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Rencontre avec la sénatrice Nancy Greene Raine

Avis aux lecteurs : L’honorable Nancy Green Raine est retraitée du Sénat du Canada depuis mai 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?

Mes parents. Dans notre famille, il aurait été impensable de ne pas voter, peu importe l’élection. On nous a donc appris que pour voter, on devait s’informer au sujet des candidats, de leur parti et du fonctionnement du gouvernement. C’était un sujet de conversation lorsque nous étions à table. En plus de s’occuper d’une famille nombreuse, mes parents étaient d’actifs bénévoles dans la communauté, sans jamais chercher à obtenir une charge publique. Ils auraient été très heureux de ma nomination au Sénat.

Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada est confronté à l’heure actuelle ?

Je crois que le plus important enjeu de politique publique auquel le Canada est confronté aujourd’hui est la taille du gouvernement. Je m’inquiète beaucoup de l’augmentation constante de la dette nationale en raison de l’accumulation de déficits budgétaires annuels qui auront un effet négatif sur l’économie canadienne et qui réduiront la capacité du gouvernement à répondre aux besoins en matière de santé, d’éducation et d’infrastructure. Il est désolant que des organisations qui défendent leurs intérêts particuliers doivent constamment faire pression pour obtenir de l’aide du gouvernement. Je me plais à poser cette question : « Est-il juste de faire payer ces dépenses par nos petits enfants ? »

En tant que parlementaire fédérale, je m’inquiète aussi des taux d’obésité qui augmentent au Canada en raison de la sédentarité et de mauvais choix alimentaires. L’obésité entraîne de nombreuses maladies chroniques qui font accroître les coûts de notre système de santé. Nous devons encourager un mode de vie sain et actif et en faire un objectif en matière d’éducation. J’appuie les programmes gouvernementaux d’aide aux personnes vulnérables; nous devrons cependant compter sur une économie forte pour mettre en place de bons programmes sociaux.

Je m’intéresse aussi beaucoup aux questions autochtones. En tant que pays, nous devons faire face aux injustices qu’ont vécues les Premières Nations, trouver des façons de leur faire jouer un rôle important dans notre économie et de donner aux Autochtones canadiens des possibilités de réussite personnelle. Pour le développement des capacités des Premières Nations, l’éducation sera essentielle, tout comme le sera l’établissement de gouvernements autonomes responsables.

La sénatrice Nancy Greene Raine, le sénateur Kelvin Ogilvie, le sénateur Art Eggleton et la sénatrice Carolyn Stewart Olsen lors du dépôt d’un rapport du Sénat sur l’obésité au Canada en mars 2016.

Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait-il s’intéresser aux travaux du Sénat ?

Le Sénat joue un rôle clé en examinant les avantages et les inconvénients de tous les projets de loi qui proviennent de la Chambre des communes et en relevant les omissions ou les conséquences imprévues. Lorsqu’il propose des modifications ou qu’il rejette un projet de loi, le Sénat met des enjeux en lumière, ce qui engendre habituellement un meilleur projet de loi.

Les études des comités sénatoriaux constituent aussi un bon instrument pour traiter des questions d’intérêt national; ces comités invitent des experts de l’extérieur à venir témoigner de façon non partisane. Les études du Sénat servent à formuler des recommandations au gouvernement sur les questions qui sont à l’étude.

La sénatrice Greene Raine et son mari, Al Raine, tiennent la flamme Olympique aux jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé ?

J’ai aimé travailler dans tous les comités auxquels j’ai siégé, mais l’étude qui a suscité pour moi le plus de réflexion a été celle qu’a récemment réalisée le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Il portait sur l’augmentation des taux d’obésité, sur leurs conséquences pour la santé des jeunes Canadiens ainsi que sur leurs effets potentiels et évitables sur les coûts futurs des soins de santé.

L’étude récente du projet de loi C-14 sur l’aide médicale à mourir a toutefois été celle qui a suscité le plus de passion.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?

Sun Peaks, où je me suis établie; c’est un vrai trésor caché. J’y vis depuis 1995. Cet endroit, qui regroupait initialement quelques chalets de ski, est devenu la deuxième plus grande station de ski au Canada et le magnifique village peut maintenant accueillir jusqu’à 6 000 visiteurs. Mon mari est présentement le maire de cette communauté prospère où vivent en permanence environ 550 résidents. C’est un merveilleux endroit à visiter et à habiter !

Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?

La preuve du Paradis – Voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie, d’Eben Alexander. J’ai trouvé ce livre fort intéressant et je l’ai recommandé à des gens qui ont perdu des êtres chers.

Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateure) appuyez-vous ?

Les équipes nationales de ski du Canada – et bien sûr l’équipe olympique canadienne !

Pourquoi êtes-vous fière d’être Canadienne ?

Je suis née à Ottawa, j’ai grandi dans les Kootenays Ouest, j’ai habité Toronto, puis Montréal, où sont nés nos deux fils; j’ai aussi visité toutes les provinces et tous les territoires. J’aime l’imposante beauté de notre pays; ses lacs et ses terres vallonnées de l’Est jusqu’aux majestueuses montagnes de l’Ouest.

La sénatrice Greene Raine a voyagé en Colombie-Britannique avec le comité sénatorial des peuples Autochtones.

Je suis aussi fière de l’importance que nous accordons à l’environnement, de nos bonnes écoles et universités, ainsi que de notre système de soins de santé qui est accessible. Les Canadiens sont libres et nos valeurs, inscrites dans notre Charte des droits et libertés, sont universellement respectées. Des gens de partout dans le monde souhaitent venir au Canada et c’est une bonne chose que nous puissions les accueillir. Nous nous devons cependant de protéger nos valeurs – les perdre constituerait une vraie trahison.

Enfin, je suis fière que nous prenions des actions face aux injustices subies par nos peuples autochtones et que tous les Canadiens apprennent à respecter et apprécier les cultures autochtones, si importantes dans notre identité nationale.

La diversité du Canada, ainsi que la chaleureuse hospitalité et la générosité de nos peuples, me rendent extrêmement fière d’être Canadienne.

Crédit de photo principale : Adam Stein

 

Rencontre avec la sénatrice Nancy Greene Raine

Avis aux lecteurs : L’honorable Nancy Green Raine est retraitée du Sénat du Canada depuis mai 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?

Mes parents. Dans notre famille, il aurait été impensable de ne pas voter, peu importe l’élection. On nous a donc appris que pour voter, on devait s’informer au sujet des candidats, de leur parti et du fonctionnement du gouvernement. C’était un sujet de conversation lorsque nous étions à table. En plus de s’occuper d’une famille nombreuse, mes parents étaient d’actifs bénévoles dans la communauté, sans jamais chercher à obtenir une charge publique. Ils auraient été très heureux de ma nomination au Sénat.

Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada est confronté à l’heure actuelle ?

Je crois que le plus important enjeu de politique publique auquel le Canada est confronté aujourd’hui est la taille du gouvernement. Je m’inquiète beaucoup de l’augmentation constante de la dette nationale en raison de l’accumulation de déficits budgétaires annuels qui auront un effet négatif sur l’économie canadienne et qui réduiront la capacité du gouvernement à répondre aux besoins en matière de santé, d’éducation et d’infrastructure. Il est désolant que des organisations qui défendent leurs intérêts particuliers doivent constamment faire pression pour obtenir de l’aide du gouvernement. Je me plais à poser cette question : « Est-il juste de faire payer ces dépenses par nos petits enfants ? »

En tant que parlementaire fédérale, je m’inquiète aussi des taux d’obésité qui augmentent au Canada en raison de la sédentarité et de mauvais choix alimentaires. L’obésité entraîne de nombreuses maladies chroniques qui font accroître les coûts de notre système de santé. Nous devons encourager un mode de vie sain et actif et en faire un objectif en matière d’éducation. J’appuie les programmes gouvernementaux d’aide aux personnes vulnérables; nous devrons cependant compter sur une économie forte pour mettre en place de bons programmes sociaux.

Je m’intéresse aussi beaucoup aux questions autochtones. En tant que pays, nous devons faire face aux injustices qu’ont vécues les Premières Nations, trouver des façons de leur faire jouer un rôle important dans notre économie et de donner aux Autochtones canadiens des possibilités de réussite personnelle. Pour le développement des capacités des Premières Nations, l’éducation sera essentielle, tout comme le sera l’établissement de gouvernements autonomes responsables.

La sénatrice Nancy Greene Raine, le sénateur Kelvin Ogilvie, le sénateur Art Eggleton et la sénatrice Carolyn Stewart Olsen lors du dépôt d’un rapport du Sénat sur l’obésité au Canada en mars 2016.

Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait-il s’intéresser aux travaux du Sénat ?

Le Sénat joue un rôle clé en examinant les avantages et les inconvénients de tous les projets de loi qui proviennent de la Chambre des communes et en relevant les omissions ou les conséquences imprévues. Lorsqu’il propose des modifications ou qu’il rejette un projet de loi, le Sénat met des enjeux en lumière, ce qui engendre habituellement un meilleur projet de loi.

Les études des comités sénatoriaux constituent aussi un bon instrument pour traiter des questions d’intérêt national; ces comités invitent des experts de l’extérieur à venir témoigner de façon non partisane. Les études du Sénat servent à formuler des recommandations au gouvernement sur les questions qui sont à l’étude.

La sénatrice Greene Raine et son mari, Al Raine, tiennent la flamme Olympique aux jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé ?

J’ai aimé travailler dans tous les comités auxquels j’ai siégé, mais l’étude qui a suscité pour moi le plus de réflexion a été celle qu’a récemment réalisée le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Il portait sur l’augmentation des taux d’obésité, sur leurs conséquences pour la santé des jeunes Canadiens ainsi que sur leurs effets potentiels et évitables sur les coûts futurs des soins de santé.

L’étude récente du projet de loi C-14 sur l’aide médicale à mourir a toutefois été celle qui a suscité le plus de passion.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?

Sun Peaks, où je me suis établie; c’est un vrai trésor caché. J’y vis depuis 1995. Cet endroit, qui regroupait initialement quelques chalets de ski, est devenu la deuxième plus grande station de ski au Canada et le magnifique village peut maintenant accueillir jusqu’à 6 000 visiteurs. Mon mari est présentement le maire de cette communauté prospère où vivent en permanence environ 550 résidents. C’est un merveilleux endroit à visiter et à habiter !

Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?

La preuve du Paradis – Voyage d’un neurochirurgien dans l’après-vie, d’Eben Alexander. J’ai trouvé ce livre fort intéressant et je l’ai recommandé à des gens qui ont perdu des êtres chers.

Quelle équipe de sport (professionnelle ou amateure) appuyez-vous ?

Les équipes nationales de ski du Canada – et bien sûr l’équipe olympique canadienne !

Pourquoi êtes-vous fière d’être Canadienne ?

Je suis née à Ottawa, j’ai grandi dans les Kootenays Ouest, j’ai habité Toronto, puis Montréal, où sont nés nos deux fils; j’ai aussi visité toutes les provinces et tous les territoires. J’aime l’imposante beauté de notre pays; ses lacs et ses terres vallonnées de l’Est jusqu’aux majestueuses montagnes de l’Ouest.

La sénatrice Greene Raine a voyagé en Colombie-Britannique avec le comité sénatorial des peuples Autochtones.

Je suis aussi fière de l’importance que nous accordons à l’environnement, de nos bonnes écoles et universités, ainsi que de notre système de soins de santé qui est accessible. Les Canadiens sont libres et nos valeurs, inscrites dans notre Charte des droits et libertés, sont universellement respectées. Des gens de partout dans le monde souhaitent venir au Canada et c’est une bonne chose que nous puissions les accueillir. Nous nous devons cependant de protéger nos valeurs – les perdre constituerait une vraie trahison.

Enfin, je suis fière que nous prenions des actions face aux injustices subies par nos peuples autochtones et que tous les Canadiens apprennent à respecter et apprécier les cultures autochtones, si importantes dans notre identité nationale.

La diversité du Canada, ainsi que la chaleureuse hospitalité et la générosité de nos peuples, me rendent extrêmement fière d’être Canadienne.

Crédit de photo principale : Adam Stein

 

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