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Acier et aluminium - dans la lutte contre les changements climatiques, l’équilibre s’impose : Sénatrice Galvez et Sénateur MacDonald

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La fureur qu’a provoqué dernièrement la possibilité que les tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium par les États-Unis soient appliqués aux produits canadiens illustre parfaitement combien certains secteurs de l’économie sont vulnérables aux fluctuations du commerce international.

Alors que les producteurs d’acier et d’aluminium font face aux défis quotidiens que pose le commerce sur un marché international fortement concurrentiel et souvent incertain, le gouvernement du Canada leur demande maintenant de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

Le Canada a besoin de la participation de ces industries alors même que ces dernières luttent pour leur propre survie.

C’est pourquoi le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles se penche sur la question de savoir comment le Canada peut respecter ses cibles de réduction des gaz à effet de serre et les répercussions que cela pourrait avoir sur les entreprises canadiennes et les particuliers.

Le comité prépare le troisième de cinq rapports sur le sujet. Il examine cinq secteurs de l’économie à l’origine de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre au Canada. Ces secteurs sont ceux de l’électricité, du transport, du pétrole et du gaz, des bâtiments et des industries comme les producteurs d’acier et d’aluminium qui concurrencent avec des sociétés internationales au pays et à l’étranger. Les industries de l’acier et de l’aluminium figurent parmi les grandes consommatrices d’énergie et les grands émetteurs de gaz à effet de serre en raison de leurs procédés de fabrication.

Dans le cadre de cette étude, les membres du comité ont réalisé des missions d’étude en 2016. Ils se sont rendus à l’aluminerie Kitimat de Rio Tinto, en Colombie-Britannique, ainsi qu’à l’usine d’ArcelorMittal Dofasco, à Hamilton, en Ontario. Ces entreprises ont déjà adopté des mesures pour réduire leurs émissions et améliorer leur efficacité énergétique, mais on leur demandera probablement d’en faire encore plus.

Dans son rapport final, le comité formulera des recommandations à l’intention du gouvernement fédéral sur la meilleure façon de gérer cette transition cruciale vers une économie à faibles émissions de carbone — sur la manière de respecter les engagements du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques en limitant le plus possible les répercussions sur les Canadiens.

Partout dans le monde, les pays doivent faire preuve de leadership et travailler ensemble pour contrer les effets des changements climatiques; cela ne fait plus aucun doute. En tant que signataire de l’accord des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015, qu’on appelle communément l’Accord de Paris, le Canada s’est engagé à ramener ses émissions de gaz à effet de serre à 30 % sous le niveau de 2005 d’ici 2030.

Le respect de cet engagement entraînera des conséquences financières négatives. Par exemple, certaines provinces produisent encore de l’électricité en brûlant du charbon, un procédé qui, on le sait, dégage des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone. L’adoption de sources d’électricité plus propres se soldera presque inévitablement par une augmentation des coûts de l’électricité pour les consommateurs.

En revanche, notre inaction pourrait conduire à la hausse du niveau de la mer, à une plus grande fréquence des événements météorologiques extrêmes, à la disparition des espèces en péril et à la multiplication des crises de réfugiés parce que les gens seront obligés de quitter leur terre natale devenue inhabitable.

Cette transition vers une économie à faibles émissions de carbone, le Canada doit la faire de manière judicieuse. La situation relative aux tarifs sur l’acier et l’aluminium nous rappelle à quel point l’équilibre auquel nous devons arriver est délicat. Il nous faut trouver des moyens d’inciter les industries à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tout en leur permettant de conserver leur compétitivité internationale.

Voilà pourquoi ce comité du Sénat étudie la transition vers une économie à faibles émissions de carbone au Canada — pour aider à trouver le juste équilibre.

La sénatrice Rosa Galvez est la présidente du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Elle représente la division de Bedford, au Québec. Le sénateur Michael L. MacDonald est le vice-président du comité, il représente la division du Cap‑Breton, en Nouvelle-Écosse.  

Cet article a été publié le lundi, 19 mars, 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

La fureur qu’a provoqué dernièrement la possibilité que les tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium par les États-Unis soient appliqués aux produits canadiens illustre parfaitement combien certains secteurs de l’économie sont vulnérables aux fluctuations du commerce international.

Alors que les producteurs d’acier et d’aluminium font face aux défis quotidiens que pose le commerce sur un marché international fortement concurrentiel et souvent incertain, le gouvernement du Canada leur demande maintenant de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

Le Canada a besoin de la participation de ces industries alors même que ces dernières luttent pour leur propre survie.

C’est pourquoi le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles se penche sur la question de savoir comment le Canada peut respecter ses cibles de réduction des gaz à effet de serre et les répercussions que cela pourrait avoir sur les entreprises canadiennes et les particuliers.

Le comité prépare le troisième de cinq rapports sur le sujet. Il examine cinq secteurs de l’économie à l’origine de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre au Canada. Ces secteurs sont ceux de l’électricité, du transport, du pétrole et du gaz, des bâtiments et des industries comme les producteurs d’acier et d’aluminium qui concurrencent avec des sociétés internationales au pays et à l’étranger. Les industries de l’acier et de l’aluminium figurent parmi les grandes consommatrices d’énergie et les grands émetteurs de gaz à effet de serre en raison de leurs procédés de fabrication.

Dans le cadre de cette étude, les membres du comité ont réalisé des missions d’étude en 2016. Ils se sont rendus à l’aluminerie Kitimat de Rio Tinto, en Colombie-Britannique, ainsi qu’à l’usine d’ArcelorMittal Dofasco, à Hamilton, en Ontario. Ces entreprises ont déjà adopté des mesures pour réduire leurs émissions et améliorer leur efficacité énergétique, mais on leur demandera probablement d’en faire encore plus.

Dans son rapport final, le comité formulera des recommandations à l’intention du gouvernement fédéral sur la meilleure façon de gérer cette transition cruciale vers une économie à faibles émissions de carbone — sur la manière de respecter les engagements du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques en limitant le plus possible les répercussions sur les Canadiens.

Partout dans le monde, les pays doivent faire preuve de leadership et travailler ensemble pour contrer les effets des changements climatiques; cela ne fait plus aucun doute. En tant que signataire de l’accord des Nations Unies sur les changements climatiques de 2015, qu’on appelle communément l’Accord de Paris, le Canada s’est engagé à ramener ses émissions de gaz à effet de serre à 30 % sous le niveau de 2005 d’ici 2030.

Le respect de cet engagement entraînera des conséquences financières négatives. Par exemple, certaines provinces produisent encore de l’électricité en brûlant du charbon, un procédé qui, on le sait, dégage des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone. L’adoption de sources d’électricité plus propres se soldera presque inévitablement par une augmentation des coûts de l’électricité pour les consommateurs.

En revanche, notre inaction pourrait conduire à la hausse du niveau de la mer, à une plus grande fréquence des événements météorologiques extrêmes, à la disparition des espèces en péril et à la multiplication des crises de réfugiés parce que les gens seront obligés de quitter leur terre natale devenue inhabitable.

Cette transition vers une économie à faibles émissions de carbone, le Canada doit la faire de manière judicieuse. La situation relative aux tarifs sur l’acier et l’aluminium nous rappelle à quel point l’équilibre auquel nous devons arriver est délicat. Il nous faut trouver des moyens d’inciter les industries à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tout en leur permettant de conserver leur compétitivité internationale.

Voilà pourquoi ce comité du Sénat étudie la transition vers une économie à faibles émissions de carbone au Canada — pour aider à trouver le juste équilibre.

La sénatrice Rosa Galvez est la présidente du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Elle représente la division de Bedford, au Québec. Le sénateur Michael L. MacDonald est le vice-président du comité, il représente la division du Cap‑Breton, en Nouvelle-Écosse.  

Cet article a été publié le lundi, 19 mars, 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

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