PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le taux d’inflation au Canada
8 juin 2022
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Hier, le gouvernement néo-démocrate—libéral a eu l’occasion de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens en appuyant une motion de l’opposition officielle à l’autre endroit. La motion proposait des mesures concrètes qui auraient aidé les Canadiens à faire face à l’inflation record du prix des aliments, du carburant et du logement, et ce, immédiatement — pas l’année prochaine, mais dès maintenant.
Bien sûr, votre gouvernement a voté contre la motion. Monsieur le leader du gouvernement, j’ai abordé la crise du coût de la vie avec vous à maintes reprises et je n’ai pas eu l’impression que votre gouvernement comprend le désespoir de nombreuses familles partout au Canada.
Monsieur le leader, votre gouvernement croit-il toujours que l’inflation est transitoire? Est-ce la raison pour laquelle vous ne réduirez pas les taxes sur l’essence et que vous n’éliminerez pas les exigences relatives à la vaccination? Votre refus d’appuyer la motion d’hier était-il une décision strictement partisane ou idéologique? Qu’est-ce qui se passe avec votre gouvernement?
Honorables sénateurs, je sais que ce n’est pas une tradition dans cette enceinte, comme ce l’est chez moi, de répondre à une question par une question, mais je pourrais laisser en suspens les questions que j’aurais pu vous poser sur les objectifs de la motion à laquelle vous faites référence.
Le gouvernement est conscient du coût de la vie pour les Canadiens, il s’en préoccupe et il continue de s’efforcer de rendre la vie meilleure et plus abordable pour la population. Qu’il y ait des différences d’approches politiques entre le parti auquel vous appartenez et le gouvernement actuel fait partie de la politique démocratique. Le gouvernement actuel continuera de travailler dans l’intérêt des Canadiens alors qu’ils font face au défi réel de l’augmentation du coût de la vie, comme nous tous.
Monsieur le leader du gouvernement, admettez-vous que, cette année, la famille canadienne moyenne dépensera 1 000 $ de plus que l’an dernier pour de la nourriture, du lait, des œufs, du pain — des produits essentiels pour leur permettre de nourrir leurs enfants? Je suis conscient que pour le premier ministre, ses ministres et peut-être les parlementaires, 1 000 $, cela ne représente pas une si grosse somme, mais pour la famille canadienne moyenne, c’est tout un fardeau à porter.
Notre pays est aux prises avec le taux d’inflation le plus élevé en 30 ans. En ce moment, les fruits et la viande coûtent 10 % de plus qu’il y a exactement un an. C’est la réalité, monsieur le leader, et votre gouvernement a pris des mesures — dont la taxe sur le carbone et les droits de douane sur les importations d’engrais — qui font en sorte qu’il en coûte plus cher aux agriculteurs pour produire des aliments. Alors que l’inflation est à un niveau record et que de nombreux Canadiens sont obligés de choisir entre acheter de la nourriture et payer leurs factures, pourquoi votre gouvernement s’accroche-t-il autant à des politiques qui ne cessent de faire grimper le prix des aliments qu’achètent les Canadiens?
Les politiques économiques du gouvernement sont conçues pour aider non seulement les consommateurs, mais aussi les producteurs et l’ensemble des Canadiens à affronter les périodes économiques difficiles. Le gouvernement est conscient, tout comme moi d’ailleurs, de la hausse du coût de la vie. Vous avez parfaitement raison de dire que les parlementaires et beaucoup de Canadiens ont les moyens d’affronter ces hausses bien plus facilement que la majorité des gens, et c’est justement sur cette majorité de Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts que le gouvernement concentre ses efforts.
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Monsieur le leader, un récent sondage mené par Banques alimentaires Canada a révélé que près du quart des Canadiens n’arrivent pas à combler leurs besoins alimentaires parce qu’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour se nourrir. Cette proportion s’élève à 45 % chez les Autochtones, monsieur le leader. Il y a un mois, la Banque d’alimentation d’Ottawa a déclaré que le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire avait atteint son plus haut niveau depuis le début de ses opérations, il y a 38 ans. De son côté, la banque alimentaire Harvest Manitoba, qui est située à Winnipeg, a déclaré que sa clientèle augmente de 40 % année après année, peu importe la région où les services sont offerts dans ma province.
Monsieur le leader, les dépenses du gouvernement néo-démocrate—libéral entraînent l’inflation qui est à la source du nombre record de Canadiens qui ont besoin des banques alimentaires d’un bout à l’autre du pays à l’heure actuelle. Même Bill Morneau, l’ancien ministre des Finances de votre gouvernement, a critiqué la mauvaise gestion économique des libéraux. Monsieur le leader, où est votre plan pour combattre l’insécurité alimentaire au pays pour que les Canadiens mangent à leur faim?
Je vous remercie de votre question. Je le répète, c’est un enjeu important et sérieux qui affecte des millions de Canadiens et leur famille. Le gouvernement a été là pour soutenir les Canadiens durant les périodes économiques difficiles et il continuera de les aider à cet égard. Le gouvernement continue et continuera d’être là pour aider les Canadiens qui cultivent, produisent et distribuent les aliments pour la population canadienne.