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PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé

La pandémie de COVID-19--Les tests de dépistage rapide

10 février 2021


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, je crois que tous les gouvernements du pays font de leur mieux, en cette période inédite, pour atteindre le difficile équilibre entre la protection de la santé publique et la reprise économique. Tant que la pandémie fera rage, nous serons incapables de véritablement redonner son élan à l’économie. Nous sommes tous conscients de l’importance des vaccins sur le long terme, et personne ne doute de leur efficacité. D’ici à ce que l’ensemble de la population soit vaccinée, cela dit, j’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi les autorités n’ont pas fait davantage de tests et ne se sont pas davantage appliquées à retracer les contacts des personnes malades.

Le 2 février, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, a cosigné une lettre ouverte demandant aux autorités de se doter d’un programme de dépistage rapide qui serait accompagné d’une campagne rigoureuse de recherche des contacts. Au total, 28 personnalités de la santé publique et du milieu des affaires de partout au pays ont apposé leur nom au côté du sien, dont quatre de la Colombie-Britannique. Selon ce groupe de spécialistes, pour 2 milliards de dollars, le Canada pourrait tester 200 000 personnes par jour dès demain ou presque et pourrait en tester 5 millions par jour d’ici avril.

L’image d’un pays sur le pied de guerre est celle qui vient tout de suite à l’esprit.

Je suis consciente que l’argent qui sert à lutter contre la COVID doit venir de quelque part et qu’il faut tenir compte des compétences des provinces, mais pourriez-vous me dire si, vu les circonstances, le gouvernement du Canada songe à se doter d’un programme national de dépistage rapide?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Vous avez tout à fait raison de souligner l’importance du dépistage et de la recherche de contacts dans le futur, pour une réouverture sécuritaire et durable de l’économie.

Comme je l’ai déjà indiqué dans cette enceinte, le gouvernement fédéral et ses fonctionnaires procèdent continuellement à l’approbation de nouvelles technologies en matière de dépistage à mesure qu’elles font leur apparition. Le gouvernement a autorisé six de ces tests et, avec l’évolution de la technologie, on s’attend à ce qu’il y en ait davantage. On m’a dit que, jusqu’à présent, le gouvernement a distribué presque 17,7 millions de tests de dépistage rapide aux provinces et aux territoires et leur a transmis des lignes directrices afin d’assurer une utilisation efficace. Il revient ensuite aux provinces de décider comment les utiliser.

Je ne suis pas au courant de la situation en Colombie-Britannique, sénatrice, mais je sais qu’au Québec et en Ontario, des projets pilotes ont été menés afin de déterminer le meilleur mode d’utilisation, la manière d’évaluer la fiabilité, et cetera.

Fait important — et c’est très prometteur —, le gouvernement du Canada a établi un partenariat avec le consortium de dépistage rapide de Creative Destruction Lab afin de lancer un projet pilote en milieu de travail — une série de projets pilotes, en fait — dans des entreprises et des industries de diverses tailles de plusieurs provinces et territoires, afin de voir comment on peut procéder au dépistage rapide efficacement et rapidement dans ces milieux de travail. Nous attendons les résultats de ces projets avec grand intérêt.

Sénateur Gold, apparemment, l’Australie a mis sur pied des programmes de dépistage rapide et de recherche de contacts avec beaucoup de succès. Étant deux États fédéraux, le Canada et l’Australie sont comparables. Y aurait-il une particularité qui empêcherait le Canada d’adopter le programme mis en œuvre par le gouvernement australien? Le gouvernement a-t-il réfléchi à cette question?

Le sénateur Gold [ + ]

Le gouvernement du Canada est en communication avec ses alliés du monde entier, particulièrement avec les États qui ont un cadre constitutionnel semblable au sien. Cela dit, les fédérations ne suivent pas toutes le même modèle; certaines tendent à être plus centralisées, d’autres moins. Ajoutons à cela qu’il n’est pas nécessairement facile, pour un pays donné, d’incorporer des pratiques venues d’ailleurs.

Le gouvernement fédéral du Canada collabore étroitement et attentivement avec les provinces et les territoires, comme il se doit. Nous travaillons de concert dans le but de trouver de bonnes façons de répondre aux besoins des Canadiens, besoins qui prennent diverses formes dans l’immensité du territoire canadien.

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