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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

30 mars 2023


Honorables sénateurs, à l’approche du Mois de l’acceptation de l’autisme, je prends la parole aujourd’hui pour souligner la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, qui aura lieu le 2 avril. J’aimerais d’abord remercier chacun d’entre vous de votre appui ayant mené à l’adoption, plus tôt cette semaine, du projet de loi S-203 à la Chambre des communes.

Le sénateur Peter Boehm et moi, fortement inspirés par notre ancien collègue le sénateur Munson, avons présenté ce projet de loi dans le but de prévoir « l’élaboration d’un cadre fédéral visant à soutenir les Canadiens autistes, leur famille et leurs aidants ». Son adoption me rend très heureux pour ces Canadiens.

Selon l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019, un enfant ou jeune canadien sur 50 — ou 2 % des enfants et des jeunes canadiens — a reçu un diagnostic de trouble du spectre autistique, ce qui fait de l’autisme la maladie neurodéveloppementale la plus courante au Canada. Ce diagnostic permanent touche tous les groupes raciaux, ethniques et socioéconomiques. Malgré l’incroyable persévérance des autistes, de leur famille et de leurs soignants et malgré le travail inspirant des organismes qui se consacrent à l’autisme au pays et qui œuvrent dans tous les secteurs pour offrir du soutien, améliorer notre compréhension de l’autisme, accroître notre acceptation de celui-ci et promouvoir l’inclusion des autistes — tels que le centre d’autisme À pas de géant et le Réseau pour transformer les soins en autisme, qui mènent leurs activités dans ma ville, Montréal —, les personnes souffrant des troubles du spectre autistique et ceux qui les soutiennent sont toujours aux prises avec de graves difficultés partout au Canada.

Il existe d’importantes lacunes en matière de services, et les services offerts dans les différentes provinces et territoires ne sont pas harmonisés, ce qui entraîne des inégalités. On peut citer comme exemples les longues listes d’attente pour les diagnostics et les services, les dépenses importantes à la charge des familles, les carences de financement pour les prestataires de services et le manque criant de soutien pour les personnes autistes.

L’adoption de ce projet de loi marque un tournant pour le Canada, et en particulier pour les autistes canadiens, qui méritent de recevoir les services et le soutien dont ils ont besoin pour s’épanouir et être pleinement intégrés dans tous les secteurs de la société canadienne.

Ce cadre prévoit des aides financières et un contrôle de l’utilisation des fonds fédéraux, des recherches et une amélioration de la collecte des données, ainsi qu’un accroissement des services et des ressources.

Le Mois de l’acceptation de l’autisme — et vous remarquerez que « sensibilisation » a été remplacé par « acceptation », ce qui est tout à fait intentionnel, chers collègues — est le moment de se concentrer sur l’acceptation, le soutien et l’inclusion des personnes autistes, sur la défense de leurs droits et sur la reconnaissance de leurs importantes contributions à la société canadienne. Nous devons être fiers des progrès réalisés au Canada, mais nous savons qu’il reste du pain sur la planche, et que nous devons nous y atteler ensemble pour faire du Canada un pays plus inclusif à l’égard des autistes.

Sur ce, je souhaite à tous, en particulier aux Canadiens autistes et à leurs familles, un excellent Mois de l’acceptation de l’autisme et une excellente Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Je vous remercie, chers collègues.

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