PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique
Les relations sino-canadiennes
19 novembre 2020
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Monsieur le leader, hier, un vote important a eu lieu à la Chambre des communes. Le porte-parole en matière d’affaires étrangères, M. Michael Chong, a présenté une motion qui a été accueillie favorablement par tous les partis de l’opposition et a été adoptée. La motion demande essentiellement au gouvernement Trudeau de se prononcer avec conviction contre les agissements de la Chine, qui constitue une menace grandissante pour la sécurité nationale du Canada. La motion exhorte également le gouvernement à se positionner fermement, dans les 30 prochains jours, au sujet de Huawei et de sa participation dans la technologie 5G au Canada. La motion demande au gouvernement, ou plutôt enjoint au gouvernement de dénoncer dans les plus brefs délais l’intimidation et les menaces de la part du gouvernement chinois à l’endroit de citoyens canadiens.
Monsieur le leader du gouvernement, ma question est très simple : quand le premier ministre Trudeau et son gouvernement cesseront-ils d’admirer le régime totalitaire chinois et de s’incliner devant lui, et quand commenceront-ils à respecter la volonté du Parlement démocratiquement élu du Canada?
Honorables sénateurs, si vous le voulez bien, je vais répondre à la question, en grande partie, mais sans nécessairement être en accord.
Encore une fois, nous devrions nous entendre sur le vocabulaire à employer. Malheureusement, cher collègue, je ne dirais pas que le gouvernement s’incline devant la Chine, surtout que notre relation avec ce pays est très délicate et complexe.
C’est inacceptable que la Chine s’ingère dans nos dossiers, que ce soit nos élections ou nos affaires intérieures. Toute forme d’intimidation envers des Canadiens, même ceux qui sont d’origine chinoise, est complètement inacceptable. Le gouvernement reconnaît aussi l’importance de protéger nos infrastructures et de veiller à préserver leur intégrité.
En ce qui concerne la motion, le gouvernement a besoin de temps. Il prendra le temps nécessaire pour examiner les risques en matière de sécurité, mais aussi les enjeux économiques et humanitaires concernant nos relations, en tenant compte des avis judicieux de nos représentants et de nos élites. Il ne se laissera pas influencer par des motions ou par l’opposition officielle. Le gouvernement prendra les mesures nécessaires en temps opportun, après mûre réflexion.
Honorables sénateurs, le temps prévu pour la période des questions est écoulé.