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L'honorable Paul J. Massicotte

Interpellation--Ajournement du débat

18 novembre 2025


L’honorable Raymonde Saint-Germain [ - ]

Ayant donné préavis le 5 novembre 2025 :

Qu’elle attirera l’attention du Sénat sur la carrière de l’honorable Paul Massicotte, ancien sénateur.

— Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre estimé et émérite collègue, l’honorable Paul Massicotte, dont je sais qu’il visionne actuellement la séance du Sénat.

Cher Paul, ton départ du Sénat — un départ précoce — nous aura pris par surprise, mais, au final, il aura été à ton image : celle d’un décideur efficace.

Le sénateur Massicotte aura sans doute été l’un des plus grands pionniers et promoteurs du Sénat moderne. En effet, il a piloté, aux côtés du sénateur Stephen Greene, le Comité sénatorial spécial sur la modernisation du Sénat. Ce comité, grâce à son travail rigoureux et par l’entremise de ses rapports innovateurs, a permis de jeter les bases de notre fonctionnement actuel, tout en s’établissant comme une référence encore aujourd’hui.

Ce travail a été effectué à la suite de la réforme qui avait commencé en 2015, mais, à lui seul, il ne rend pas pleinement justice à la vision du sénateur Massicotte et au courage dont il a fait preuve dans la construction d’un Sénat indépendant.

Déjà en 2003, durant sa toute première semaine à titre de sénateur, loin d’être intimidé par ses nouvelles fonctions et le formalisme de la Chambre haute, le sénateur Massicotte a voté selon ses convictions, à l’encontre de la ligne de son parti. La leader libérale de l’époque, l’honorable Sharon Carstairs, a même reconnu des années plus tard la nécessité d’un Sénat non partisan et la justesse de la vision du sénateur Massicotte.

En 2013, Paul a partagé avec le futur premier ministre Justin Trudeau, qui était alors chef de la deuxième opposition, l’idée selon laquelle les sénateurs ne devaient plus siéger au caucus de leur parti pour être en mesure de s’acquitter pleinement de leur devoir, celui de porter un second examen attentif à l’abri des considérations partisanes. Cette idée a été reprise et appliquée par la suite par son leader, le très honorable Justin Trudeau, quand celui-ci est devenu le 23e premier ministre du Canada.

Honorable sénateur Massicotte, vos efforts et votre leadership ont grandement modernisé et amélioré notre travail. Vous laissez un héritage remarquable à cette institution qui nous tient tous tant à cœur.

Les réalisations du sénateur Massicotte — qui, au moment de son départ, était l’un des membres les plus chevronnés de cette institution — ne se limitent naturellement pas à la modernisation. Il a notamment présidé le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Il a toujours mis à profit dans son travail parlementaire son expérience et son expertise en tant qu’administrateur, comptable et entrepreneur.

Fier de ses origines franco-manitobaines, le sénateur Massicotte a dignement représenté le Québec et est devenu l’un des grands défenseurs de la francophonie canadienne et de la Francophonie internationale au Sénat.

Cher Paul, vous qui avez été l’un des premiers sénateurs à joindre le Groupe des sénateurs indépendants après sa conception, je vous offre, au nom de notre groupe, nos meilleurs vœux pour une merveilleuse retraite, avec beaucoup de soleil et de précieux moments en compagnie de votre famille et de vos proches.

Merci de votre leadership et merci d’avoir été une force tranquille tout au long de votre passage dans cette Chambre. Tous nos vœux et à bientôt, j’espère.

L’honorable Iris G. Petten [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au nom du Bureau du représentant du gouvernement pour faire des adieux chaleureux à notre éminent collègue, l’honorable Paul Massicotte.

Lorsque j’ai été nommée au Sénat, le sénateur Massicotte est venu se présenter et m’a dit que certains de ses amis du monde du golf lui avaient posé des questions à mon sujet. Il s’est avéré que nous avions plusieurs connaissances en commun, notamment Marc Courtois, frère de l’ancienne sénatrice Nicole Eaton, et John Peacock, que j’avais rencontré au sein de conseils d’administration.

Je sais que de nombreux collègues parleront du rôle influent que le sénateur Massicotte a joué dans la modernisation du Sénat. Je me concentrerai donc plutôt sur les domaines dans lesquels j’ai eu le privilège de travailler aux côtés du sénateur Massicotte.

L’occasion s’est présentée lorsque j’ai parrainé le projet de loi C-49, qui modernisait les accords atlantiques afin d’établir un cadre réglementaire pour les projets d’énergie renouvelable extracôtière dans les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse. En tant que président du Comité de l’énergie, le sénateur Massicotte a guidé l’étude du projet de loi de manière professionnelle et impartiale et avec une connaissance extraordinairement approfondie du sujet. En assistant aux réunions du Comité de l’énergie pendant cette étude et alors que j’étais membre du Comité des banques, j’ai pu constater par moi-même ce que mes collègues sénateurs savent depuis longtemps : le sénateur Massicotte met toute l’expérience qu’il a acquise dans les domaines des affaires, de la gouvernance et de la gestion environnementale au service de chaque dossier qu’il traite. Il a la capacité de concilier les principes et le pragmatisme, et il aborde les questions complexes avec une précision réfléchie.

Bien sûr, tous ceux qui connaissent le sénateur Massicotte savent également que son expertise va au-delà de la législation et qu’il jouit d’une réputation bien méritée de connaisseur de choses exceptionnelles, qu’il s’agisse d’une position politique, d’une étude en comité ou d’une cave remplie de bouteilles de vin dignes d’être dégustées. En fait, je lui ai dit que, chaque fois qu’il viendra à Ottawa ou à Terre-Neuve-et-Labrador, je ferai la cuisine, mais il sera chargé d’apporter le vin. Étant donné son goût impeccable, je n’ai aucune inquiétude quant à l’accord mets-vin.

Sénateur Massicotte, merci pour votre dévouement, votre discipline et votre courtoisie sans faille. Merci d’avoir apporté une voix stable et expérimentée à certaines des questions les plus importantes de notre époque et merci pour votre cordialité, votre humour et votre générosité, qui ont fait de vous un collègue tout aussi précieux que respecté. Au nom du bureau du représentant du gouvernement, nous vous souhaitons le meilleur pour les années à venir. Vous nous manquerez, et j’attends avec impatience l’occasion de partager un repas en votre compagnie. Merci.

L’honorable Leo Housakos (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, j’aimerais prendre quelques instants pour rendre hommage à la carrière d’un collègue et ami, l’ancien sénateur Paul Massicotte, qui a démissionné du Sénat en septembre dernier après plus de deux décennies au service de cette auguste Chambre.

Je ne siégeais pas encore au Sénat quand Paul y est arrivé en 2003, mais j’ai eu le privilège de travailler à ses côtés pendant de nombreuses années et, dès le début, il était évident que Paul était venu dans cette institution avec un objectif précis, fort d’une expérience impressionnante dans le secteur privé.

Le parcours du sénateur Massicotte s’étend de l’Ouest canadien au Québec, où il a bâti de solides bases comme comptable agréé. Son passage au sein du groupe Alexis Nihon a marqué durablement le secteur immobilier de Montréal et son rôle à la tête d’Attractions Hippiques a renforcé son influence au sein de la communauté d’affaires québécoise. Comme Montréalais, je peux témoigner personnellement que le sénateur Massicotte demeure une figure respectée dans le milieu des affaires de la métropole.

Toutefois, les contributions de Paul dépassent largement le monde des affaires. Il a toujours fait preuve d’un profond engagement envers le service public, notamment grâce à son travail auprès d’organisations comme la Fondation de l’Hôpital Sainte-Anne-de-Beaupré et la Fondation du YMCA du Grand Montréal. Son engagement dans ces causes découle du même sens du devoir qui l’a finalement conduit dans cette Chambre.

Lorsque Paul a rejoint le Sénat, il a apporté ce même esprit de service et une approche pragmatique des questions auxquelles nous sommes confrontés. Il n’a jamais hésité à remettre en question le statu quo, en particulier lorsqu’il s’agissait de rendre le Sénat plus efficace, plus responsable et plus pertinent.

L’expertise financière de Paul lui a valu d’être une voix influente dans les discussions sur la politique économique du Canada, et son leadership au sein du Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles a contribué à façonner l’approche énergétique de notre pays pour les décennies à venir.

Même si nous n’étions pas toujours d’accord sur tous les sujets, petits ou grands, j’ai toujours admiré les connaissances approfondies de Paul et sa volonté de trouver des solutions concrètes et réalisables à travers le débat et la confrontation des points de vue, dans un esprit conforme à la noblesse de l’institution que nous servons, et il l’a toujours fait avec respect. Cependant, ce que j’ai peut-être le plus respecté chez le sénateur Massicotte, c’est sa capacité à trouver un équilibre entre un esprit partisan affirmé et un engagement sincère en faveur de la réforme de cette institution.

Dans une assemblée où nous venons tous d’horizons différents et où nous apportons tous nos propres points de vue, il n’est pas toujours facile de transcender les clivages, mais Paul s’est toujours efforcé de faire cet effort avec tout le monde.

Il a compris que, pour que cette institution reste efficace, nous devons constamment examiner notre mode de fonctionnement et des moyens de mieux servir les Canadiens. Au-delà du respect que cela lui a valu parmi ses collègues, cela a sans aucun doute laissé une empreinte indélébile sur cette Chambre et, plus largement, sur le dialogue national.

Paul, alors que vous découvrez la vie après le Sénat, je tiens à vous remercier de vos années de service et de l’impact que vous avez eu sur cette institution, car vous avez été marquant.

Bien sûr, Paul est né au Manitoba, a été adopté au Québec et a été nommé par le premier ministre Chrétien, qui l’a amené à Ottawa. Il a toujours été un ardent libéral, un partisan libéral, qui a adhéré au Groupe des sénateurs indépendants, mais beaucoup d’entre vous ignorez que Paul était un réformiste, pas un réformiste comme Preston Manning, mais presque. Durant le plus clair du temps que j’ai passé dans cette institution, il était un libéral et j’étais, et je suis toujours, un conservateur. Il a toujours parlé de réformes, pas vrai, Percy? Lui et Stephen Greene, qui était conservateur, allaient toujours à droite et à gauche pour parler de réformes. Paul, qui aurait cru que je vous qualifierais de l’un des grands réformistes du Parlement du Canada?

Mon cher ami, je vais vous dire ceci : s’il y a bien deux mots qui nous viennent toujours à l’esprit lorsqu’on parle de Paul Massicotte, ce sont bien élégance et intégrité. Paul, au nom du caucus conservateur au Sénat, de ceux qui ont servi avec vous dans le passé et tout récemment, nous vous souhaitons tout le bonheur possible, mon ami. Au revoir. Merci.

L’honorable Scott Tannas [ - ]

Honorables sénateurs, j’ai ici une citation qui dit : « Il n’y a pas de limites à ce que nous pouvons changer. »

On dirait le genre de formule inspirante qu’on pourrait lire sur une affiche, mais, en fait, c’était le cri de ralliement lancé en 2015 par l’ancien sénateur Paul Massicotte pour qu’on apporte du changement dans cette institution.

Le sénateur Massicotte est l’une des deux personnes qui ont eu le courage d’organiser les séances de travail sur la modernisation du Sénat. J’ai eu la chance d’être parmi les quelques personnes qui ont assisté à ces séances, et le sénateur Massicotte m’a demandé de contribuer à l’animation de l’un des ateliers ce jour-là.

À l’époque, il fallait du courage pour s’attaquer à la réforme du Sénat. L’idée était impopulaire auprès des sénateurs de toutes allégeances, et il n’y avait que deux groupes à l’époque. Il a accepté le défi, et il est resté ici assez longtemps pour voir le travail qu’il a accompli avec l’ancien sénateur Greene donner les résultats que nous connaissons aujourd’hui. Nous parlons souvent avec déférence de ces premières réunions que nous appelons les « séances Greene-Massicotte ». On dirait le titre d’un album de jazz. Cela témoigne du courage et de la détermination inébranlable dont ils ont fait preuve dans le cadre de cette initiative audacieuse.

Le sénateur Massicotte est un personnage unique qui a su combler le fossé entre deux camps. Il est né, a grandi et a fait ses études à Winnipeg et est devenu une sommité du monde des affaires dans l’Ouest canadien, plus particulièrement dans le secteur de la construction et de la promotion immobilières. Il s’est ensuite installé à Montréal, où il s’est illustré dans plusieurs domaines comme le secteur bancaire, le développement urbain et le divertissement. Dans le monde des affaires, on le désignait autrefois comme le roi des immeubles résidentiels à logements multiples. Cet homme avait un sens aigu de l’innovation. En fait, quand j’étais adolescent, j’ai travaillé sur plusieurs projets de construction pour son entreprise.

Il a connu un immense succès en affaires, notamment dans le cadre de projets de grande envergure, innovants et ambitieux. Il était également très doué pour la gestion de questions financières complexes. Il a toutes les raisons d’être très fier de son parcours. Nul doute que lui et sa famille le sont.

Il devrait être tout aussi fier de son profond respect pour les contribuables. Il était très économe lorsqu’il s’agissait de dépenser l’argent du budget attribué à son bureau. Il figurait systématiquement au bas de la liste des sénateurs en ce qui concerne les dépenses de bureau. Il cherchait sans relâche à tirer le meilleur parti de chaque dollar qu’il dépensait au nom des Canadiens dans le cadre de ses fonctions au Sénat.

Son réseau national l’a conduit au Sénat, où nous avons pu bénéficier de son expertise et nous inspirer de son exemple. En tant que président du Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, il nous a fait part de ses réflexions et de ses solutions aux problèmes que posent les changements climatiques. Il a jeté des ponts entre les océans, fait évoluer les relations entre le Canada et l’Asie et, comme nous en avons déjà parlé, préconisé un changement politique et institutionnel au Sénat.

Il n’a pas été nommé au Sénat grâce à la « partisanerie institutionnalisée », pour reprendre ses mots, mais grâce à ses compétences, à son esprit novateur, à ses capacités et aux contributions extraordinaires qu’il a apportées au Canada tout au long de sa carrière.

Nous savons tous qu’il regarde ces hommages sur son ordinateur, chez lui. Au nom de ses anciens collègues du Groupe des sénateurs canadiens, je lui souhaite une heureuse retraite du Sénat.

Je vous souhaite tout le bonheur possible, Paul. Vous nous manquez déjà, mais votre voix et vos actions continueront de résonner ici pendant de nombreuses années.

L’honorable Brian Francis [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au nom du Groupe progressiste du Sénat pour rendre hommage à l’honorable Paul Massicotte, mon ancien voisin de banquette, qui a pris sa retraite du Sénat en septembre dernier à l’occasion de son 74e anniversaire.

Comme nous l’avons entendu, le sénateur Massicotte a siégé au Sénat pendant plus de 20 ans et il a certainement laissé sa marque sur notre institution. Comme il a siégé longtemps au Comité des banques et au Comité de l’énergie, il n’est pas étonnant que son travail ait souvent porté sur l’économie, l’environnement et les liens entre ces deux domaines.

Comme on l’a déjà dit, la modernisation du Sénat était également un sujet important pour le sénateur Massicotte. Il s’est attaqué à cette question dans une optique véritablement bipartisane, en tant que libéral à l’époque, en collaboration avec l’ancien sénateur conservateur Greene. Même si ce duo pouvait sembler improbable, le travail accompli par ces deux hommes mérite vraiment d’être salué.

En 2015, ils ont distribué un questionnaire à tous les honorables sénateurs afin de recueillir leurs commentaires sur les idées de réforme du Sénat, ils ont organisé des réunions informelles pour favoriser le dialogue et, finalement, ils ont été deux des premiers témoins à comparaître devant le Comité sénatorial spécial sur la modernisation du Sénat. Les sénateurs Massicotte et Greene ne se sont pas contentés de parler de la modernisation de cette institution : ils ont pris des mesures concrètes pour mettre en œuvre des changements. Je les félicite pour cet important héritage.

Je conclurai en citant un extrait du premier discours prononcé par le sénateur Massicotte au Sénat au sujet de la motion d’adoption de l’Adresse en réponse au discours du Trône. Bien que ce discours ait été prononcé il y a plus de 20 ans, les sujets qu’il a abordés et les conseils qu’il a donnés sont toujours d’actualité. Il a déclaré ce qui suit :

Honorables sénateurs, je me considère plutôt privilégié d’être né sur ce vaste territoire rempli de richesses. Je me considère chanceux de vivre dans un pays friand de tolérance et de justice sociale, qui s’avère l’un des plus beaux exemples de diversité et de multiculturalisme au monde.

Comme la majorité d’entre vous, je n’ai pas choisi ce pays. On me l’a légué en héritage. Je continue de mettre l’épaule à la roue pour que nos enfants et petits-enfants puissent continuer cette merveilleuse œuvre inachevée qu’est le Canada.

Sénateur Massicotte, merci d’avoir été à l’œuvre sans relâche. Au nom du Groupe progressiste du Sénat, je vous souhaite une merveilleuse retraite bien méritée.

Wela’lin. Merci.

L’honorable Tony Loffreda [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre ancien collègue l’honorable Paul Massicotte. Notre collègue la sénatrice Ringuette ne pouvait être parmi nous aujourd’hui, mais elle tenait à lui livrer un message. Sénateur Massicotte, voici ce que la sénatrice Ringuette voulait partager avec vous aujourd’hui :

Honorables sénateurs,

C’est avec le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui pour souligner la retraite de notre ancien collègue et ami l’honorable Paul Massicotte.

Paul Massicotte a été nommé au Sénat en 2003, peu de temps après ma nomination.

Nous avons servi ensemble pendant ces 22 années au Sénat, tant au sein du caucus des sénateurs libéraux qu’auprès du Groupe des sénateurs indépendants. Durant ces années, nous avons développé une amitié et une solidarité dans nos pensées et nos actions peu communes.

En fait, parmi ceux qui ont été nommés par l’ancien premier ministre Jean Chrétien, seuls le sénateur Downe et moi-même sommes encore en poste — les anciens.

Ce sont évidemment les paroles de la sénatrice Ringuette. J’ai dit que je parlais au nom de la sénatrice Ringuette et c’est un honneur pour moi de transmettre son message.

Au fil des ans, nous avons siégé ensemble au Comité des banques, du commerce et de l’économie, au Comité des finances nationales et au Comité de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. À maintes reprises, le sénateur Massicotte a démontré une compréhension approfondie du système financier et des affaires.

Dévoué au service public, le sénateur Massicotte a également siégé aux conseils d’administration de la Banque du Canada et de la Chambre de commerce du Canada, ainsi qu’à ceux d’organismes de bienfaisance, comme le Fonds Hôpital Ste-Anne et la Fondation du YMCA du Grand Montréal.

Dans toutes ces fonctions, Paul était un homme de principes, persuasif et intelligent, mais toujours ouvert à d’autres points de vue. Il était perspicace, plein de ressources et d’esprit, et c’était toujours un plaisir de participer à des débats avec lui.

L’honorable Paul Massicotte est un fervent défenseur du Sénat et de la Constitution. Ses contributions au Comité sur la modernisation du Sénat ont été essentielles à l’avancement de notre institution. Il a défendu la neutralité politique pour garantir que nous remplissions notre rôle de Chambre de second examen objectif.

Fidèle à ses convictions, au rôle du Sénat en tant que Chambre de second examen objectif et à notre responsabilité constitutionnelle de ne pas engager de dépenses, Paul a toujours voté en faveur des budgets, quel que soit le gouvernement au pouvoir. Il était, dans tous les sens du terme, un sénateur honorable.

Chapeau à toi, cher Paul, et surtout, merci pour ta contribution au Sénat. Tu vas me manquer, et pas à peu près!

Avec une profonde gratitude, je te souhaite des années heureuses à la retraite; tu le mérites tant.

Grosses serrées d’amitié,

De ta collègue et grande amie, l’honorable Pierrette Ringuette.

Le sénateur Loffreda [ - ]

Chers collègues, c’était un message de la sénatrice Ringuette. C’était très émouvant. Je m’en voudrais de ne pas dire quelques mots moi-même pour rendre hommage à notre ancien collègue. Je vais demander deux salves d’applaudissements pour ce discours. Nous verrons si cela se produit.

Avant mon arrivée au Sénat en 2019, qui ne connaissait pas le sénateur Massicotte? Tout le monde le connaissait. C’était une icône. Nous avons tous entendu les hommages qui lui ont été rendus ici aujourd’hui. Beaucoup de gens l’admiraient, dont moi, et il a toujours été un mentor pour les jeunes cadres comme moi. C’était vraiment un modèle à suivre.

Nous résidons tous deux à Montréal, nous sommes tous deux des comptables professionnels agréés et nous avons tous deux été très impliqués dans le milieu des affaires de la province. L’expérience et les connaissances du sénateur Massicotte en matière d’affaires ont apporté une contribution extrêmement précieuse au Sénat. Ses interventions n’étaient jamais égoïstes et étaient toujours axées sur le bien public. Qu’il s’agisse de compétitivité économique, de gouvernance responsable, de littératie financière, de logement ou d’environnement, il nous mettait constamment au défi de viser plus haut et de regarder au-delà du moment présent. C’était important de regarder au-delà du moment présent et d’adopter une vision à long terme. Son travail sur la modernisation du Sénat a fait école.

Toutefois, au-delà du sénateur, il y avait l’homme : il était aimable, juste, généreux de son temps et attentif aux autres, un collègue qui jetait des ponts au lieu de créer des divisions. Il était respecté de tous, et il va sans dire que j’ai apprécié sa gentillesse et nos nombreuses discussions.

Avec son départ à la retraite, le Sénat perd un gros morceau, un homme dont le leadership tranquille, le flair politique, les sages conseils et le génie intellectuel nous manqueront cruellement.

Merci, sénateur Massicotte, non seulement pour ce que vous avez accompli, mais aussi pour la façon dont vous l’avez accompli.

Bonne retraite, cher Paul. Que les années à suivre soient toutes aussi mémorables que l’héritage que tu laisses derrière toi au Parlement du Canada. Merci.

L’honorable Percy E. Downe [ - ]

Honorables sénateurs, brièvement, puisque j’ai été exposé en tant que sénateur de longue date par la sénatrice Ringuette, je tenais à mentionner que l’ancien sénateur Massicotte et moi avons été nommés le même jour. Paul s’en souviendra très bien. Je sais qu’il nous regarde ce soir.

En fait, il y avait un plan. Paul était un homme d’affaires très connu. D’autres ont raconté toutes ses contributions au pays, en particulier dans l’Ouest canadien et au Québec. Aux fins partisanes, il a été un collecteur de fonds extrêmement performant au Québec. À l’époque, j’étais chef de cabinet du premier ministre. Sachant qu’il y aurait tout un tollé médiatique si nous étions nommés tous les deux, j’avais fait en sorte qu’un Canadien extrêmement éminent soit nommé en même temps et qu’il attire toute l’attention des médias. Malheureusement pour Paul et moi, cette personne a décliné l’invitation à la dernière minute, de sorte que Paul et moi avons dû faire face à une petite tempête médiatique, principalement au Québec pour Paul et, dans une moindre mesure, au Manitoba, alors que j’ai essuyé le reste des critiques dans tout le pays.

J’ai eu l’occasion de siéger en compagnie de Paul, bien sûr, au sein du caucus libéral à l’époque, et j’ai été frappé par la rapidité avec laquelle il a laissé derrière lui cette vie partisane et s’est concentré sur ses responsabilités au Sénat. Son expérience dans le monde des affaires, sa formation et son diplôme de CPA lui ont été extrêmement utiles. Il était un membre très solide du caucus libéral au Sénat et il a apporté une contribution considérable — les sénateurs conservateurs le comprendront — au caucus libéral national, où nous rencontrions les députés chaque semaine. Sa contribution était très appréciée à l’époque.

Quand le sénateur Greene et lui ont lancé leur projet de modernisation du Sénat, j’ai été invité, comme d’autres. Le sénateur Tannas y a fait allusion. Nous avons été invités à des discussions informelles et à des séances de travail. Je me souviens avoir quitté une séance en pensant : « Wow, ces gars-là perdent leur temps. Il y a tellement de sénateurs qui s’opposent à leur projet. » Les gens avaient pris fermement position, mais Paul et Stephen Greene ont continué à sensibiliser les sénateurs aux changements historiques que cette initiative pourrait apporter au Sénat. Nous bénéficions tous maintenant de ces changements. Nous en bénéficions chaque jour.

Comme d’autres sénateurs l’ont fait remarquer, le sénateur Massicotte est une personne extraordinaire, tant par sa personnalité que par la façon dont il traite tout le monde. La sénatrice Petten a parlé d’une occasion où elle avait travaillé avec lui. Nous avons tous vécu des expériences semblables. Il avait la plus haute estime pour les autres sénateurs et les habitants de la division qu’il représentait. Il nous manquera énormément.

Paul, je vous souhaite tout ce qu’il y a de mieux pour l’avenir.

Je vous remercie, chers collègues.

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