Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

L'immigration agricole permanente

2 juin 2022


L’honorable Julie Miville-Dechêne

Bienvenue au Sénat du Canada, madame la ministre Bibeau. Au-delà des besoins de main-d’œuvre ponctuelle, il y a aussi une question d’occupation du territoire. Les régions agricoles n’ont pas seulement besoin de travailleurs saisonniers, mais aussi de nouveaux habitants pour reprendre les fermes, rajeunir la population et justifier le maintien des écoles. Il faut une immigration permanente, pas seulement temporaire. Qu’est-ce que la ministre pourrait faire pour accroître, en collaboration avec les provinces, le nombre d’immigrants permanents dans le secteur de l’agriculture au Canada et pour faciliter leur venue au pays?

L’honorable Marie-Claude Bibeau, c.p., députée, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire [ + ]

Je suis tout à fait d’accord avec vous; la pénurie de main-d’œuvre frappe, particulièrement dans les régions. On a pu mettre en place des programmes particuliers pour favoriser et accélérer le passage d’un statut de travailleur temporaire en agriculture à un statut de résidence permanente, notamment dans la région de l’Atlantique. Ce programme pilote est devenu un programme permanent particulièrement apprécié dans l’Atlantique.

En Ontario, il y a aussi un programme qui vise particulièrement les travailleurs du secteur de la transformation, des serres et des champignons, et ce programme fonctionne bien. Il y a encore de la place pour susciter plus d’adhésion. J’aurais espéré qu’on aurait pu créer un tel programme au Québec, mais la situation est différente, puisque c’est le gouvernement provincial qui prend les décisions en matière d’immigration économique. C’est toutefois quelque chose qu’on nous a demandé.

Dans ma lettre de mandat, le premier ministre m’a demandé de mettre en place une stratégie pour la main-d’œuvre agricole. Évidemment, tout cela passe par l’amélioration du Programme des travailleurs étrangers temporaires, qui est un incontournable. Il y a aussi d’autres investissements à faire en ce qui a trait aux programmes d’emploi ou de stages pour les jeunes, pour les inciter à s’intéresser au secteur de l’agriculture, qui ne se limite pas au travail à la ferme, mais qui touche aussi les nouvelles technologies et la science, par exemple.

La lettre de mandat de la ministre des Finances comporte aussi des incitatifs fiscaux, pour que les aînés restent au travail plus longtemps. En investissant dans les services de garde, on essaie de ramener de la main-d’œuvre dans les milieux de travail et dans les régions. Je viens moi-même d’une région, soit les Cantons-de-l’Est, et on parle partout du problème du logement, que l’on voit notamment comme un enjeu associé à la pénurie de main-d’œuvre. Vous le savez, le gouvernement investit des milliards de dollars par l’entremise de la Stratégie nationale sur le logement. Notre stratégie est assez vaste sur le plan de la main-d’œuvre.

Haut de page