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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique

L'influence étrangère au Canada

15 décembre 2022


De toute évidence, nous sommes conscients que le gouvernement actuel est corrompu et qu’il refuse d’assumer la responsabilité de ses manquements graves.

Ma prochaine question, et j’espère y obtenir une réponse, est plutôt liée à l’incompétence. Elle fait suite à la question du sénateur Downe, et nous avons soulevé ce sujet à maintes reprises. Nous constatons que le monde est devenu de plus en plus dangereux. La démocratie est plus menacée que jamais. L’influence étrangère est un véritable problème sur les réseaux sociaux. Les institutions canadiennes subissent une influence, que l’on pense aux secteurs universitaire, politique, culturel ou autres. Que fait le gouvernement pour lutter contre l’influence étrangère au sein de nos institutions et de notre pays? Quelles mesures concrètes prend-il?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de votre question. L’allégation selon laquelle le gouvernement est corrompu est inacceptable et indigne de la loyale opposition de Sa Majesté, même au Sénat.

Cela dit, j’ai indiqué à maintes reprises que le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour protéger le Canada contre l’ingérence étrangère, y compris des enquêtes appropriées, tant par la GRC que par nos forces de sécurité. Il tient les dirigeants de ces gouvernements responsables de leurs actes en imposant des sanctions de plus en plus sévères et en exigeant des réponses de leurs représentants au Canada. Le gouvernement continuera à faire ce qui est nécessaire pour protéger nos institutions.

Heureusement, le Canada dispose d’un système de sécurité très solide, et des mesures sont en place pour protéger l’intégrité de nos élections et de nos institutions. Le gouvernement continuera à travailler pour renforcer ces institutions et à utiliser toute leur vigueur pour protéger les intérêts des Canadiens.

Sénateur Gold, ce n’est pas moi qui qualifie ce gouvernement de corrompu. C’est le commissaire à l’éthique qui, à plusieurs reprises, a dit que le premier ministre et certains ministres avaient enfreint le code. D’ailleurs, l’ancienne ministre de la Justice a dû démissionner quand elle a essayé de demander des comptes au gouvernement. Il semble que la ministre Wilson-Raybould soit la seule ministre à qui on a demandé des comptes parce qu’elle a dit la vérité et qu’elle a été renvoyée.

Pour en revenir à votre piètre réponse concernant l’ingérence et l’influence étrangères, la vérité est que ce problème s’est aggravé au cours des deux dernières années, monsieur le leader du gouvernement. Jusqu’à il y a une semaine, ce problème n’avait pas du tout été abordé par votre gouvernement. Nous avons un projet de loi au Sénat qui traîne, et le gouvernement l’a mis sur la glace.

Le gouvernement n’a pris aucune mesure législative pour lutter contre l’influence étrangère, à l’exception d’une déclaration faite il y a quelques semaines par le ministre de la Sécurité publique, qui a dit qu’il s’agissait d’une question qu’il étudierait et réexaminerait au cours de la nouvelle année. C’est ce qu’a dit ce ministre lors d’une conférence de presse.

Pourquoi le gouvernement a-t-il mis si longtemps pour agir concrètement? La seule promesse qui a été faite est de revoir la situation au cours de la nouvelle année. Voilà toute la question. La question est de savoir quand le gouvernement passera à l’action plutôt que de faire de beaux discours.

Le sénateur Gold [ + ]

Eh bien, cela doit être réconfortant de pouvoir analyser des questions complexes de manière aussi simpliste. Comme le savent tous les sénateurs — ou comme ils devraient le savoir, à mon avis —, outre la présentation de projets de loi, on prend de nombreuses autres mesures pour protéger nos institutions. Cela comprend, comme je l’ai déjà dit, le travail vigoureux de nos agences de renseignements et de nos organismes d’application de la loi, ainsi que les efforts diplomatiques qu’on continue de déployer. Les Canadiens peuvent être certains que le gouvernement prend ces responsabilités très au sérieux et qu’il utilise tous les outils à sa disposition pour protéger les institutions canadiennes et les intérêts du pays.

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