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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique

La fonte des glaces de l'Arctique

8 juin 2023


Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.

Sénateur Gold, aujourd’hui, le 8 juin, nous soulignons la Journée mondiale des océans. Partout dans le monde, les gens se rassemblent pour protéger et restaurer les océans et pour militer en faveur de la stabilisation des conditions climatiques. La côte arctique du Canada fait 162 000 kilomètres, et la glace de mer s’étend sur trois territoires et quatre provinces, surtout en territoire autochtone.

Hier, CBC nous a appris que, d’après une nouvelle étude, il se pourrait, selon l’intensité des émissions mondiales de gaz à effet de serre, qu’il n’y ait plus de banquise d’été en Arctique dès 2030, soit une décennie plus tôt que les dernières prévisions. La fonte des glaces aurait des répercussions importantes sur la population de l’Arctique puisqu’elle endommagerait les infrastructures construites sur un pergélisol de plus en plus instable et qu’elle menacerait le mode de vie des habitants de l’Arctique.

Des étés sans glace seraient désastreux pour les écosystèmes et les espèces fragiles qui dépendent de la glace de mer, comme les algues et les ours polaires. Le Canada est un pays arctique. Or, dans la mesure où la calotte glaciaire et la neige de l’Arctique reflètent 80 % des radiations du soleil, l’Arctique est le climatiseur de la Terre. Les étés sans banquise arctique entraîneront des conditions climatiques encore plus extrêmes dans le reste du Canada et au-delà de ses frontières.

Sénateur Gold, que compte faire le gouvernement canadien pour prévenir les multiples conséquences graves que pourrait avoir la disparition de la banquise d’été dans l’océan Arctique?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie d’avoir posé cette question, car il s’agit d’un dossier important. Pour toutes les raisons que vous mentionnez, l’accélération de la fonte des glaces de l’Arctique est un véritable problème, mais il y en a d’autres. Je pense par exemple aux difficultés que rencontrent les personnes qui comptent sur la chasse et la cueillette pour se nourrir — le problème était déjà patent quand je me suis rendu sur place, il y a quelques années —, aux opérations de recherche et de sauvetage, qui vont aller en augmentant et, bien sûr, à notre souveraineté. Le gouvernement a pris des mesures pour améliorer la santé des océans et je pourrais... il y a beaucoup de choses à dire là-dessus.

Pour répondre à votre question, puisqu’il y a de moins en moins de glace en Arctique, le ministère des Pêches et des Océans, en collaboration avec la Garde côtière canadienne, a accru sa présence sur place et s’est doté de nouveaux moyens à court terme pour défendre la souveraineté du pays ainsi que la sécurité des personnes touchées et pour réagir aux risques accrus de catastrophes climatiques. Il s’emploie en outre, en collaboration avec le milieu scientifique, à trouver des façons d’atténuer les effets de ce qui, du moins pour le moment, semble être une tendance dangereuse et irréversible.

Je vous remercie pour votre réponse. Je suis impatiente d’en savoir plus sur les mesures d’atténuation.

Sénateur Gold, pourriez-vous nous dire comment le Canada collabore avec les autres pays de l’Arctique pour relever les défis liés à la fonte des glaces marines?

Le sénateur Gold [ + ]

Dans ce contexte, bien sûr, le gouvernement du Canada poursuit ses efforts — avec d’autres nations — pour lutter contre les changements climatiques et, à cet égard, il s’appuie sur la science et la collaboration avec ses partenaires.

En ce qui concerne les questions relatives à l’Arctique en particulier, le Canada rencontre régulièrement ses partenaires circumpolaires pour discuter de questions telles que celles que vous avez mentionnées, et d’autres, concernant les changements climatiques, la sécurité et d’autres sujets du même ordre.

Il y a quelques années, comme vous le savez, le gouvernement a publié son cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord, qui définit les grandes priorités du gouvernement et les investissements dans l’Arctique pour l’horizon 2030 et au-delà. Ce cadre a été élaboré en collaboration avec les habitants du Nord, les gouvernements territoriaux et provinciaux, les Premières nations, les Inuits et les Métis.

Encore une fois, le Canada travaille avec d’autres partenaires dans la région de l’Arctique pour résoudre ces problèmes d’intérêt commun.

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