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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique

Les sites de consommation supervisée

19 juin 2025


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition) [ - ]

Pour continuer, à Toronto, une mère de deux jeunes enfants a été tuée par une balle perdue lors d’une fusillade entre des trafiquants de drogue près d’un centre d’injection supervisée. Une employée du centre a ensuite aidé l’un des suspects à s’échapper en dissimulant des preuves et en facilitant sa fuite. L’employée a plaidé coupable, mais elle ne passera pas un seul jour en prison. Le gouvernement libéral peut-il nous dire si c’est désormais la norme au Canada qu’une personne qui a sciemment aidé le meurtrier d’une mère de deux enfants échappe à la justice et ne passe pas un seul jour en prison?

Quelle honte!

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

C’est une histoire tragique que nous avons tous lue avec grand désarroi; il y a des morts tragiques. Madame la sénatrice, je vais m’en tenir à dire, à rappeler et à demander de ne pas instrumentaliser une telle tragédie en faisant abstraction des faits réels et des responsabilités constitutionnelles qui sont partagées, ainsi que des rôles que jouent la police, les procureurs et les tribunaux.

C’est une histoire tragique. Personne ne sait ce qui a poussé la femme dont vous parlez à agir ainsi dans ce moment de crise.

Nous pleurons tous cette tragique perte de vie.

La sénatrice Martin [ - ]

Il s’agit d’un exemple tragique, monsieur le leader, mais s’il choque autant, c’est parce que cette contrevenante pourra continuer d’aller travailler tous les jours au GoodLife Fitness, tandis que ces deux enfants seront privés de leur mère pour le restant de leur vie.

Le gouvernement libéral va-t-il s’excuser auprès de la famille de la victime pour avoir mis sur pied un système de justice qui semble se soucier davantage du bien-être des criminels que de la mémoire des victimes et de la sécurité publique?

Le sénateur Gold [ - ]

Sénatrice, le gouvernement n’a pas l’intention de s’excuser pour une tragédie dont il n’est nullement responsable. Cela ne l’empêche toutefois pas, comme nous tous, de pleurer la vie qui a été perdue dans cette tragédie.

Une fois encore, j’implore les honorables sénateurs de se rappeler qu’ils ont la responsabilité de s’en tenir aux faits et qu’ils doivent respecter les règles constitutionnelles quand ils jettent le blâme sur autrui.

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