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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

Les relations sino-canadiennes

13 juin 2019


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.

Sénateur Harder, au cours des dernières semaines, j’ai demandé si le premier ministre Trudeau avait confirmé la tenue d’une rencontre avec son homologue chinois à la prochaine réunion du G20 afin de discuter de la détention illégale de deux citoyens canadiens en Chine. Hier encore, je n’avais eu que des réponses évasives de votre part; mais qu’à cela ne tienne : j’ai eu ma réponse, malheureusement aux nouvelles de la CBC, qui ont rapporté que Beijing avait ignoré la démarche faite personnellement par M. Trudeau pour organiser un entretien avec son homologue chinois.

Il est clair, sénateur Harder, que la Chine ne prend pas au sérieux M. Trudeau, qui n’est même pas capable de joindre le président de la Chine au téléphone, et encore moins de le rencontrer. N’est-il pas grand temps que le gouvernement prenne des mesures sérieuses pour se tenir debout devant la Chine, de manière à défendre les intérêts et les droits de la personne des Canadiens en cause? Ne pourrait-il pas, par exemple, interdire l’importation de certains produits de Chine? Par ailleurs, quand le gouvernement va-t-il montrer la porte à Huawei pour signifier aux Chinois que nous prenons la protection des Canadiens au sérieux?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Je dirai simplement que le gouvernement du Canada prend toutes les mesures nécessaires et pertinentes, publiquement et autrement, pour obtenir la libération des Canadiens et régler les différends de façon bilatérale. Je ne dirai rien de plus.

Monsieur le leader du gouvernement, les gestes sont plus éloquents que les paroles. Or, le gouvernement fait preuve d’une ineptie et d’une inaction absolues dans ce dossier depuis maintenant plusieurs mois, alors que des vies canadiennes sont en jeu. Malheureusement, ce n’est pas seulement Justin Trudeau qu’on ne peut pas prendre au sérieux. La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a tenté à plusieurs reprises d’obtenir une rencontre avec son homologue chinois, mais sans succès. La diplomate de l’année, la ministre Freeland, a maintenant décidé de supplier ouvertement le gouvernement chinois, au cours d’un point de presse, en disant ceci :

Si des responsables chinois nous écoutent aujourd’hui, permettez-moi de répéter que je serais très, très ouverte à rencontrer le ministre Wang Yi ou à lui parler au téléphone dès que possible.

Monsieur le sénateur Harder, en tant qu’ancien sous-ministre durant le mandat de cinq premiers ministres et de 12 ministres différents, notamment aux Affaires étrangères, et en tant que diplomate chevronné, pensez-vous qu’il est normal qu’une ministre des Affaires étrangères utilise la visibilité offerte par la presse pour attirer l’attention du gouvernement chinois? Pensez-vous que le gouvernement canadien devrait joindre le geste à la parole et prendre des mesures concrètes pour défendre ces deux Canadiens?

Le sénateur Harder [ - ]

Je n’ai rien à ajouter à ma réponse précédente.

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