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La conciliation vie-travail à l’ère de l’information continue, de l’aide est offerte aux parlementaires : Président Furey

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En tant que Président de la Chambre haute du Canada, j’ai un devoir d’impartialité. Cependant, certains sujets transcendent les liens et les lignes de parti et c’est le cas notamment de la santé mentale des parlementaires et de leurs employés.

De plus en plus, les parlementaires parlent ouvertement et franchement de leurs difficultés personnelles dans ce domaine et en partageant cette part d’eux-mêmes, ils rendent un immense service à tous. Bon an mal an, un Canadien sur cinq souffre de maladie mentale, d’où l’urgence de réfléchir à cette importante question.

Tous ceux qui ont travaillé au Parlement le savent : dès notre arrivée, il faut apprendre une quantité étourdissante de règles, de politiques et de procédures et s’ajuster au rythme effréné et à la nature publique de notre travail.

À Ottawa, la journée commence souvent dès l’aube pour se terminer bien longtemps après le coucher du soleil. Chaque journée comprend son lot d’activités : délibérations en chambre, réunions de comité, appels téléphoniques, visites, séances d’information avec les employés, rencontres avec des citoyens ou intervenants, cérémonies spéciales et activités de réseautage. On se laisse facilement happer par le tourbillon de la vie sur la Colline. Travailler au Parlement est une expérience intense, passionnante et à bien des égards satisfaisante, mais il faut prendre garde de ne pas y laisser sa santé.  

Nous savons tous que travailler au Parlement s’accompagne de stress quotidien, qu’il s’agisse du manque de repos ou encore des déplacements constants. Toutefois, de récentes innovations ont ajouté de nouvelles dimensions aux défis rencontrés tant par les employés que par les parlementaires. Bien que les avancées technologiques aient augmenté notre efficacité, elles nous maintiennent souvent dans un état d’hyperconnectivité — le sentiment de ne jamais décrocher du travail, d’être toujours « sur appel », et l’impossibilité, malgré nos efforts, d’atteindre l’équilibre tant recherché entre le travail et la vie personnelle.

Il était peut-être plus facile pour les parlementaires et les employés de maintenir une distance entre le travail de la vie personnelle avant que les téléphones intelligents, les médias sociaux, l’accès à distance et l’actualité en cycle de 24 heures ne viennent ponctuer chaque instant de nos vies. Nous payons personnellement le prix de cette sollicitation de plus en plus exigeante de notre temps et de notre attention. C’est pourquoi il est difficile de tout éteindre, de décompresser et de prendre ses distances de la cadence inlassable de la Colline.

Cela montre bien l’importance de la sensibilisation à la santé mentale. Nous savons tous que le stress au travail peut causer la dépression, des troubles d’anxiété et l’épuisement. Bien qu’invisible, la maladie mentale nous touche tous, directement ou indirectement. Selon une étude récente menée par Morneau Shepell et The Globe and Mail, le stress au travail est la première cause des troubles de maladie mentale dont souffrent les employés canadiens. 

Heureusement, il y a plusieurs outils et ressources pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Au Sénat, il y a le Programme d’aide aux employés et à la famille, qui est accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et offre sur une base confidentielle des services complets de suivi psychologique aux sénateurs, à leurs employés et aux membres du personnel de l’Administration du Sénat qui en font la demande. Les services sont offerts au téléphone, en personne, en ligne et par l’intermédiaire de diverses ressources de santé et de bien-être.

De plus, des formations sont offertes en ligne et sur place sur la sensibilisation à la santé mentale, la résolution de conflits et les premiers soins en santé mentale. Des renseignements sur les ressources offertes sont diffusés régulièrement par courriel à l’ensemble du Sénat et sont fournis aux nouveaux employés lors des activités d’orientation.

Tout aussi utiles que soient ces outils, nous pouvons et devons continuer d’améliorer et d’actualiser nos services. Nous devons entretenir des discussions franches et ouvertes sur les difficultés éprouvées dans le milieu de travail. Et, par-dessus tout, nous devons faire plus attention à notre santé et à celle des autres. 

Personne n’est à l’abri.

On aide beaucoup une personne qui souffre de troubles de santé mentale à guérir en lui témoignant de l’empathie, de l’attention et de la compassion. Avant d’être des parlementaires et des employés de parlementaires, nous sommes des personnes et c’est pourquoi nous avons besoin les uns des autres dans des moments difficiles.

Je suis fier de participer à cette conversation. Réfléchir au bien-être des parlementaires et des employés est un élément crucial dans tout ce que nous faisons. Veiller à la santé mentale de chacun et chacune sur la Colline nous rend meilleurs dans notre travail – et fait de nous de meilleures personnes.

 

George J. Furey est le Président du Sénat et représente Terre-Neuve-et-Labrador.

Cet article a été publié le 3 octobre 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

 

En tant que Président de la Chambre haute du Canada, j’ai un devoir d’impartialité. Cependant, certains sujets transcendent les liens et les lignes de parti et c’est le cas notamment de la santé mentale des parlementaires et de leurs employés.

De plus en plus, les parlementaires parlent ouvertement et franchement de leurs difficultés personnelles dans ce domaine et en partageant cette part d’eux-mêmes, ils rendent un immense service à tous. Bon an mal an, un Canadien sur cinq souffre de maladie mentale, d’où l’urgence de réfléchir à cette importante question.

Tous ceux qui ont travaillé au Parlement le savent : dès notre arrivée, il faut apprendre une quantité étourdissante de règles, de politiques et de procédures et s’ajuster au rythme effréné et à la nature publique de notre travail.

À Ottawa, la journée commence souvent dès l’aube pour se terminer bien longtemps après le coucher du soleil. Chaque journée comprend son lot d’activités : délibérations en chambre, réunions de comité, appels téléphoniques, visites, séances d’information avec les employés, rencontres avec des citoyens ou intervenants, cérémonies spéciales et activités de réseautage. On se laisse facilement happer par le tourbillon de la vie sur la Colline. Travailler au Parlement est une expérience intense, passionnante et à bien des égards satisfaisante, mais il faut prendre garde de ne pas y laisser sa santé.  

Nous savons tous que travailler au Parlement s’accompagne de stress quotidien, qu’il s’agisse du manque de repos ou encore des déplacements constants. Toutefois, de récentes innovations ont ajouté de nouvelles dimensions aux défis rencontrés tant par les employés que par les parlementaires. Bien que les avancées technologiques aient augmenté notre efficacité, elles nous maintiennent souvent dans un état d’hyperconnectivité — le sentiment de ne jamais décrocher du travail, d’être toujours « sur appel », et l’impossibilité, malgré nos efforts, d’atteindre l’équilibre tant recherché entre le travail et la vie personnelle.

Il était peut-être plus facile pour les parlementaires et les employés de maintenir une distance entre le travail de la vie personnelle avant que les téléphones intelligents, les médias sociaux, l’accès à distance et l’actualité en cycle de 24 heures ne viennent ponctuer chaque instant de nos vies. Nous payons personnellement le prix de cette sollicitation de plus en plus exigeante de notre temps et de notre attention. C’est pourquoi il est difficile de tout éteindre, de décompresser et de prendre ses distances de la cadence inlassable de la Colline.

Cela montre bien l’importance de la sensibilisation à la santé mentale. Nous savons tous que le stress au travail peut causer la dépression, des troubles d’anxiété et l’épuisement. Bien qu’invisible, la maladie mentale nous touche tous, directement ou indirectement. Selon une étude récente menée par Morneau Shepell et The Globe and Mail, le stress au travail est la première cause des troubles de maladie mentale dont souffrent les employés canadiens. 

Heureusement, il y a plusieurs outils et ressources pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Au Sénat, il y a le Programme d’aide aux employés et à la famille, qui est accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et offre sur une base confidentielle des services complets de suivi psychologique aux sénateurs, à leurs employés et aux membres du personnel de l’Administration du Sénat qui en font la demande. Les services sont offerts au téléphone, en personne, en ligne et par l’intermédiaire de diverses ressources de santé et de bien-être.

De plus, des formations sont offertes en ligne et sur place sur la sensibilisation à la santé mentale, la résolution de conflits et les premiers soins en santé mentale. Des renseignements sur les ressources offertes sont diffusés régulièrement par courriel à l’ensemble du Sénat et sont fournis aux nouveaux employés lors des activités d’orientation.

Tout aussi utiles que soient ces outils, nous pouvons et devons continuer d’améliorer et d’actualiser nos services. Nous devons entretenir des discussions franches et ouvertes sur les difficultés éprouvées dans le milieu de travail. Et, par-dessus tout, nous devons faire plus attention à notre santé et à celle des autres. 

Personne n’est à l’abri.

On aide beaucoup une personne qui souffre de troubles de santé mentale à guérir en lui témoignant de l’empathie, de l’attention et de la compassion. Avant d’être des parlementaires et des employés de parlementaires, nous sommes des personnes et c’est pourquoi nous avons besoin les uns des autres dans des moments difficiles.

Je suis fier de participer à cette conversation. Réfléchir au bien-être des parlementaires et des employés est un élément crucial dans tout ce que nous faisons. Veiller à la santé mentale de chacun et chacune sur la Colline nous rend meilleurs dans notre travail – et fait de nous de meilleures personnes.

 

George J. Furey est le Président du Sénat et représente Terre-Neuve-et-Labrador.

Cet article a été publié le 3 octobre 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

 

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