PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
Le taux d’inflation au Canada
4 octobre 2022
Honorables sénateurs, ma question s’adresse de nouveau au leader du gouvernement au Sénat et elle porte sur la « Justinflation ». À plusieurs reprises, j’ai posé des questions à propos de ce problème qui commence à miner la classe moyenne et les Canadiens pauvres qui luttent pour survivre.
Je vais poser la question de manière un peu différente, parce que j’ai déjà essayé de faire appel à la responsabilité du gouvernement à l’égard de certains des gestes qu’il a posés, mais, bien entendu, le gouvernement n’assume jamais ses responsabilités. Il désigne plutôt les forces du marché, la conjoncture mondiale, les guerres ou n’importe quelle autre excuse, mais surtout pas le gouverneur de la Banque du Canada, M. Trudeau ou les deux ministres des Finances qu’il a nommés au cours des sept dernières années.
Seriez-vous d’accord pour affirmer qu’en trois petites étapes, nous pourrions résoudre le problème de la « Justinflation »? Premièrement, conviendriez-vous que le gouvernement libéral devrait plafonner ses dépenses et les impôts de la classe moyenne, ainsi que les taxes de l’assurance-emploi qui s’appliqueront à partir de janvier?
Deuxièmement, conviendriez-vous que le gouvernement libéral devrait plafonner sans attendre le déficit galopant?
La troisième étape, très importante, consiste à libérer le secteur de l’énergie au pays pour lui permettre de produire l’énergie dont les Canadiens ont cruellement besoin pour chauffer leurs maisons, dont les agriculteurs ont besoin pour alimenter leurs tracteurs et produire davantage de nourriture et, bien entendu, dont le reste du monde a tellement besoin, puisqu’à l’heure actuelle, il se trouve sous l’emprise d’une bande de dictateurs comme ceux qu’on retrouve en Russie et en Iran, et dans une longue liste de pays.
Reconnaissez-vous qu’avec ces trois simples étapes, le gouvernement peut donner un peu de répit aux Canadiens de la classe moyenne et à ceux qui travaillent dur pour y accéder?
Non, je ne le pense pas. Merci pour votre question.
Votre Honneur, à un moment donné, la période de questions doit être l’occasion pour l’opposition de poser des questions et pour le gouvernement de tenter — même timidement — d’y répondre.
En fin de compte, monsieur le leader du gouvernement, vous ne cessez de dénigrer les questions que nous posons, mais ce sont des questions qui sont posées au nom des Canadiens.
La semaine dernière, j’ai pris le temps de rendre visite à plusieurs familles ayant des enfants autistes et à d’autres concitoyens qui dépendent des banques alimentaires pour nourrir leurs enfants et leurs familles. Ils ne vivent pas dans le même contexte et la même bulle que nous, au Sénat, et dans cette ville. Le gouvernement doit d’abord admettre que l’inflation constitue un problème, puis prendre des mesures pour résoudre ce problème au lieu de continuer d’imprimer des billets de banque et de faire croître le déficit en croyant qu’il s’agit en quelque sorte d’une solution. Je crois que les Canadiens méritent une réponse, monsieur le leader du gouvernement.
J’ai décidé de voir une question dans vos commentaires afin de pouvoir vous dire ceci : il s’agit de graves questions. Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, la hausse du coût des aliments et d’autres biens essentiels ainsi que la difficulté à trouver un logement convenable et abordable constituent des problèmes bien concrets pour les Canadiens. À de nombreuses occasions, sénateur Housakos, j’ai pris la parole au Sénat et tenté de faire une distinction entre le ton et le contenu des questions, ainsi qu’au sujet de l’utilisation de slogans tels que « Justinflation » — qui ne porte atteinte à aucun privilège au Sénat vu qu’il n’y a pas de Justin ici. Comme un tel slogan ne peut pas être utilisé à l’autre endroit, je suppose qu’il est jugé plus sûr de l’employer ici.
J’établis une distinction entre les objectifs, que j’accepte et que nous acceptons tous. Pendant la période des questions, on pose des questions au gouvernement pour lui demander de rendre des comptes, et je fais de mon mieux pour répondre. Les questions posées sont graves, et elles méritent des réponses appropriées. C’est ce que j’ai tenté de le faire à maintes reprises — je ne vais pas commencer à faire la morale, car je crois que vous êtes fatigués de m’entendre répéter la même chose, tout comme vos collègues dont l’opinion diffère peut-être de la vôtre quant aux politiques ou aux causes. Je dirai seulement que ces problèmes sont bien réels et qu’ils exigent des solutions concrètes ainsi qu’une analyse digne de cette Chambre.