Aller au contenu

Renforçons l’appui à la recherche et sauvetage maritime : sénateur Manning

Les Canadiens ont toujours été un peuple maritime. Que l’on pense aux pêcheurs à temps plein ou aux plaisanciers, des millions de Canadiens naviguent sur les trois océans qui bordent le pays et ses innombrables lacs et rivières.

Une promenade en bateau peut être sereine et magnifique, mais peut rapidement tourner au cauchemar. Par exemple, sur la côte ouest du Canada, le programme de recherche et sauvetage a répondu à plus de 2 000 appels de détresse en 2015. La grande majorité d’entre eux — près de 1 800 — provenait de conducteurs d’embarcation de plaisance alors que les navires commerciaux, gouvernementaux et de pêche cumulaient moins de 200 incidents.

Heureusement, les Canadiens sont protégés par le programme fédéral de recherche et sauvetage maritime administré conjointement par la Garde côtière canadienne et l’Aviation royale canadienne. Lorsque les plaisanciers sont en danger, des techniciens hautement spécialisés en recherche et sauvetage sont prêts à leur venir en aide.

Cependant, comme le Comité sénatorial des pêches et des océans a récemment découvert dans le cadre de son étude sur les activités de recherche et sauvetage maritime, le recrutement et la rétention de techniciens sont de plus en plus difficiles. Selon moi, lorsque le gouvernement a de la difficulté à attirer les meilleurs et les plus courageux citoyens dans ces secteurs, il doit réévaluer sa façon de faire.

Le comité a récemment mené une mission d’étude à Victoria et à Comox, en Colombie‑Britannique, pour en apprendre davantage sur comment se déroulent les activités de recherche et sauvetage de la région de Victoria qui englobe la Colombie-Britannique et le Yukon. Il s’agit de l’une des régions les plus exigeantes dans ce domaine en raison de ses côtes accidentées, de son climat imprévisible et de son vaste territoire faiblement peuplé.

Le programme canadien de recherche et sauvetage est divisé en trois régions et possède des bases à Victoria, à Trenton et à Sydney. Les membres du comité ont participé à une mission d’étude semblable dans la région de l’Atlantique en octobre 2016 et en mars 2017.

Plusieurs facteurs contribuent aux problèmes de recrutement et de rétention de techniciens, notamment la rigueur de l’entraînement. Pour devenir techniciens, les recrues doivent suivre un programme ardu tant sur le plan physique que psychologique. Impossible d’y déroger : la formation doit être difficile pour être représentative du travail.

De plus, les gens intéressés à devenir techniciens sont parfois attirés par d’autres secteurs d’activités, particulièrement les entreprises de transport du secteur privé, qui offrent des salaires plus avantageux, de meilleures conditions de vie et une plus grande stabilité.

À la lumière de ces difficultés, nous avons été informés que le gouvernement fédéral devrait tenter de rendre le métier de technicien en recherche et sauvetage plus attrayant et adopter des mesures pour inciter ceux qui réussissent leur formation à demeurer en poste.

Nous avons aussi été informés de solutions de rechange à l’égard du financement accordé par le gouvernement en matière de recherche et sauvetage. Le programme canadien est géré par la Garde côtière auxiliaire canadienne, un organisme privé à but non lucratif dont les membres travaillent bénévolement et utilisent parfois leur propre embarcation pour participer à des opérations de recherche et sauvetage. L’organisme reçoit cinq millions de dollars par année en financement fédéral. Cela comprend le financement accordé à d’autres organismes, comme la Royal Canadian Marine Search and Rescue, de Victoria, qui offre ses services bénévolement sur la côte ouest. Le financement fédéral de 1,3 million de dollars qui lui est accordé est une véritable aubaine compte tenu des services offerts.

Au Royaume-Uni, la Royal National Lifeboat Institution, un organisme bénévole, joue un rôle semblable, mais bénéficie de dons du secteur privé. Au Danemark et en Norvège, les groupes auxiliaires bénévoles dépendent aussi de fonds du secteur privé.

Les membres du comité ont découvert que les Canadiens qui répondent aux urgences maritimes croient qu’ils pourraient agir plus rapidement en laissant tomber « recherche » de « rechercher et sauvetage ». C’est ce qui explique la suggestion faite au comité concernant l’obligation de munir toutes les embarcations de plaisance de balises de localisation individuelles, semblables aux appareils portés par les alpinistes et les skieurs de randonnée permettant de les localiser rapidement en cas d’urgence.

Le comité s’est aussi fait rappeler l’étendue des connaissances des Autochtones sur les océans, les lacs et les rivières. Des sommes plus importantes pourraient être investies dans les communautés autochtones pour tirer profit de ces connaissances. Par exemple, en Colombie‑Britannique, les Autochtones jouent déjà un rôle important dans la recherche et le sauvetage, car ils sont souvent les premiers sur place. Pour suivre une formation officielle en recherche et sauvetage, les candidats doivent toutefois se rendre à un collège situé à Sydney en Nouvelle-Écosse. L’ouverture d’un collège sur la côte ouest permettrait aux Britanno-Colombiens de suivre leur formation plus près de chez eux.

Ce ne sont que quelques exemples des commentaires recueillis par le comité dans le cadre de son étude.  

À titre de président du comité, j’ai hâte de formuler des recommandations au gouvernement afin de renforcer le programme canadien de recherche et sauvetage maritime, un programme essentiel qui sauve des vies et qui vient en aide aux personnes en détresse.

Le sénateur Fabian Manning est le président du Comité sénatorial des pêches et des océans. Il représente Terre-Neuve-et-Labrador.

Cet article a été publié le 29 mars, 2018 dans le journal Vancouver Sun (en anglais seulement).

Les Canadiens ont toujours été un peuple maritime. Que l’on pense aux pêcheurs à temps plein ou aux plaisanciers, des millions de Canadiens naviguent sur les trois océans qui bordent le pays et ses innombrables lacs et rivières.

Une promenade en bateau peut être sereine et magnifique, mais peut rapidement tourner au cauchemar. Par exemple, sur la côte ouest du Canada, le programme de recherche et sauvetage a répondu à plus de 2 000 appels de détresse en 2015. La grande majorité d’entre eux — près de 1 800 — provenait de conducteurs d’embarcation de plaisance alors que les navires commerciaux, gouvernementaux et de pêche cumulaient moins de 200 incidents.

Heureusement, les Canadiens sont protégés par le programme fédéral de recherche et sauvetage maritime administré conjointement par la Garde côtière canadienne et l’Aviation royale canadienne. Lorsque les plaisanciers sont en danger, des techniciens hautement spécialisés en recherche et sauvetage sont prêts à leur venir en aide.

Cependant, comme le Comité sénatorial des pêches et des océans a récemment découvert dans le cadre de son étude sur les activités de recherche et sauvetage maritime, le recrutement et la rétention de techniciens sont de plus en plus difficiles. Selon moi, lorsque le gouvernement a de la difficulté à attirer les meilleurs et les plus courageux citoyens dans ces secteurs, il doit réévaluer sa façon de faire.

Le comité a récemment mené une mission d’étude à Victoria et à Comox, en Colombie‑Britannique, pour en apprendre davantage sur comment se déroulent les activités de recherche et sauvetage de la région de Victoria qui englobe la Colombie-Britannique et le Yukon. Il s’agit de l’une des régions les plus exigeantes dans ce domaine en raison de ses côtes accidentées, de son climat imprévisible et de son vaste territoire faiblement peuplé.

Le programme canadien de recherche et sauvetage est divisé en trois régions et possède des bases à Victoria, à Trenton et à Sydney. Les membres du comité ont participé à une mission d’étude semblable dans la région de l’Atlantique en octobre 2016 et en mars 2017.

Plusieurs facteurs contribuent aux problèmes de recrutement et de rétention de techniciens, notamment la rigueur de l’entraînement. Pour devenir techniciens, les recrues doivent suivre un programme ardu tant sur le plan physique que psychologique. Impossible d’y déroger : la formation doit être difficile pour être représentative du travail.

De plus, les gens intéressés à devenir techniciens sont parfois attirés par d’autres secteurs d’activités, particulièrement les entreprises de transport du secteur privé, qui offrent des salaires plus avantageux, de meilleures conditions de vie et une plus grande stabilité.

À la lumière de ces difficultés, nous avons été informés que le gouvernement fédéral devrait tenter de rendre le métier de technicien en recherche et sauvetage plus attrayant et adopter des mesures pour inciter ceux qui réussissent leur formation à demeurer en poste.

Nous avons aussi été informés de solutions de rechange à l’égard du financement accordé par le gouvernement en matière de recherche et sauvetage. Le programme canadien est géré par la Garde côtière auxiliaire canadienne, un organisme privé à but non lucratif dont les membres travaillent bénévolement et utilisent parfois leur propre embarcation pour participer à des opérations de recherche et sauvetage. L’organisme reçoit cinq millions de dollars par année en financement fédéral. Cela comprend le financement accordé à d’autres organismes, comme la Royal Canadian Marine Search and Rescue, de Victoria, qui offre ses services bénévolement sur la côte ouest. Le financement fédéral de 1,3 million de dollars qui lui est accordé est une véritable aubaine compte tenu des services offerts.

Au Royaume-Uni, la Royal National Lifeboat Institution, un organisme bénévole, joue un rôle semblable, mais bénéficie de dons du secteur privé. Au Danemark et en Norvège, les groupes auxiliaires bénévoles dépendent aussi de fonds du secteur privé.

Les membres du comité ont découvert que les Canadiens qui répondent aux urgences maritimes croient qu’ils pourraient agir plus rapidement en laissant tomber « recherche » de « rechercher et sauvetage ». C’est ce qui explique la suggestion faite au comité concernant l’obligation de munir toutes les embarcations de plaisance de balises de localisation individuelles, semblables aux appareils portés par les alpinistes et les skieurs de randonnée permettant de les localiser rapidement en cas d’urgence.

Le comité s’est aussi fait rappeler l’étendue des connaissances des Autochtones sur les océans, les lacs et les rivières. Des sommes plus importantes pourraient être investies dans les communautés autochtones pour tirer profit de ces connaissances. Par exemple, en Colombie‑Britannique, les Autochtones jouent déjà un rôle important dans la recherche et le sauvetage, car ils sont souvent les premiers sur place. Pour suivre une formation officielle en recherche et sauvetage, les candidats doivent toutefois se rendre à un collège situé à Sydney en Nouvelle-Écosse. L’ouverture d’un collège sur la côte ouest permettrait aux Britanno-Colombiens de suivre leur formation plus près de chez eux.

Ce ne sont que quelques exemples des commentaires recueillis par le comité dans le cadre de son étude.  

À titre de président du comité, j’ai hâte de formuler des recommandations au gouvernement afin de renforcer le programme canadien de recherche et sauvetage maritime, un programme essentiel qui sauve des vies et qui vient en aide aux personnes en détresse.

Le sénateur Fabian Manning est le président du Comité sénatorial des pêches et des océans. Il représente Terre-Neuve-et-Labrador.

Cet article a été publié le 29 mars, 2018 dans le journal Vancouver Sun (en anglais seulement).

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page