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Une difficile reprise après la pandémie pour l’industrie du transport aérien : sénateur Housakos

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Il est difficile d’exagérer l’ampleur des dégâts de la pandémie de COVID-19 dans l’industrie canadienne de l’aviation.

Ces deux dernières années, les compagnies aériennes et les aéroports canadiens ont été confrontés à un défi sans précédent. Ils ont dû s’adapter en permanence à une série de circonstances en évolution rapide qui ont essentiellement paralysé leur croissance pendant deux ans. Depuis mars 2020, le secteur canadien de l’aviation a connu des baisses de 85 % à près de 100 % des passagers, et la situation s’est encore aggravée avec le renforcement des restrictions sur les voyages aériens. Il en est résulté des pertes de revenus colossales et une dette croissante liée à la pandémie, ainsi qu’une profonde incertitude quant à l’avenir et au redressement de ce secteur.

Tout au long de la pandémie, les compagnies aériennes canadiennes ont fait tout ce que le gouvernement fédéral leur a demandé : elles se sont conformées à une foule d’exigences, ont bien coopéré avec les responsables de la santé publique en ce qui concerne les quarantaines et ont respecté les procédures de test de dépistage et de contrôle.

S’il va sans dire que les exigences du gouvernement à l’égard du secteur de l’aviation étaient peut-être nécessaires face à l’incertitude généralisée et au manque d’information au début de la pandémie, la nécessité de mesures strictes est devenue moins évidente au fil de la progression de la pandémie, notamment en raison des taux de vaccination élevés et des preuves croissantes qui laissent penser que les voyages aériens sont sécuritaires.

Comme nous semblons enfin atteindre un point où nous pouvons bénéficier de la libre circulation des personnes avec toujours moins de restrictions relatives à la COVID-19, nous pouvons certainement nous attendre à une augmentation rapide du trafic aérien. Cela dit, les mesures sanitaires temporaires ont coûté cher au secteur de l’aviation, qui se trouve maintenant confronté au défi de naviguer dans l’incertitude de sa reprise et de son avenir. La réalité d’une pénurie croissante de main-d’œuvre et d’une chaîne d’approvisionnement affaiblie, le tout exacerbé par les effets des restrictions constantes sur le secteur du voyage, peut nuire à la capacité de l’industrie de l’aviation à répondre à la demande croissante à venir, en plus de mettre sa reprise en péril.

Pas plus tard qu’en janvier 2022, nous avons observé que de grandes compagnies aériennes ont réduit le nombre de leurs vols réguliers en raison d’un manque du personnel nécessaire pour respecter toutes les mesures de contrôle supplémentaires mises en place.

De nombreux experts prédisent que la demande de voyages finira par devenir plus grande encore qu’avant la pandémie. Le secteur canadien de l’aviation est donc vulnérable et n’est pas prêt à faire face à l’augmentation de la demande dans un contexte où l’industrie du voyage est fondamentalement différente de ce qu’elle était il y a deux ans. Cette situation risque de limiter sa croissance et de réduire sa compétitivité.

En réalité, la pandémie a transformé à jamais le secteur du transport aérien; dans son sillage, l’avenir risque d’être plus instable et incertain que jamais. Cela exige une adaptabilité et une réactivité accrues de la part de l’industrie et du gouvernement. Il n’est peut-être pas injuste de dire que la lenteur avec laquelle le gouvernement fédéral a réagi pendant la pandémie pour fournir à l’industrie une aide véritable n’a fait qu’aggraver les conséquences sur le secteur de l’aviation lui-même et sur notre économie. Maintenant que l’industrie envisage de reprendre après la pandémie de COVID-19, il n’y a plus de temps à perdre.

Il est impératif de donner au secteur de l’aviation la liberté et la souplesse nécessaires pour se réformer en cette période de crise. Le gouvernement a maintenant l’occasion de faire ce qu’il n’a pas fait auparavant et de prendre des mesures audacieuses et rapides en vue de réformes qui favorisent l’innovation et éliminent les obstacles qui entravent les activités commerciales et la compétitivité de cette industrie. Si le gouvernement n’est pas disposé à saisir cette occasion, il ferait bien de se retirer et de permettre au secteur de l’aviation de travailler à des réformes qu’elle mènera elle-même aussi rapidement que possible. Tout retard supplémentaire risque de mettre en péril un élément vital de notre infrastructure nationale et de notre économie.

Le sénateur Leo Housakos représente la division de Wellington, Québec, au Sénat. Il préside le Comité sénatorial des transports et des communications.

Cet article a été publié le 4 avril 2022 dans le Hill Times (en anglais seulement).

Il est difficile d’exagérer l’ampleur des dégâts de la pandémie de COVID-19 dans l’industrie canadienne de l’aviation.

Ces deux dernières années, les compagnies aériennes et les aéroports canadiens ont été confrontés à un défi sans précédent. Ils ont dû s’adapter en permanence à une série de circonstances en évolution rapide qui ont essentiellement paralysé leur croissance pendant deux ans. Depuis mars 2020, le secteur canadien de l’aviation a connu des baisses de 85 % à près de 100 % des passagers, et la situation s’est encore aggravée avec le renforcement des restrictions sur les voyages aériens. Il en est résulté des pertes de revenus colossales et une dette croissante liée à la pandémie, ainsi qu’une profonde incertitude quant à l’avenir et au redressement de ce secteur.

Tout au long de la pandémie, les compagnies aériennes canadiennes ont fait tout ce que le gouvernement fédéral leur a demandé : elles se sont conformées à une foule d’exigences, ont bien coopéré avec les responsables de la santé publique en ce qui concerne les quarantaines et ont respecté les procédures de test de dépistage et de contrôle.

S’il va sans dire que les exigences du gouvernement à l’égard du secteur de l’aviation étaient peut-être nécessaires face à l’incertitude généralisée et au manque d’information au début de la pandémie, la nécessité de mesures strictes est devenue moins évidente au fil de la progression de la pandémie, notamment en raison des taux de vaccination élevés et des preuves croissantes qui laissent penser que les voyages aériens sont sécuritaires.

Comme nous semblons enfin atteindre un point où nous pouvons bénéficier de la libre circulation des personnes avec toujours moins de restrictions relatives à la COVID-19, nous pouvons certainement nous attendre à une augmentation rapide du trafic aérien. Cela dit, les mesures sanitaires temporaires ont coûté cher au secteur de l’aviation, qui se trouve maintenant confronté au défi de naviguer dans l’incertitude de sa reprise et de son avenir. La réalité d’une pénurie croissante de main-d’œuvre et d’une chaîne d’approvisionnement affaiblie, le tout exacerbé par les effets des restrictions constantes sur le secteur du voyage, peut nuire à la capacité de l’industrie de l’aviation à répondre à la demande croissante à venir, en plus de mettre sa reprise en péril.

Pas plus tard qu’en janvier 2022, nous avons observé que de grandes compagnies aériennes ont réduit le nombre de leurs vols réguliers en raison d’un manque du personnel nécessaire pour respecter toutes les mesures de contrôle supplémentaires mises en place.

De nombreux experts prédisent que la demande de voyages finira par devenir plus grande encore qu’avant la pandémie. Le secteur canadien de l’aviation est donc vulnérable et n’est pas prêt à faire face à l’augmentation de la demande dans un contexte où l’industrie du voyage est fondamentalement différente de ce qu’elle était il y a deux ans. Cette situation risque de limiter sa croissance et de réduire sa compétitivité.

En réalité, la pandémie a transformé à jamais le secteur du transport aérien; dans son sillage, l’avenir risque d’être plus instable et incertain que jamais. Cela exige une adaptabilité et une réactivité accrues de la part de l’industrie et du gouvernement. Il n’est peut-être pas injuste de dire que la lenteur avec laquelle le gouvernement fédéral a réagi pendant la pandémie pour fournir à l’industrie une aide véritable n’a fait qu’aggraver les conséquences sur le secteur de l’aviation lui-même et sur notre économie. Maintenant que l’industrie envisage de reprendre après la pandémie de COVID-19, il n’y a plus de temps à perdre.

Il est impératif de donner au secteur de l’aviation la liberté et la souplesse nécessaires pour se réformer en cette période de crise. Le gouvernement a maintenant l’occasion de faire ce qu’il n’a pas fait auparavant et de prendre des mesures audacieuses et rapides en vue de réformes qui favorisent l’innovation et éliminent les obstacles qui entravent les activités commerciales et la compétitivité de cette industrie. Si le gouvernement n’est pas disposé à saisir cette occasion, il ferait bien de se retirer et de permettre au secteur de l’aviation de travailler à des réformes qu’elle mènera elle-même aussi rapidement que possible. Tout retard supplémentaire risque de mettre en péril un élément vital de notre infrastructure nationale et de notre économie.

Le sénateur Leo Housakos représente la division de Wellington, Québec, au Sénat. Il préside le Comité sénatorial des transports et des communications.

Cet article a été publié le 4 avril 2022 dans le Hill Times (en anglais seulement).

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