur la transition du Canada vers une économie qui produirait moins de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre, tout en demeurant prospère et dynamique.

Le comité étudie ce qu’il en coûtera à la population canadienne pour respecter les objectifs de réduction des GES définis dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, souvent appelée « Accord de Paris ». Il se penche sur l’effet qu’aura l’engagement pris par le Canada sur les cinq secteurs de l’économie canadienne qui produisent le plus d’émissions.

Le secteur pétrolier et gazier du Canada produit 26 % de toutes les émissions de GES du pays. Ce secteur a rejeté dans l’atmosphère 189 mégatonnes d’équivalents de CO2 en 2015. L’extraction et la production de pétrole et de gaz (les « activités en amont ») sont à l’origine de 23 % de ces émissions, et 3 % sont imputables au secteur du raffinage (« activités en aval »).

Le plus grand défi qui se pose à l’industrie sera de trouver des moyens de demeurer compétitive et d’encourager l’investissement, alors qu’elle doit faire face à des exigences grandissantes de réduction des GES. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux élabore présentement toute une gamme de politiques qui visent à réduire les émissions de GES, dont la tarification du carbone et des règlements sur la réduction des émissions de méthane qui proviennent des secteurs pétrolier et gazier.

En 2015, l’industrie canadienne du pétrole et du gaz a été à l’origine d’une activité économique de 142 milliards de dollars, soit à peu près 7,7 % du produit intérieur brut du pays. Elle employait 700 000 personnes directement et indirectement.

Dans son cinquième rapport, le comité examinera comment le secteur canadien de la construction sera touché par les efforts visant à réduire les émissions de GES. Dans son rapport final, il formulera des recommandations au gouvernement fédéral pour aider le Canada à atteindre ses objectifs en la matière, de façon viable, abordable, efficiente, équitable et réalisable.

Les faits en bref

  • Le Canada compte parmi les 195 pays qui ont convenu de réduire leurs émissions de GES aux termes de la Convention‑cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
  • Le Canada doit soustraire 199 mégatonnes de GES de ses émissions annuelles totales pour respecter les engagements qu’il a pris aux termes de l’Accord de Paris.
  • Les secteurs de l’extraction et de la production de pétrole et de gaz au Canada (les activités en amont) ont été à l’origine de 168 mégatonnes de GES émises en 2015.
  • Selon les projections actuelles, le Canada émettra 722 mégatonnes d’équivalents de CO2 par année d’ici 2030. Or, aux termes de l’Accord de Paris, il doit ramener ses émissions à 523 mégatonnes.

Citations

« Les Canadiens de toutes les couches de la société joueront un rôle dans la lutte contre les changements climatiques. L’industrie gazière et pétrolière est une des plus importantes de l’économie canadienne, mais c’est aussi la pire source d’émissions de gaz à effet de serre. Nous nous attendrons à une aide énorme de sa part pour que le Canada progresse vers ses objectifs en matière de réduction de ces gaz. »

- Sénatrice Rosa Galvez, présidente du Comité

« Des défis de taille attendent le secteur gazier et pétrolier du Canada dans l’avenir. Non seulement ce secteur vital de l’économie nationale devra s’adapter aux nouvelles politiques du gouvernement qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais encore risque-t-il de faire face à une compétition internationale plus vive et à une baisse de la demande. Le gouvernement doit trouver un juste équilibre entre l’atteinte de son objectif quant à la réduction des émissions et la protection de ce secteur qui apporte une contribution clé à la prospérité du Canada. »

- Sénateur Michael L. MacDonald, vice-président du Comité

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Pour tout autre renseignement, prière de communiquer avec :
Sonia Noreau
Agente des relations publiques
Sénat du Canada
613-614-1180 | sonia.noreau@sen.parl.gc.ca

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