PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Sécurité publique
Le taux de criminalité
19 septembre 2024
Monsieur le ministre, depuis 2015, la criminalité au Canada ne fait qu’augmenter. Ce n’est pas une opinion, mais bien des faits appuyés par Statistique Canada.
L’indice de gravité des crimes violents a augmenté de 6 % en 2021 et de 5 % en 2022. En ce qui concerne les agressions sexuelles de niveau 1, nous avons observé une hausse alarmante de 18 % en 2021 et une autre en 2022. Le taux d’homicides a augmenté de 8 % en 2022 et a atteint son plus haut niveau depuis 1992.
Monsieur le ministre, ces chiffres sont choquants, voire effrayants. Ils prouvent l’échec de votre gouvernement. Pourquoi devrions-nous croire que vous êtes encore en mesure d’assurer la sécurité des Canadiennes et des Canadiens, alors que les statistiques montrent le contraire?
Je partage l’inquiétude du sénateur Housakos par rapport à l’augmentation du taux de criminalité au Canada. Cette hausse préoccupe considérablement tous les Canadiens et notre gouvernement. C’est pourquoi nous avons investi des ressources supplémentaires, que ce soit au sein de la GRC ou à l’Agence des services frontaliers du Canada. Nous travaillons avec des alliés du Canada pour faire cesser la criminalité transfrontalière et c’est un défi.
Nous avons renforcé certaines mesures du Code criminel en collaboration avec les premiers ministres des provinces. Je parle notamment du projet de loi C-48, qui concerne la réforme sur la mise en liberté sous caution. Je crois que les parlementaires devront toujours réfléchir sur la façon d’améliorer les lois et d’ajouter des ressources supplémentaires.
Je trouve quelque peu ironique que le sénateur Housakos pose une question sur l’augmentation de la criminalité tout de suite après en avoir posé une autre sur la façon d’abandonner certaines mesures de contrôle des armes à feu.
Je trouve cela ironique pour ce qui est du positionnement des questions.
La véritable ironie, monsieur le ministre, c’est que votre gouvernement va d’échec en échec par rapport à ces dossiers.
Le projet de loi C-5 a autorisé le recours aux ordonnances de sursis pour des crimes graves, comme le harcèlement criminel et l’agression sexuelle. Le projet de loi C-75 assouplit les conditions de remise en liberté provisoire. Le projet de loi C-48 est une tentative précipitée de colmater la brèche que vous avez vous-même créée dans notre système de remise en liberté provisoire, qui est désormais déficient.
Comment pouvez-vous défendre le bilan de votre gouvernement, alors que les crimes violents augmentent au pays à cause de vos politiques et que leur taux augmente d’année en année depuis très longtemps?
Je comprends la nature partisane, qui est de dire que ces augmentations inquiétantes du taux de criminalité sont attribuables au gouvernement. Je vois que le sénateur Housakos tente de faire ce lien, alors que c’est un défi auquel font face plusieurs autres pays.
Je reconnais la responsabilité du gouvernement d’appuyer nos forces de l’ordre et de leur fournir les outils et les ressources nécessaires pour combattre l’augmentation inquiétante du taux de criminalité. Nous allons continuer de faire tout ce qui est nécessaire, y compris, dans certains cas, entreprendre une réforme législative.