Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Développement économique rural

Le transport en région rurale

1 décembre 2022


Au cours de la dernière législature, j’ai rencontré des représentants de l’ancienne ministre de l’Infrastructure et des Collectivités pour discuter du fait que les collectivités rurales n’ont pas le même accès au transport en commun que leurs concitoyens en zone urbaine. Lors de cette rencontre, j’ai présenté plusieurs initiatives qui ont été mises en œuvre dans ma province, l’Ontario, par exemple le projet de covoiturage RIDE WELL, dans le comté de Wellington, et le projet de transport en commun LINX, dans le comté de Simcoe.

Madame la ministre, je pense que vous conviendrez qu’il est difficile pour les jeunes et les adultes de profiter d’un vaste ensemble de possibilités en raison du manque d’options viables en matière de transport en commun. Les collectivités rurales ont absolument besoin de services de transport non seulement pour prospérer, mais aussi pour soutenir la main-d’œuvre mobile. Dans votre lettre de mandat, le premier ministre vous a demandé de participer à l’élaboration de solutions de transport en commun en milieu rural.

Dans cette optique, pourriez-vous nous dire ce que le gouvernement a fait, ou ce qu’il compte faire, pour veiller à ce que les habitants des collectivités rurales au Canada aient accès à des options de transport fiables et abordables?

L’honorable Gudie Hutchings, c.p., députée, ministre du Développement économique rural [ + ]

Sénateur Black, je vous remercie de votre question. Ce sujet me passionne. Comme vous le savez maintenant, ma circonscription est plus grande que la Suisse. Il y a une ville où il y a deux petits autobus, un peu comme ceux de la Colline du Parlement, et il y a trois collectivités où les gens ont accès à un service de taxi. Il n’y a pas d’Uber à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Il y a de petits services de transport en mini-fourgonnette qui vont des petites collectivités vers les plus grandes pour aider les aînés et les personnes vivant dans des secteurs mal servis et faire la livraison des colis. Nous devons cependant faire mieux.

Même si des sommes ont été prévues pour le transport en commun dans les régions rurales dans le budget du ministre Leblanc j’ai la conviction qu’il faut aussi de l’argent pour la planification. Il ne sert à rien que quelqu’un mène un projet tout seul dans sa région et que quelqu’un d’autre mène un autre projet de transport en commun dans sa région si tous ces projets ne sont pas interreliés. Pour que le système de transport en commun dans les régions rurales soit efficace, il doit être intégré.

Il faut aussi oser sortir des sentiers battus. Peut-être que la solution passe par le covoiturage, ou encore la collaboration avec les collectivités qui ont un service d’autocars ou d’autobus. À titre d’exemple, on pourrait leur demander d’ajouter un véhicule pour transporter les aînés et les personnes mal desservies à l’épicerie située à une heure de route, à raison d’une fois par semaine. Je pense aussi qu’en milieu rural canadien, il faut comprendre que les services de transport en commun sont différents. Les personnes qui ont grandi en Europe ont appris à organiser leurs activités quotidiennes en fonction des horaires d’autobus ou de train. Dans le cadre de nos discussions sur le transport en commun en milieu rural, il est important de souligner que la population doit non seulement apprendre à organiser sa vie en fonction de ces services de transport en commun, mais aussi qu’il n’y a rien de mal à les utiliser.

Haut de page