PÉRIODE DES QUESTIONS — L'immigration, les réfugiés et la citoyenneté
Le cas de Raif Badawi
23 mars 2022
Sénateur Gold, il y a maintenant 12 jours, un des plus célèbres prisonniers d’opinion du monde, Raif Badawi, a été libéré au terme de 10 ans d’emprisonnement en Arabie saoudite.
Malheureusement, ce n’est pas la fin de son calvaire. On lui a retiré son passeport et il lui est interdit de sortir d’Arabie saoudite pour les 10 prochaines années, en plus d’avoir une amende équivalente à 335 000 $ à payer. Sachant que la femme et les trois enfants de M. Badawi, tous des Canadiens naturalisés vivant à Sherbrooke, sont privés de lui depuis une décennie, le Canada est-il prêt à agir en accordant un sauf-conduit, un passeport provisoire à Raif Badawi pour qu’il puisse enfin rejoindre sa famille?
Merci de la question, sénatrice Miville-Dechêne. Après presque 10 ans d’emprisonnement pour Raif Badawi, nous sommes soulagés d’apprendre qu’il ait été libéré. Nos pensées vont à sa famille et à ses proches. Le gouvernement s’efforce de clarifier les conditions de sa libération et continue de défendre le cas de M. Badawi auprès de l’Arabie saoudite. Le gouvernement souhaite sincèrement voir M. Badawi réuni avec sa famille.
Il y a un an, le Sénat et la Chambre des communes ont adopté à l’unanimité une motion demandant au gouvernement d’octroyer la citoyenneté canadienne à Raif Badawi. Or, rien n’a été fait. Cette volonté parlementaire n’a eu aucune suite.
Je comprends qu’il y a sans doute des informations confidentielles ou sensibles, mais le gouvernement du Canada peut‑il confirmer qu’il fait tout en son pouvoir, de concert avec ses alliés, pour que soit levée la deuxième partie de la sentence de M. Badawi, soit 10 ans de détention en Arabie saoudite pour avoir publié un texte critique du régime?
Merci de la question. On m’a avisé que le gouvernement a soulevé et continue de soulever le cas de M. Badawi aux plus hauts niveaux en Arabie saoudite. En collaboration avec ses alliés, le gouvernement a demandé à plusieurs reprises que la clémence lui soit accordée.