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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'antisémitisme

28 mai 2025


L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, je prends la parole afin de dire carrément ce que peu de gens semblent prêts à affirmer : les Juifs ne sont plus en sécurité au pays. Ce n’est pas qu’ils se sentent en danger; ils sont bel et bien en danger et nous, politiciens, en sommes en grande partie responsables.

Au Canada, l’antisémitisme et la haine des Juifs sont désormais exprimés ouvertement, sans vergogne et sans retenue — dans les rues, sur les campus, dans les médias sociaux et même dans les discours de certains leaders politiques de l’Ouest qui, sciemment ou non, reprennent les arguments du Hamas prônant l’hostilité envers Israël.

Récemment, le gouvernement libéral a pris la décision troublante de convoquer l’ambassadeur d’Israël, non pas pour exprimer sa solidarité face à la montée de l’antisémitisme, mais pour réprimander Israël après que des coups de feu de sommation ont été tirés à proximité d’une délégation diplomatique qui s’était écartée d’un itinéraire convenu dans une zone de combat — un luxe que n’ont pas eu les plus de 1 200 Israéliens innocents assassinés le 7 octobre, ni les deux diplomates israéliens assassinés quelques jours plus tard à Washington, D.C., par un militant pro-Hamas alors qu’ils quittaient un événement culturel au musée juif.

Entretemps, ici au Canada, Charlotte Kates, coordinatrice internationale du groupe terroriste Samidoun, a publiquement justifié le meurtre de ces deux jeunes Israéliens et a insinué avec insolence que la même chose devrait se produire ici au Canada.

Or, nous faisons la leçon à Israël.

Dans nos rues, on scande « du fleuve à la mer [...] » et on appelle à l’intifada. Il ne s’agit pas de slogans anodins.

Que fait le gouvernement? Nous publions une déclaration commune avec le Royaume-Uni et la France qui condamne l’opération militaire d’Israël dans la bande de Gaza. Cette déclaration a été saluée, honorables collègues, par le Hamas. C’est la deuxième fois que cette organisation terroriste a appuyé publiquement la position du Canada.

Quand un groupe responsable du meurtre de plus de 1 200 civils, dont huit Canadiens, applaudit une politique étrangère, les tenants de cette politique sont assurément du mauvais côté de l’histoire et ils font fausse route.

Soyons clairs : cette guerre pourrait finir demain et des millions de Palestiniens pourraient être libérés de la tyrannie du Hamas si ce groupe terroriste déposait les armes, libérait les otages et renonçait à sa mission de destruction. C’est la seule déclaration que le Canada devrait faire et la seule déclaration que nous devrions appuyer. Le Canada doit soutenir sans réserve son allié Israël, non seulement pour ramener les otages chez eux, mais aussi pour qu’il soit clair que les Canadiens juifs, ici, au Canada, doivent être en sécurité dans leur foyer et dans leur pays.

Je vous remercie.

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