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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Les ancrages budgétaires

4 décembre 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Monsieur le leader du gouvernement, la décennie perdue sous les libéraux a été marquée par des déficits records, une dette record, un effondrement des investissements étrangers — ainsi que des investissements canadiens, d’ailleurs —, une crise du coût de la vie et, bien sûr, un dollar canadien qui flotte aux niveaux les plus bas qu’on ait vus depuis des années.

Ajoutons que selon le directeur parlementaire du budget, le gouvernement libéral de Carney a complètement abandonné tout ancrage budgétaire, et ce, sans avertissement, sans débat et sans aucun respect pour le rôle du Parlement, qui consiste à demander des comptes au gouvernement. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le directeur parlementaire du budget.

Pourquoi le directeur parlementaire du budget affirme-t-il que le gouvernement n’a pas d’ancrage budgétaire? Pourquoi parle-t-il, à propos du gouvernement, d’une l’absence de reddition de comptes et de transparence envers le Parlement?

L’honorable Pierre Moreau (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Le gouvernement répond chaque jour de manière transparente aux questions posées pendant la période des questions. Je pense aussi que vos collègues de l’autre endroit s’efforcent de poser des questions sur le budget et de demander des comptes au gouvernement. À ma connaissance, le gouvernement répond comme il se doit à toutes ces questions.

Pour ce qui est des ancrages budgétaires, ils sont en deux parties : nous voulons réduire les dépenses et augmenter les investissements. Nous allons donc surveiller le ratio de la dette par rapport au PIB.

Nous pouvons vous remettre un bulletin sur vos réponses aux questions, sénateur Moreau.

Le directeur parlementaire du budget est d’avis que toute modification apportée aux cibles ou ancrages budgétaires de longue date devrait être autorisée par la Chambre des communes. Le fait que votre gouvernement ait agi ainsi sans débat parlementaire témoigne du mépris du premier ministre pour le Parlement. Nous savons que lui et le Parti libéral ont très peu de respect pour cette institution, mais n’ont-ils pas au moins un peu de respect pour l’autre endroit, qui ne peut taxer la population sans qu’elle soit représentée?

Le sénateur Moreau [ - ]

Sénateur Housakos, je n’accepte pas du tout la prémisse de votre question. Je le répète — parce que c’est agréable à dire —, l’inflation est à la baisse, le chômage est à la baisse et les salaires sont à la hausse. La popularité du chef de l’opposition diminue et celle du premier ministre augmente. Selon moi, les choses vont bien au Canada.

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