PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
L'aide humanitaire
9 novembre 2023
Sénateur Gold, le Canada fournit de l’aide financière à Gaza par l’intermédiaire d’une série de partenaires de confiance, comme les désigne le gouvernement Trudeau. Ce sont les mêmes partenaires qui ont été sur le terrain à Gaza pendant des années quand l’aide canadienne s’est retrouvée entre les mains d’agents du Hamas. Au nombre de ces partenaires figure Vision mondiale, dont le gestionnaire des activités à Gaza a été reconnu coupable d’avoir détourné des millions de dollars en aide financière et en ressources au profit du Hamas. Or, voilà que nous envoyons de nouveau de l’aide financière canadienne — de l’argent des contribuables — à Vision mondiale et à d’autres organismes.
Voici ma question : quelles mesures le gouvernement a-t-il mises en place pour s’assurer que l’argent durement gagné par les Canadiens, qui est envoyé pour aider Gaza ou d’autres régions du monde, ne se retrouve pas dans les poches d’organisations terroristes comme le Hamas?
Sénateur, je crois comprendre que l’aide canadienne, qui vise à soutenir les Gazaouis, est envoyée à des organisations qui font l’objet de surveillance et de vérification — je parle de surveillance, mais je ne veux pas utiliser un terme technique à mauvais escient — et que des mesures sont en place pour assurer, au meilleur des capacités du gouvernement, que les fonds ne sont pas détournés.
Le Hamas est une organisation terroriste qui parraine des actes terroristes à l’échelle mondiale. Le Hamas a célébré la barbarie des actes commis, provoquant un profond dégoût chez tout être humain digne de ce nom. Le Canada fournit de l’aide aux Gazaouis qui sont eux-mêmes des victimes — et à bien des égards des otages — de cette organisation terroriste, et il continuera de le faire par respect pour ses principes humanitaires.
Si des dollars canadiens se retrouvent entre les mains de terroristes, c’est souvent parce que, comme on l’a vu par le passé, les intervenants qui font des vérifications auprès de ce qu’on appelle des partenaires de confiance ne peuvent pas faire de vérifications au-delà du point où le partenaire fait faire le travail en sous-traitance par une autre entité. À partir de là, les vérificateurs ne peuvent plus faire leur travail.
Tout le monde le sait. Le gouvernement le sait aussi. Le gouvernement a-t-il pris des mesures pour mettre fin à cette pratique? Lorsque nous faisons appel à ces partenaires de confiance, est-ce que nous insistons pour qu’ils effectuent le travail eux‑mêmes et pour qu’ils ne fassent pas faire le travail en sous‑traitance, ce qui entraîne un risque que des dollars canadiens se retrouvent entre les mains de terroristes comme le Hamas?
On m’a informé que le gouvernement prend tous les moyens possibles et nécessaires pour que l’aide se rende aux personnes auxquelles elle est destinée, qu’il s’agisse de civils de Gaza ou ailleurs dans le monde où la population doit faire face à des gouvernements non démocratiques, voire autocratiques.