Rencontre avec le sénateur Charlie Watt
Avis aux lecteurs : Le sénateur Charlie Watt est retraité du Sénat depuis mars 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Nommé au Sénat par le premier ministre Pierre Elliott Trudeau, le sénateur Charlie Watt représente le Québec et la division sénatoriale d'Inkerman. Sa nomination au Sénat remonte au 16 janvier 1984. Il est membre du Comité sénatorial des peuples autochtones et du Comité sénatorial des pêches et des océans.
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?
Ce sont les encouragements de ma communauté et de ma famille qui m’ont poussé à me lancer en politique. Ma mère Daisy m’a beaucoup appuyé et encouragé, et ce, dès mon jeune âge. J’ai même écrit au premier ministre John Diefenbaker pour lui faire part de mes préoccupations concernant la façon dont le gouvernement du Canada traitait les Inuits — et il m’a appelé dans l’Arctique pour parler de mes idées ! Ce geste m’a donné un élan.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle ?
Ce sont sans aucun doute les relations entre les Autochtones et l’État, ainsi que la nécessité de créer une économie du Nord. La nourriture (en anglais seulement) et les biens et services coûtent très cher dans le Nord. La majorité des Canadiens ignore les difficultés financières qu’éprouvent les habitants du Nord.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait-il s’intéresser aux travaux du Sénat ?
La raison d’être de l’institution est de défendre les intérêts des personnes sous-représentées à la Chambre des communes. Notre travail consiste à examiner minutieusement les dispositions législatives, à présenter différents points de vue et à veiller à ce qu’il ait de bons résultats. Le Sénat fait partie des mécanismes de contrôle auxquels le Parlement du Canada doit son efficacité.
À quels efforts législatifs ou travaux de comités êtes-vous le plus fier d’avoir participé ?
J’ai contribué à la constitutionnalisation du premier traité moderne au Canada et j’ai joué un grand rôle dans les travaux qui ont mené à la Loi constitutionnelle de 1982, surtout l’article 35.
J’ai aussi aidé à créer le Comité sénatorial des peuples autochtones, et avec l’appui de mes collègues, je peux parler ma langue maternelle, l’inuktitut, dans la salle du Sénat. Puisque cela fait plus de 30 ans que le gouvernement a nommé un autre Inuit au Sénat, mon rôle est de faire en sorte que la voix des Inuits soit entendue.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?
Ma région, le Nunavik, est située dans le nord du Québec. Il s’agit d’un territoire immense d’une beauté extraordinaire. L’atmosphère, la qualité de l’air et la beauté remarquable du Nord y sont incomparables.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire ? Expliquez pourquoi.
Ce qui me fait toujours sourire, c’est un bon steak et du homard, ou encore un repas de caribou.
Ma chanson favorite est Blowing in the Wind.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?
Je suis en train de lire From Treaty Peoples to Treaty Nation: A roadmap for all Canadians de Greg Poelzer et Ken Coats. En fait, ce livre a été envoyé à mon bureau par un expéditeur anonyme, que j’aimerais bien remercier par ailleurs !
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien ?
Je suis Inuk, un premier Canadien. Mon peuple vit ici depuis des temps immémoriaux.
Photo du haut : Le sénateur Watt a accueilli le Sommet des aînés Inuits sur la souveraineté de l’Arctique en février 2013.
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Rencontre avec le sénateur Charlie Watt
Avis aux lecteurs : Le sénateur Charlie Watt est retraité du Sénat depuis mars 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Nommé au Sénat par le premier ministre Pierre Elliott Trudeau, le sénateur Charlie Watt représente le Québec et la division sénatoriale d'Inkerman. Sa nomination au Sénat remonte au 16 janvier 1984. Il est membre du Comité sénatorial des peuples autochtones et du Comité sénatorial des pêches et des océans.
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique ?
Ce sont les encouragements de ma communauté et de ma famille qui m’ont poussé à me lancer en politique. Ma mère Daisy m’a beaucoup appuyé et encouragé, et ce, dès mon jeune âge. J’ai même écrit au premier ministre John Diefenbaker pour lui faire part de mes préoccupations concernant la façon dont le gouvernement du Canada traitait les Inuits — et il m’a appelé dans l’Arctique pour parler de mes idées ! Ce geste m’a donné un élan.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle ?
Ce sont sans aucun doute les relations entre les Autochtones et l’État, ainsi que la nécessité de créer une économie du Nord. La nourriture (en anglais seulement) et les biens et services coûtent très cher dans le Nord. La majorité des Canadiens ignore les difficultés financières qu’éprouvent les habitants du Nord.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait-il s’intéresser aux travaux du Sénat ?
La raison d’être de l’institution est de défendre les intérêts des personnes sous-représentées à la Chambre des communes. Notre travail consiste à examiner minutieusement les dispositions législatives, à présenter différents points de vue et à veiller à ce qu’il ait de bons résultats. Le Sénat fait partie des mécanismes de contrôle auxquels le Parlement du Canada doit son efficacité.
À quels efforts législatifs ou travaux de comités êtes-vous le plus fier d’avoir participé ?
J’ai contribué à la constitutionnalisation du premier traité moderne au Canada et j’ai joué un grand rôle dans les travaux qui ont mené à la Loi constitutionnelle de 1982, surtout l’article 35.
J’ai aussi aidé à créer le Comité sénatorial des peuples autochtones, et avec l’appui de mes collègues, je peux parler ma langue maternelle, l’inuktitut, dans la salle du Sénat. Puisque cela fait plus de 30 ans que le gouvernement a nommé un autre Inuit au Sénat, mon rôle est de faire en sorte que la voix des Inuits soit entendue.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir ?
Ma région, le Nunavik, est située dans le nord du Québec. Il s’agit d’un territoire immense d’une beauté extraordinaire. L’atmosphère, la qualité de l’air et la beauté remarquable du Nord y sont incomparables.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire ? Expliquez pourquoi.
Ce qui me fait toujours sourire, c’est un bon steak et du homard, ou encore un repas de caribou.
Ma chanson favorite est Blowing in the Wind.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi ?
Je suis en train de lire From Treaty Peoples to Treaty Nation: A roadmap for all Canadians de Greg Poelzer et Ken Coats. En fait, ce livre a été envoyé à mon bureau par un expéditeur anonyme, que j’aimerais bien remercier par ailleurs !
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien ?
Je suis Inuk, un premier Canadien. Mon peuple vit ici depuis des temps immémoriaux.
Photo du haut : Le sénateur Watt a accueilli le Sommet des aînés Inuits sur la souveraineté de l’Arctique en février 2013.