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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

Le décès de l'honorable Landon Pearson, O.C.

28 mars 2023


L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à l’ancienne sénatrice Landon Pearson, officière de l’Ordre du Canada. J’aimerais aussi souhaiter la bienvenue au Sénat aux membres de la famille de la sénatrice Pearson et leur transmettre mes plus sincères condoléances.

La sénatrice Pearson a été nommée au Sénat en septembre 1994 par Jean Chrétien, qui était premier ministre à l’époque. Elle a servi au Sénat pendant 11 ans. Elle était par-dessus tout une ardente défenseure des droits des enfants et une pionnière pour porter ces sujets à l’attention du public.

Le travail inlassable de la sénatrice Pearson en faveur des droits des enfants a commencé bien avant sa nomination au Sénat. En 1974, elle a cofondé Children Learning for Living, un programme de prévention axé sur la santé mentale des enfants, situé à Ottawa. Elle a participé à des programmes communautaires tels que Mobile Creches for Working Mothers’ Children, un service de garde d’enfants pour les enfants de travailleurs nomades de la construction à New Delhi et Mumbai.

En 1979, elle a apporté une contribution importante à titre de vice-présidente de la Commission canadienne pour l’Année internationale de l’enfant et de rédactrice en chef du rapport de cette commission, intitulé Pour les enfants du Canada : Programme national d’action.

Encore, en 2006, après sa retraite du Sénat, elle a créé le Centre de ressources Landon Pearson pour l’étude de l’enfance et des droits des enfants.

En repensant à son travail auprès des enfants au Mexique, en Inde et en Union soviétique, ainsi qu’à son expérience au sein du système scolaire d’Ottawa et en tant que mère de cinq enfants, la sénatrice Pearson a expliqué au Sénat comment ces expériences l’ont convaincue « de l’indivisibilité de l’enfance et des questions liées à la nature globale des enfants ».

Dans le cadre de leurs efforts, nos collègues les sénatrices Moodie et Miville-Dechêne perpétuent cette tradition « pearsonnienne ». Toutefois, comme vous le savez, de nombreux problèmes demeurent urgents. Selon Amnistie internationale, plus de 61 millions d’enfants ne vont pas à l’école primaire, environ 150 millions d’enfants sont victimes d’agression sexuelle chaque année et au moins 330 000 enfants sont maintenus dans des centres de détention pour immigrants dans 80 pays chaque année.

Alors que nous rendons hommage à la sénatrice Pearson, n’oublions pas qu’il faut continuer à rendre ces questions plus visibles et que — je cite encore une fois la sénatrice Pearson — « nous avons tous un rôle à jouer dans le bien-être des enfants du monde ». Merci, chers collègues.

L’honorable Scott Tannas [ + ]

Honorables sénateurs, je tiens d’abord à citer l’une de mes prédécesseures, la sénatrice Joyce Fairbairn. Elle a déclaré ceci au Sénat :

[...] il est des époques dans l’histoire où les étoiles et les planètes s’alignent pour produire des effets spectaculaires. Je dirais que c’est ce qui s’est passé lorsque Landon Pearson a été appelée à siéger au Sénat, le 15 septembre 1994.

Chers collègues, le Canada a perdu l’une de ses plus ardentes défenseures des droits des jeunes, l’honorable Landon Mackenzie Pearson. Pendant son mandat, le fait d’avoir défendu sans relâche les droits et le bien-être des jeunes au Canada et à l’étranger lui a valu le titre prestigieux de « sénatrice des enfants ».

Elle a été coprésidente du Comité mixte spécial sur la garde et le droit de visite des enfants, qui a publié Pour l’amour des enfants, un rapport qui fournissait un nouveau point de vue sur les ruptures familiales et leurs conséquences, celui des enfants. Elle a représenté le Canada au Sommet mondial pour les enfants des Nations unies et à la Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants, et ce, sous deux premiers ministres de partis différents. Elle a également été conseillère du ministre des Affaires étrangères au Comité des droits de l’enfant des Nations unies.

Pendant les 11 ans où elle a été sénatrice, on l’a décrite comme une femme perspicace, clairvoyante, au grand cœur, et sachant observer et apprendre. Sa passion pour les enfants a été qualifiée de constante, persistante et souvent opiniâtre. Elle disait souvent : « Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre », ce qui témoigne de son engagement et de son dévouement.

Nous présentons nos sincères condoléances à ses enfants, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants et à tous les enfants du Canada.

L’honorable Jane Cordy [ + ]

Honorables sénateurs, c’est un honneur de prendre la parole afin de rendre hommage à notre ancienne collègue la sénatrice Landon Pearson, décédée le 28 janvier à l’âge de 92 ans.

Au Sénat, il est souvent question de grandes idées et, parfois, nous devons étudier des projets de loi compliqués, complexes et détaillés. Nous avons tous pu développer notre capacité à examiner de tels projets de loi grâce aux bases obtenues pendant notre enfance. La sénatrice Pearson considérait que les bases obtenues pendant l’enfance sont importantes pour la formation d’adultes aptes, intéressés et dotés de bonnes capacités d’analyse. Les enfants ont besoin de notre soutien et ils devraient avoir des occasions pour exprimer leurs idées et leurs opinions sur les enjeux qui ont un impact direct sur leur vie. C’est un principe auquel la sénatrice Pearson croyait fermement et qu’elle défendait au nom des enfants.

De 1984 à 1990, Landon a assumé la présidence puis la direction du Conseil canadien de l’enfance et de la jeunesse. De 1989 à 1994, elle a été l’un des membres fondateurs de la Coalition canadienne des droits de l’enfance, qui a milité en vue de la ratification, en 1991, et de la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations unies. En septembre 1994, l’ex-premier ministre Jean Chrétien a eu la sagesse de nommer Landon sénatrice. Comme l’a souligné le sénateur Tannas, il n’a pas fallu beaucoup de temps avant que la sénatrice Pearson soit connue sur la Colline en tant que sénatrice des enfants. En 1998, le premier ministre Chrétien en a fait sa représentante personnelle à la Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants.

Seuls quelques-uns d’entre nous ayant siégé au Sénat à ses côtés sont toujours en fonction, et je peux vous dire, honorables sénateurs, qu’il est impossible d’oublier sa compassion et son amour pour les enfants. La sénatrice Pearson était le fer de lance de l’initiative du Sénat d’organiser un événement annuel pour célébrer la Journée nationale de l’enfant. Au fil des ans, des centaines d’enfants ont eu la chance d’assister à ces célébrations annuelles spéciales, qui ont lieu dans cette salle, et auxquelles tant les sénateurs que les enfants prennent plaisir à participer. Lorsque Landon a pris sa retraite, les anciens sénateurs Terry Mercer et Jim Munson ont pris la relève en tant qu’organisateurs, et ils se plaisaient à souligner qu’il fallait deux sénateurs pour tenter de la remplacer. Elle a siégé 11 ans au Sénat et a pris sa retraite en 2005. Toutefois, l’œuvre de Landon Pearson auprès des enfants n’a pas pris fin lorsqu’elle a pris sa retraite du Sénat. En 2006, elle a contribué à l’établissement du Centre de ressources Landon Pearson pour l’étude de l’enfance et des droits de l’enfant de l’Université Carleton.

Chers collègues, la sénatrice Pearson a défendu avec passion l’intérêt des enfants et des jeunes durant toute sa vie. C’est véritablement l’œuvre de sa vie. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle de son décès, les anciens sénateurs Munson et Mercer ont tous deux communiqué avec moi pour exprimer leurs condoléances à la famille Pearson.

Le sénateur Munson a écrit :

Terry Mercer et moi étions ses disciples. C’est d’ailleurs Landon Pearson qui m’a fait entrer au Sénat lorsque j’ai prêté serment. Sous son égide, Terry et moi avons pris le relais pour organiser la Journée nationale de l’enfant après son départ à la retraite. Nous avions l’habitude de lui dire, en plaisantant à moitié, qu’il fallait bien deux personnes pour faire son travail. Elle était mon héroïne au Sénat.

Le sénateur Mercer a exprimé des sentiments similaires. Voici ce qu’il a écrit :

Le Canada a perdu une véritable héroïne. Landon Pearson nous a légué un magnifique héritage. Lorsque j’ai été nommé au Sénat, Landon Pearson a été l’une des premières à me prendre sous son aile. Elle m’a guidé et encadré, en particulier dans notre travail en faveur des enfants. C’était vraiment une grande dame.

Honorables sénateurs, joignez-vous à moi pour célébrer une grande Canadienne, une Canadienne bien-aimée, qui a mené une vie longue et bien remplie et qui a tant fait pour faire entendre la voix souvent négligée des enfants et des jeunes. Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec elle.

En mon nom et au nom du Groupe progressiste du Sénat, je souhaite exprimer nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis de mon ancienne collègue et amie Landon Pearson. Je vous remercie de votre attention.

L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à une personne remarquable et ancienne sénatrice, feu l’honorable Landon Pearson, que bien des gens appelaient « la sénatrice des enfants ». De 1994 à 2005, elle a siégé au Sénat du Canada, où elle représentait l’Ontario. En 1996, elle a été nommée conseillère sur les droits des enfants auprès du ministre des Affaires étrangères et, en 1998, elle est devenue la représentante personnelle du premier ministre Chrétien à la Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants, qui a eu lieu en 2002.

Son dévouement et son travail inlassable lui ont valu d’être reconnue au Canada et partout dans le monde. Elle a reçu le prix Bénévolat Canada et des doctorats honorifiques. De plus, elle comptait parmi les 1 000 femmes dans le monde à être en lice pour le prix Nobel de la paix, en raison de son travail au nom des enfants. En 2008, Landon Pearson a été nommée officière de l’Ordre du Canada pour le travail exceptionnel qu’elle a fait en vue de soutenir les enfants et les jeunes et de défendre leurs droits. À titre de sénatrice, elle est à l’origine de la Journée nationale de l’enfant sur la Colline du Parlement, une journée célébrant les enfants ainsi que les organismes et les intervenants défendant leurs droits.

Nos anciens collègues les sénateurs Mercer, Munson et Cochrane ont repris la tradition qu’elle avait instituée en parrainant cet important événement annuel que j’ai eu l’honneur de coparrainer après le départ à la retraite de la sénatrice Cochrane. À l’heure actuelle, c’est la sénatrice Moodie qui parraine l’événement. La Journée nationale de l’enfant sur la Colline est un formidable élément du legs de la sénatrice Pearson. Cet événement continue de témoigner de la conviction de la sénatrice que les enfants méritent d’avoir la possibilité de s’épanouir, de vivre leur enfance et de se faire entendre. La sénatrice Pearson faisait véritablement figure de cheffe de file dans la défense des enfants et des jeunes et demeurera à tout jamais « la sénatrice des enfants » au Canada.

La sénatrice laisse également en héritage le Centre de ressources Landon Pearson pour l’étude de l’enfance et des droits de l’enfant, qui a ouvert ses portes en 2006. Le centre abrite la plus grande collection cataloguée au Canada de matériel sur les droits des enfants, notamment la bibliothèque personnelle de Landon Pearson, qui compte plus de 14 000 documents liés à sa longue carrière de militante pour la défense des droits des enfants. La sénatrice Pearson avait elle-même déclaré que chaque enfant donne une nouvelle chance à l’ensemble de l’humanité.

J’assure à la famille de la sénatrice que l’héritage de cette dernière se perpétue et que l’influence qu’elle a eue et qu’elle continuera d’avoir sur la vie de nombreux enfants et familles fait également partie de son legs. Au nom du caucus conservateur, en l’occurrence l’opposition officielle au Sénat, j’offre mes plus sincères condoléances.

Honorables sénateurs, veuillez vous joindre à moi pour rendre hommage à la vie de la regrettée Landon Pearson. Qu’elle repose en paix.

L’honorable Rosemary Moodie [ + ]

Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui pour rendre hommage à une remarquable Canadienne, en l’occurrence l’ancienne sénatrice Landon Pearson.

L’ancienne sénatrice Pearson, considérée comme « la sénatrice des enfants », a consacré sa vie à la défense des droits des enfants et des jeunes au Canada comme ailleurs dans le monde. Pendant près de sept décennies, elle a fait figure de cheffe de file dans la défense des droits des enfants et elle a transformé l’image qu’on se fait de ce segment de la population, pas uniquement au Canada, mais aussi à l’échelle mondiale. Landon Pearson s’était engagée dans la défense des enfants bien longtemps avant d’être nommée au Sénat. Comme vous l’avez entendu, elle a agi à titre de vice-présidente de la Commission canadienne pour l’Année internationale de l’enfant des Nations unies et elle a présidé le Conseil canadien de l’enfance et de la jeunesse. Elle a été membre fondatrice et présidente de la Coalition canadienne pour les droits des enfants de 1989 à 1994, année où elle a été nommée au Sénat.

En tant que sénatrice, elle a cherché de plus en plus à fournir aux enfants l’espace pour se défendre eux-mêmes, puis elle a conseillé les gouvernements Chrétien et Martin en matière de droits des enfants au Canada et à l’étranger.

Comme il a déjà été dit, sa retraite n’a pas signifié la fin de sa vie professionnelle, mais plutôt un nouveau chapitre. Peu après avoir pris sa retraite du Sénat et fondé le Centre de ressources Landon Pearson pour l’étude de l’enfance et des droits de l’enfant, elle a poursuivi son travail. Elle a joué le rôle de conseillère et de mentore pour moi et beaucoup d’autres au Sénat.

Chers collègues, vous êtes au courant d’une bonne partie de ce que je viens de dire, et je suis loin d’avoir tout dit. Je peux toutefois témoigner personnellement de sa gentillesse, de sa sagesse et de son éthique de travail. Même au-delà de 90 ans, elle était toujours aussi dévouée envers les enfants du Canada. Récemment, nous avons participé ensemble à un programme où elle était une intervenante. Elle a arraché son masque à oxygène pour prendre la parole, et nous avons dû lui dire : « Non, remettez-le s’il vous plaît. »

Tout au long de sa carrière, l’ancienne sénatrice Pearson était une voix fiable au Canada. Elle était souvent celle qui rassemblait des acteurs de partout au Canada pour travailler à la défense des droits des enfants, un domaine qui peut être notoirement fragmenté. Elle y a apporté sa crédibilité et sa réputation. Elle était très influente parce que tout le monde savait qu’elle était sincère et authentique.

Cette grande sénatrice et grande Canadienne laisse un héritage considérable. Puisse-t-il être dit de chacun de nous qui siégeons au Sénat que nous nous sommes efforcés de donner de notre temps et de prêter notre voix à ceux qui en avaient le plus besoin et que, à l’instar de notre chère collègue Landon, nous avons fait preuve d’un véritable dévouement envers tous les Canadiens.

Nous offrons nos plus sincères condoléances à ses enfants Hilary, Michael et Patricia, ainsi qu’à sa famille, ses amis et sa communauté. Sachez que vous ne pleurez pas seuls sa perte. Merci.

L’honorable Andrew Cardozo [ + ]

Honorables sénateurs, j’ai l’honneur de rendre hommage à une sénatrice légendaire : l’honorable Landon Pearson.

Je suis heureux que nous puissions entendre son arrière-petite-fille, qui, comme son arrière-grand-mère, se fera entendre quand elle le voudra.

J’ai eu la chance que Landon Pearson soit à la fois mon amie et ma mentore.

Pendant de nombreuses années, j’ai parlé d’elle comme d’une sénatrice exceptionnelle qui s’est servi de son rôle dans cette enceinte pour faire avancer la cause de sa vie, les droits de l’enfant, et qui, ce faisant, a fait grand honneur au Sénat.

Je me permets de vous faire part de mes souvenirs.

Il y a une dizaine d’années, alors que certains d’entre nous voulaient créer le Centre Pearson, nous sommes allés la rencontrer pour solliciter le soutien de la famille afin de donner au groupe de réflexion le nom de son beau-père, Lester B. Pearson, l’un de nos premiers ministres les plus marquants. Dès le premier jour, elle nous a beaucoup soutenus, en plus de nous conseiller et de participer à nos travaux. Je souhaite parler d’une facette de notre amitié.

Chers collègues, vous avez tous regardé la série télévisée The Crown, dans laquelle la reine rencontre régulièrement les premiers ministres britanniques. Je considérais Landon Pearson comme une sorte de gouverneure générale du Centre Pearson, car elle était la gardienne principale de la flamme allumée par Lester B. Pearson. Nous nous rencontrions régulièrement, même si nos réunions n’étaient jamais aussi croustillantes que celles entre la reine et Margaret Thatcher.

Les rencontres que nous avons eues au fil des années commençaient par une discussion sur le Centre Pearson et sur nos priorités du moment, et la conversation finissait par porter sur les actualités nationales et mondiales. Parfois, elle sortait un article récent qu’elle avait découpé dans un journal, et elle me donnait son opinion sur le sujet ou me demandait ce que j’en pensais. À d’autres occasions, elle pouvait me montrer un artéfact important de l’ère Pearson dont elle allait faire don comme il se doit à Bibliothèque et Archives Canada ou au Musée canadien de l’histoire.

J’ai toujours été émerveillé par ces conversations, parce qu’elle pouvait aborder divers sujets selon une perspective tout à fait contemporaine, mais aussi d’un point de vue historique, ayant elle‑même été témoin de l’histoire du pays tout au long de sa vie adulte.

Honorables collègues, j’aimerais attirer votre attention sur deux formidables webinaires qui se trouvent sur la chaîne YouTube du Centre Pearson, appelée « Pearson TV ». Dans l’un de ces webinaires, enregistré en avril dernier à l’occasion du 125e anniversaire de Lester B. Pearson, Landon Pearson discute avec l’ambassadeur du Canada aux Nations unies, Bob Rae.

L’autre webinaire a été enregistré à l’occasion du 90e anniversaire de Mme Pearson, il y a trois ans. Il s’agit d’une conversation avec deux de ses petites-filles, Lucy et Rachel, qui mènent toutes deux une brillante carrière. On peut y suivre une discussion formidable et chaleureuse sur la famille, les droits des enfants, les affaires nationales et mondiales et le Canada. Vous serez émerveillés par cette famille canadienne des plus formidables qui a le service public profondément à cœur.

Chers collègues, je pense que ses nombreux amis partageront mon point de vue : nous avons tous énormément bénéficié de l’amitié d’une grande fonctionnaire et d’une sénatrice exceptionnelle.

Honorables sénateurs, parents et amis, ce fut un grand honneur, une grande responsabilité et un incroyable privilège que d’avoir pu compter parmi les milliers de personnes ayant eu la chance d’être un ami, un protégé ou un collaborateur de la sénatrice exceptionnelle à qui nous rendons tous hommage aujourd’hui.

Je ne répéterai pas aujourd’hui mes hommages précédents ni les vôtres. Au contraire, comme Landon nous l’a si bien appris, je veux profiter de cette occasion pour donner la parole à ceux qui la connaissaient le mieux, ceux qui ont inspiré sa curiosité intellectuelle, sa rigueur incomparable et son insistance à promouvoir et à représenter les droits et les intérêts des enfants : ses enfants adorés, Hilary, Anne, Michael et Patricia.

Je suis honorée d’être leur messagère dans cette enceinte. Voici leurs paroles :

La nomination de maman au Sénat est arrivée exactement au bon moment. Elle avait accumulé de nombreuses années d’éducation, de recherche, de militantisme bénévole et d’expérience de travail avec les enfants et les jeunes au Canada et dans d’autres parties du monde. Elle était prête à mettre en pratique toutes ces connaissances et cette expérience [...] pour mobiliser un engagement concerté au Canada afin de protéger les enfants et les jeunes et leur donner une voix dans la sphère des droits de la personne [...] les droits de l’enfant.

Il va sans dire qu’elle avait des intentions précises!

Elle croyait au rôle du Sénat en tant que deuxième organe législatif du Canada, qui a l’occasion de réfléchir, et de réviser et d’améliorer les cadres législatifs et juridiques du Canada en matière de protection des droits.

Le Sénat lui a donné une tribune, et elle en a fait un usage unique et productif.

Et elle a bien enseigné à beaucoup d’entre nous.

Elle a parlé au nom des enfants [...]

 — elle a parlé au nom de tous les enfants —

[...] et les a amenés au Sénat pour s’entretenir avec elle. Elle était d’avis qu’il fallait permettre aux enfants et aux jeunes de s’exprimer sur les décisions et les lois qui les concernaient directement. En cela, elle était très en avance sur son temps.

Et elle a laissé de nombreux admirateurs dans son sillage [...] des admirateurs de son tact, de son intelligence, de sa discipline, de sa volonté d’actionner tous les leviers possibles au nom des enfants et des jeunes, qui lui tenaient tant à cœur. Elle était un modèle pour les futurs sénateurs, des femmes comme elle, déterminées, engagées, courageuses et motivées pour faire changer les choses en faveur de la justice sociale.

Elle a pratiqué la justice sociale et elle a encouragé d’autres personnes à faire de même et à déployer des efforts pour la justice sociale.

Merci de votre message. Merci d’avoir inspiré chacun d’entre nous à prendre exemple sur la luminosité, la vie et l’héritage de votre mère.

Mais surtout, merci à chacun d’entre vous et à vos enfants, ses petits-enfants, arrière-petits-enfants, nièces, neveux et tous ceux qui sont liés à votre famille d’avoir partagé cette femme incroyable — la doyenne, en fait, et pas seulement la « sénatrice des enfants », mais un exemple pour nous tous dans cette enceinte. Nous sommes extrêmement reconnaissants et comblés par les contributions et les souvenirs que nous laisse l’honorable Landon Pearson, la « sénatrice des enfants » du Canada. Merci.

L’honorable Mobina S. B. Jaffer [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre ancienne collègue et amie la sénatrice Landon Pearson et exprimer mes condoléances à sa famille.

Toute sa vie, elle a été une ardente défenseure des droits des enfants, et on l’a appelée affectueusement « la sénatrice des enfants » pendant son mandat au Sénat de 1994 à 2005.

L’ancien premier ministre Jean Chrétien a décrit la sénatrice Pearson comme étant l’une des meilleures nominations qu’il ait faites de sa vie. Il a dit qu’elle :

[...] avait fait de l’excellent travail en tant que sénatrice et qu’elle s’était spécialisée dans un domaine qui était négligé par tout le monde, du moins, à ce moment-là.

Honorables sénateurs, je garde de la sénatrice Landon le souvenir d’une personne très intelligente et débrouillarde qui était aussi extrêmement humble. Sa nièce, Landon MacKenzie, a souligné cette humilité lorsqu’elle l’a décrite :

[...] « la tante la plus ordinaire que l’on puisse avoir », dont le désintérêt pour la cuisine était une légende familiale et l’absence d’égo signifiait probablement que bien des gens qui l’ont rencontrée n’avaient aucune idée de ses réalisations.

Au Sénat, elle s’est efforcée de mettre fin aux châtiments corporels pour corriger les enfants et à l’exploitation sexuelle de ces derniers. Elle a dénoncé à maintes reprises le taux élevé d’itinérance chez les jeunes qui ne sont plus pris en charge par l’État et la triste réalité des enfants et des familles autochtones dans les collectivités éloignées.

La sénatrice Pearson a également représenté le Canada sur la scène internationale. En 1996, elle a été nommée conseillère auprès du ministre des Affaires étrangères pour les droits des enfants. En 1998, elle est devenue représentante personnelle du premier ministre lors de la Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants de 2002.

Landon n’a jamais arrêté de travailler. En tant qu’envoyée spéciale du Canada pour la paix, j’ai vu à quel point elle a travaillé fort, même après avoir pris sa retraite. Lorsqu’elle était sénatrice, et par la suite, j’ai collaboré avec elle au sein de nombreux groupes d’experts. J’étais émerveillée par sa rigueur au travail et sa passion pour les enfants.

La sénatrice Pearson était le parfait exemple de ce que la Chambre haute peut représenter et de ce que nous pouvons faire pour défendre les plus vulnérables de notre société. Elle excellait à cette tâche.

Aujourd’hui, d’innombrables enfants ont une meilleure qualité de vie grâce aux efforts déployés par Landon. Je n’oublierai jamais son zèle pour venir en aide aux enfants. Je serai à jamais reconnaissante du temps que j’ai eu le privilège de passer en sa compagnie.

Landon, vous avez été une amie formidable et une collègue inspirante. Que votre âme repose en paix, chère amie.

Son Honneur le Président [ + ]

Honorables sénateurs, je vous demanderais de bien vouloir vous lever et de vous joindre à moi pour observer une minute de silence.

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