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Compte tenu de l’incertitude qui entoure le Partenariat transpacifique, un accord commercial Canada-Japon est primordial : Sénateur Massicotte

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Co-écrit avec Terry Sheehan, député

 

La signature d’un accord commercial bilatéral entre le Canada et le Japon pourrait entraîner des retombées économiques de plusieurs milliards de dollars pour les deux pays. Compte tenu de l’avenir incertain des ententes commerciales dans la région du Pacifique et en Amérique du Nord, le moment est venu de finaliser l’Accord de partenariat économique Canada-Japon (APE).

En notre qualité de coprésidents de l’association bilatérale qu’est le Groupe interparlementaire Canada-Japon, nous avons constaté non seulement que les politiques commerciales du Canada et du Japon sont complémentaires, mais aussi que nos industries et nos ressources ont beaucoup d’avantages à offrir à nos pays. D’un côté, le Japon a besoin d’une grande quantité de métaux et de produits agricoles, forestiers et énergétiques, ce qui correspond exactement à ce que le Canada a à proposer. De l’autre, le Japon nous fournit des automobiles, de la machinerie et d’autres technologies. Cela dit, il y a encore de nombreux aspects de notre relation sur le plan du commerce et des investissements qui pourraient être approfondis.

L’étude conjointe préparée en 2012 par les deux gouvernements au début des négociations en vue d’un accord de partenariat économique (APE) indique que cet accord serait avantageux pour les deux pays puisqu’elle prévoit une augmentation de 3,8 à 9 milliards de dollars américains du produit intérieur brut (PIB) canadien et une augmentation d’environ 5 milliards de dollars américains du PIB japonais.

Les négociations de l’APE sont suspendues depuis 2014, année où l’attention s’est tournée vers le Partenariat transpacifique (PTP), qui était considéré comme un élément essentiel des projets du Japon pour dynamiser son économie grâce au commerce international.

Nous étions au Japon, quelques jours après l’investiture du président américain Donald Trump, lorsque le retrait des États‑Unis du PTP a été annoncé officiellement. Nos homologues du Parlement japonais se sont montrés enthousiastes à l’idée d’accroître les relations commerciales avec le Canada quand nous avons fait valoir l’intérêt de reprendre les pourparlers commerciaux bilatéraux entre nos pays. Cependant, le gouvernement japonais s’accroche à l’espoir qu’il est encore possible de sauver le PTP sous une forme quelconque.

On ne sait toujours pas si le Japon réussira à négocier un accord commercial bilatéral avec les États‑Unis ou à faire revivre le PTP avec les 11 autres membres qui ont accepté d’envisager la possibilité d’une nouvelle entente à laquelle les Américains ne participeraient pas.

En raison du climat d’incertitude actuel concernant les accords de libre‑échange, nous estimons qu’il est important pour le Canada de diversifier ses partenariats commerciaux. Nous pouvons trouver un terrain d’entente avec des pays qui, comme le Japon, cherchent à libéraliser les échanges commerciaux au lieu d’intensifier les mesures protectionnistes.

Tant que l’avenir du commerce multilatéral dans la région du Pacifique ne sera pas mieux défini, l’APE est un pas dans la bonne direction pour promouvoir et soutenir le programme commercial global du Canada et du Japon. Le renforcement des liens commerciaux entre nos deux pays prouvera la valeur de la coopération économique grâce aux retombées qui découleraient de l’accès élargi aux produits et aux services, à la croissance des investissements bilatéraux et à l’augmentation du PIB. La signature d’un accord avec le Japon servirait d’exemple et favoriserait une coopération économique plus active entre le Canada et d’autres grands marchés asiatiques.

Un accord commercial entre le Canada et le Japon pourrait être conclu rapidement, sans que les parties renoncent pour autant à espérer une libéralisation accrue du commerce dans la région. Après sept rondes de négociations, la plus grande partie du travail qui vise à jeter les bases de l’APE a déjà été accomplie.

Le gouvernement canadien s’est déjà dit disposé à reprendre les négociations avec le Japon. Expliquer au gouvernement japonais qu’un accord commercial bilatéral ne fait pas nécessairement obstacle à la relance d’un accord commercial multilatéral dans la région Asie‑Pacifique pourrait contribuer à la reprise des pourparlers. Si jamais les négociations du PTP aboutissent à une entente commerciale multilatérale — ce qui pourrait prendre des années — nos deux pays auront bénéficié dans l’intervalle de l’occasion qui leur était offerte de resserrer leurs liens économiques.

Notre association parlementaire s’emploie activement à promouvoir et à stimuler la coopération entre le Canada et le Japon, ainsi que les intérêts canadiens envers ce pays. L’ouverture de nos marchés en vue d’intensifier nos échanges avec le Japon devrait faciliter cette coopération, entraîner une plus grande prospérité économique et rapprocher nos deux pays.

Nous sommes d’ardents partisans de la relation privilégiée qu’entretiennent le Canada et le Japon, et nous invitons les gouvernements des deux pays à reprendre les négociations et à conclure un accord.

 

Le sénateur Paul Massicotte représente la région de Lanaudière au Québec. Il est membre du Comité sénatorial des banques et du commerce. Le député Terry Sheehan représente la circonscription de Sault Ste. Marie et est membre du Comité de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes. Ils sont coprésidents du Groupe interparlementaire Canada-Japon.

Cet article a été publié le 1er juin 2017 dans le Hill Times (en anglais seulement).

 

Co-écrit avec Terry Sheehan, député

 

La signature d’un accord commercial bilatéral entre le Canada et le Japon pourrait entraîner des retombées économiques de plusieurs milliards de dollars pour les deux pays. Compte tenu de l’avenir incertain des ententes commerciales dans la région du Pacifique et en Amérique du Nord, le moment est venu de finaliser l’Accord de partenariat économique Canada-Japon (APE).

En notre qualité de coprésidents de l’association bilatérale qu’est le Groupe interparlementaire Canada-Japon, nous avons constaté non seulement que les politiques commerciales du Canada et du Japon sont complémentaires, mais aussi que nos industries et nos ressources ont beaucoup d’avantages à offrir à nos pays. D’un côté, le Japon a besoin d’une grande quantité de métaux et de produits agricoles, forestiers et énergétiques, ce qui correspond exactement à ce que le Canada a à proposer. De l’autre, le Japon nous fournit des automobiles, de la machinerie et d’autres technologies. Cela dit, il y a encore de nombreux aspects de notre relation sur le plan du commerce et des investissements qui pourraient être approfondis.

L’étude conjointe préparée en 2012 par les deux gouvernements au début des négociations en vue d’un accord de partenariat économique (APE) indique que cet accord serait avantageux pour les deux pays puisqu’elle prévoit une augmentation de 3,8 à 9 milliards de dollars américains du produit intérieur brut (PIB) canadien et une augmentation d’environ 5 milliards de dollars américains du PIB japonais.

Les négociations de l’APE sont suspendues depuis 2014, année où l’attention s’est tournée vers le Partenariat transpacifique (PTP), qui était considéré comme un élément essentiel des projets du Japon pour dynamiser son économie grâce au commerce international.

Nous étions au Japon, quelques jours après l’investiture du président américain Donald Trump, lorsque le retrait des États‑Unis du PTP a été annoncé officiellement. Nos homologues du Parlement japonais se sont montrés enthousiastes à l’idée d’accroître les relations commerciales avec le Canada quand nous avons fait valoir l’intérêt de reprendre les pourparlers commerciaux bilatéraux entre nos pays. Cependant, le gouvernement japonais s’accroche à l’espoir qu’il est encore possible de sauver le PTP sous une forme quelconque.

On ne sait toujours pas si le Japon réussira à négocier un accord commercial bilatéral avec les États‑Unis ou à faire revivre le PTP avec les 11 autres membres qui ont accepté d’envisager la possibilité d’une nouvelle entente à laquelle les Américains ne participeraient pas.

En raison du climat d’incertitude actuel concernant les accords de libre‑échange, nous estimons qu’il est important pour le Canada de diversifier ses partenariats commerciaux. Nous pouvons trouver un terrain d’entente avec des pays qui, comme le Japon, cherchent à libéraliser les échanges commerciaux au lieu d’intensifier les mesures protectionnistes.

Tant que l’avenir du commerce multilatéral dans la région du Pacifique ne sera pas mieux défini, l’APE est un pas dans la bonne direction pour promouvoir et soutenir le programme commercial global du Canada et du Japon. Le renforcement des liens commerciaux entre nos deux pays prouvera la valeur de la coopération économique grâce aux retombées qui découleraient de l’accès élargi aux produits et aux services, à la croissance des investissements bilatéraux et à l’augmentation du PIB. La signature d’un accord avec le Japon servirait d’exemple et favoriserait une coopération économique plus active entre le Canada et d’autres grands marchés asiatiques.

Un accord commercial entre le Canada et le Japon pourrait être conclu rapidement, sans que les parties renoncent pour autant à espérer une libéralisation accrue du commerce dans la région. Après sept rondes de négociations, la plus grande partie du travail qui vise à jeter les bases de l’APE a déjà été accomplie.

Le gouvernement canadien s’est déjà dit disposé à reprendre les négociations avec le Japon. Expliquer au gouvernement japonais qu’un accord commercial bilatéral ne fait pas nécessairement obstacle à la relance d’un accord commercial multilatéral dans la région Asie‑Pacifique pourrait contribuer à la reprise des pourparlers. Si jamais les négociations du PTP aboutissent à une entente commerciale multilatérale — ce qui pourrait prendre des années — nos deux pays auront bénéficié dans l’intervalle de l’occasion qui leur était offerte de resserrer leurs liens économiques.

Notre association parlementaire s’emploie activement à promouvoir et à stimuler la coopération entre le Canada et le Japon, ainsi que les intérêts canadiens envers ce pays. L’ouverture de nos marchés en vue d’intensifier nos échanges avec le Japon devrait faciliter cette coopération, entraîner une plus grande prospérité économique et rapprocher nos deux pays.

Nous sommes d’ardents partisans de la relation privilégiée qu’entretiennent le Canada et le Japon, et nous invitons les gouvernements des deux pays à reprendre les négociations et à conclure un accord.

 

Le sénateur Paul Massicotte représente la région de Lanaudière au Québec. Il est membre du Comité sénatorial des banques et du commerce. Le député Terry Sheehan représente la circonscription de Sault Ste. Marie et est membre du Comité de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes. Ils sont coprésidents du Groupe interparlementaire Canada-Japon.

Cet article a été publié le 1er juin 2017 dans le Hill Times (en anglais seulement).

 

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