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Rencontre avec la sénatrice Patti LaBoucane-Benson

Avant de devenir parlementaire, la sénatrice Patti LaBoucane-Benson était une universitaire habitée par une idée originale.

Elle souhaitait transformer sa thèse de doctorat, axée sur les programmes de guérison des traumatismes pour les délinquants autochtones, en un roman illustré.

C’était une proposition de livre inhabituelle pour une étudiante. Elle s’est associée à l’illustratrice Kelly Mellings et à House of Anansi Press pour publier The Outside Circle, un roman illustré puissant qui raconte l’histoire de deux frères autochtones affiliés à un gang qui se remettent de plusieurs générations de traumatismes historiques. 

Son roman est devenu un bestseller primé et a récemment été inclus dans la première collection de romans illustrés du Lucy Cavendish College, de l’Université de Cambridge en Angleterre.

La sénatrice LaBoucane-Benson s’est entretenue avec SenCAplus pour parler de son roman illustré, de son travail au Sénat et de son éducation métisse et ukrainienne.

Vous avez été nommé au Sénat en 2018, mais vous n’étiez pas la première personne de votre famille à se voir offrir un siège dans la Chambre rouge. Pouvez-vous nous en parler?

Ma grand-mère, Grace LaBoucane, était proche de John Diefenbaker et très impliquée dans sa campagne pour devenir premier ministre. Il lui a offert un siège au Sénat, mais c’était bien avant l’arrivée d’Internet, des cellulaires ou de tout autre outil que les sénateurs utilisent aujourd’hui pour garder le contact avec leur famille. Ma grand-mère avait une entreprise avec son mari et ils ont eu un enfant, mon père. Il lui était très difficile de quitter l’Alberta, et elle a donc refusé la nomination au Sénat. J’avais 19 ans quand on m’a raconté cette histoire. À ce moment-là, je me suis dit : « J’aimerais beaucoup être sénatrice. » Je ne savais pas vraiment ce qu’était ou ce que faisait une sénatrice, mais pour la première fois, j’y voyais là une carrière qui pourrait être intéressante.

J’ai été nommée au Sénat en 2018 et ce jour-là, j’ai beaucoup pensé à ma grand-mère. Je donnerais tout pour une semaine à discuter avec elle de politique et à écouter ses conseils.

La sénatrice LaBoucane-Benson, au centre, prête serment à la Chambre rouge le 16 octobre 2018, en présence de l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck et du sénateur V. Peter Harder.


The Outside Circle, un roman illustré primé de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson et de l’illustratrice Kelly Mellings, dépeint deux frères autochtones affiliés à un gang qui surmontent des générations de traumatismes historiques. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson)

On dirait que vous étiez proche de votre grand-mère.

Je l’étais. Mon frère, ma sœur et moi étions ses seuls petits-enfants et nous avons grandi en face de chez elle. Mes autres grands-parents vivaient à deux pâtés de maisons. Nous avons eu la chance de grandir près d’eux. Ils s’occupaient de nous après l’école et nous amenaient à nos activités. Mon frère jouait au hockey. Ma sœur et moi avons fait du patinage artistique pendant de nombreuses années et nous faisions de la danse ukrainienne. Nous étions très occupés.

Vous avez travaillé avec les Native Counselling Services of Alberta (NCSA) pendant 23 ans. Pendant cette période, vous avez rédigé votre thèse de doctorat sur le renforcement de la résilience autochtone face aux traumatismes, qui a servi de modèle pour les programmes des établissements correctionnels et du système de protection de l’enfance de l’Alberta. Comment votre parcours a-t-il influencé votre travail au Sénat?

Il m’a permis de mieux comprendre les défis sociaux et politiques auxquels les populations autochtones sont confrontées, et la manière dont nous devons les relever. Il m’a également aidé à comprendre la fracture entre les Autochtones et le reste de la population canadienne dans la compréhension de notre histoire. À la fin de ma carrière aux NCSA, j’ai concentré mes efforts sur la formation des fournisseurs de services de première ligne non autochtones dans les domaines des services correctionnels, du maintien de l’ordre et de la protection de l’enfance sur notre histoire, les traumatismes historiques et la prestation de services tenant compte des traumatismes historiques. Les Autochtones doivent prendre l’initiative de mettre en place de tels services.

Vous avez également transformé votre thèse en un roman illustré primé,The Outside Circle. Pourquoi avez-vous décidé d’utiliser ce moyen pour aborder les traumatismes et la guérison des Autochtones?

J’ai toujours aimé les bandes dessinées et les romans illustrés. Je pense qu’ils peuvent toucher les gens, en particulier les jeunes, différemment des manuels scolaires ou des romans écrits. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de manuels scolaires transformés en romans illustrés, mais à l’époque, il s’agissait d’une nouveauté. Mon comité de thèse n’a pas apprécié l’idée et même mon mari a levé les yeux au ciel. Mais cela a bien fonctionné et The Outside Circle est maintenant utilisé dans les salles de classe.

Je me suis rendue dans une petite ville du nord de l’Alberta avec Kelly Mellings, l’illustratrice de The Outside Circle, pour parler du livre à des élèves de 10e année. Beaucoup de garçons de cette classe étaient autochtones et classés dans la catégorie des « lecteurs réfractaires ». Mais, durant notre présentation, les questions les plus difficiles auxquelles nous avons dû répondre ont été posées par ce groupe de garçons, car ils connaissaient nos personnages mieux que moi.

J’ai vu le pouvoir du roman illustré et l’impact qu’il peut avoir sur les gens, non seulement sur le plan intellectuel, mais aussi sur le plan émotionnel et spirituel. Je suis très reconnaissante envers Kelly et la maison d’édition House of Anansi Press de m’avoir aidée à transformer ce doctorat ennuyeux et aride en une lecture accessible.

La sénatrice LaBoucane-Benson s’adresse aux enseignants de tout le Canada lors du Forum des enseignantes et des enseignants sur la démocratie parlementaire canadienne au Sénat, en février 2020. (Crédit photo : Bibliothèque du Parlement)

En janvier 2020, vous avez été nommée agente de liaison du gouvernement au Sénat. Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être la première femme autochtone à occuper ce poste à la Chambre haute?

C’est une grande leçon d’humilité que d’être la première nommée et reconnue. Mais au bout du compte, cela n’aura d’importance que lorsqu’il sera normal et attendu que des Autochtones occupent des postes de direction au Sénat. C’est un pas dans la bonne direction parmi les nombreuses étapes qu’il nous reste à franchir.

C’est un honneur d’occuper le bureau du représentant du gouvernement. Le sénateur Marc Gold et la sénatrice Raymonde Gagné sont fantastiques. J’ai beaucoup de chance de faire partie de cette équipe.

Selon vous, quel est l’enjeu de politique publique le plus important auquel le Canada fait face à l’heure actuelle?

L’inflation et son effet sur les personnes vivant dans la pauvreté.

Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devraient-ils s’intéresser aux travaux du Sénat?

À une époque où la politique semble plus polarisée et moins collaborative que jamais, je crois que le Sénat a la capacité de calmer le jeu sur des questions importantes. Nos comités sont moins partisans et généralement moins politiques, et nous avons la capacité d’entreprendre des études plus réfléchies sur les projets de loi et les questions d’importance pour les Canadiens.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé?

J’ai eu l’occasion de marrainer deux projets de loi qui ont été examinés par le Comité sénatorial des peuples autochtones (APPA) – le projet de loi C-92, qui portait sur le bien-être des enfants autochtones, et le projet de loi C-15, sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), lors de la dernière session parlementaire. Le travail du comité APPA a été remarquable. Il y a beaucoup de collégialité et de collaboration dans ce comité. Je suis très fière de ce travail.

Y a-t-il une chose que les Canadiens ne savent peut-être pas à votre sujet?

Je suis une jardinière passionnée et mon mari est un chasseur traditionnel. Sinon, je ne fais que travailler et jouer avec mes chiens, Dante et Ryder.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Métis Crossing, en Alberta. Ils ont une énorme salle de bal qui a été utilisée pour des mariages. En hiver, vous pouvez faire de la raquette autour de la belle grande propriété.

L’Alberta a beaucoup travaillé dans le secteur du tourisme autochtone, avec le soutien des gouvernements fédéral et provincial. Vous pouvez voyager dans toute l’Alberta et visiter des centres d’interprétation gérés par les Pieds-Noirs, les Cris, les Métis et les Stoney. C’est un coup de pouce économique pour ces nations.

Vous avez dit que vos perspectives sont ancrées dans les cérémonies et les enseignements cris. Pouvez-vous préciser comment ces traditions ont guidé votre travail?

Je pense que les enseignements cris sur l’interconnectivité sont aussi importants au Sénat que dans la Danse du Soleil. Dans la vie, comme dans le travail au Sénat, tout est question de relations. Les sénateurs ne peuvent pas accomplir grand-chose dans la Chambre sans de bonnes relations, respectueuses et collégiales, avec leurs collègues. Les enseignements cris abordent beaucoup la façon dont nous nous comportons dans les relations. Tout ce que j’ai appris dans les cérémonies s’applique au Sénat.

En 2020, la sénatrice LaBoucane-Benson a été nommée agente de liaison du gouvernement dans la Chambre rouge. Elle est la première femme autochtone à occuper ce poste au Sénat.

Dante et Ryder surveillent la propriété de la sénatrice LaBoucane-Benson, près de Stony Plain, en Alberta. En dehors de la Chambre rouge, la sénatrice passe son temps à jardiner et à s’occuper de ses amis poilus. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson)

Rencontre avec la sénatrice Patti LaBoucane-Benson

Avant de devenir parlementaire, la sénatrice Patti LaBoucane-Benson était une universitaire habitée par une idée originale.

Elle souhaitait transformer sa thèse de doctorat, axée sur les programmes de guérison des traumatismes pour les délinquants autochtones, en un roman illustré.

C’était une proposition de livre inhabituelle pour une étudiante. Elle s’est associée à l’illustratrice Kelly Mellings et à House of Anansi Press pour publier The Outside Circle, un roman illustré puissant qui raconte l’histoire de deux frères autochtones affiliés à un gang qui se remettent de plusieurs générations de traumatismes historiques. 

Son roman est devenu un bestseller primé et a récemment été inclus dans la première collection de romans illustrés du Lucy Cavendish College, de l’Université de Cambridge en Angleterre.

La sénatrice LaBoucane-Benson s’est entretenue avec SenCAplus pour parler de son roman illustré, de son travail au Sénat et de son éducation métisse et ukrainienne.

Vous avez été nommé au Sénat en 2018, mais vous n’étiez pas la première personne de votre famille à se voir offrir un siège dans la Chambre rouge. Pouvez-vous nous en parler?

Ma grand-mère, Grace LaBoucane, était proche de John Diefenbaker et très impliquée dans sa campagne pour devenir premier ministre. Il lui a offert un siège au Sénat, mais c’était bien avant l’arrivée d’Internet, des cellulaires ou de tout autre outil que les sénateurs utilisent aujourd’hui pour garder le contact avec leur famille. Ma grand-mère avait une entreprise avec son mari et ils ont eu un enfant, mon père. Il lui était très difficile de quitter l’Alberta, et elle a donc refusé la nomination au Sénat. J’avais 19 ans quand on m’a raconté cette histoire. À ce moment-là, je me suis dit : « J’aimerais beaucoup être sénatrice. » Je ne savais pas vraiment ce qu’était ou ce que faisait une sénatrice, mais pour la première fois, j’y voyais là une carrière qui pourrait être intéressante.

J’ai été nommée au Sénat en 2018 et ce jour-là, j’ai beaucoup pensé à ma grand-mère. Je donnerais tout pour une semaine à discuter avec elle de politique et à écouter ses conseils.

La sénatrice LaBoucane-Benson, au centre, prête serment à la Chambre rouge le 16 octobre 2018, en présence de l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck et du sénateur V. Peter Harder.


The Outside Circle, un roman illustré primé de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson et de l’illustratrice Kelly Mellings, dépeint deux frères autochtones affiliés à un gang qui surmontent des générations de traumatismes historiques. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson)

On dirait que vous étiez proche de votre grand-mère.

Je l’étais. Mon frère, ma sœur et moi étions ses seuls petits-enfants et nous avons grandi en face de chez elle. Mes autres grands-parents vivaient à deux pâtés de maisons. Nous avons eu la chance de grandir près d’eux. Ils s’occupaient de nous après l’école et nous amenaient à nos activités. Mon frère jouait au hockey. Ma sœur et moi avons fait du patinage artistique pendant de nombreuses années et nous faisions de la danse ukrainienne. Nous étions très occupés.

Vous avez travaillé avec les Native Counselling Services of Alberta (NCSA) pendant 23 ans. Pendant cette période, vous avez rédigé votre thèse de doctorat sur le renforcement de la résilience autochtone face aux traumatismes, qui a servi de modèle pour les programmes des établissements correctionnels et du système de protection de l’enfance de l’Alberta. Comment votre parcours a-t-il influencé votre travail au Sénat?

Il m’a permis de mieux comprendre les défis sociaux et politiques auxquels les populations autochtones sont confrontées, et la manière dont nous devons les relever. Il m’a également aidé à comprendre la fracture entre les Autochtones et le reste de la population canadienne dans la compréhension de notre histoire. À la fin de ma carrière aux NCSA, j’ai concentré mes efforts sur la formation des fournisseurs de services de première ligne non autochtones dans les domaines des services correctionnels, du maintien de l’ordre et de la protection de l’enfance sur notre histoire, les traumatismes historiques et la prestation de services tenant compte des traumatismes historiques. Les Autochtones doivent prendre l’initiative de mettre en place de tels services.

Vous avez également transformé votre thèse en un roman illustré primé,The Outside Circle. Pourquoi avez-vous décidé d’utiliser ce moyen pour aborder les traumatismes et la guérison des Autochtones?

J’ai toujours aimé les bandes dessinées et les romans illustrés. Je pense qu’ils peuvent toucher les gens, en particulier les jeunes, différemment des manuels scolaires ou des romans écrits. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de manuels scolaires transformés en romans illustrés, mais à l’époque, il s’agissait d’une nouveauté. Mon comité de thèse n’a pas apprécié l’idée et même mon mari a levé les yeux au ciel. Mais cela a bien fonctionné et The Outside Circle est maintenant utilisé dans les salles de classe.

Je me suis rendue dans une petite ville du nord de l’Alberta avec Kelly Mellings, l’illustratrice de The Outside Circle, pour parler du livre à des élèves de 10e année. Beaucoup de garçons de cette classe étaient autochtones et classés dans la catégorie des « lecteurs réfractaires ». Mais, durant notre présentation, les questions les plus difficiles auxquelles nous avons dû répondre ont été posées par ce groupe de garçons, car ils connaissaient nos personnages mieux que moi.

J’ai vu le pouvoir du roman illustré et l’impact qu’il peut avoir sur les gens, non seulement sur le plan intellectuel, mais aussi sur le plan émotionnel et spirituel. Je suis très reconnaissante envers Kelly et la maison d’édition House of Anansi Press de m’avoir aidée à transformer ce doctorat ennuyeux et aride en une lecture accessible.

La sénatrice LaBoucane-Benson s’adresse aux enseignants de tout le Canada lors du Forum des enseignantes et des enseignants sur la démocratie parlementaire canadienne au Sénat, en février 2020. (Crédit photo : Bibliothèque du Parlement)

En janvier 2020, vous avez été nommée agente de liaison du gouvernement au Sénat. Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être la première femme autochtone à occuper ce poste à la Chambre haute?

C’est une grande leçon d’humilité que d’être la première nommée et reconnue. Mais au bout du compte, cela n’aura d’importance que lorsqu’il sera normal et attendu que des Autochtones occupent des postes de direction au Sénat. C’est un pas dans la bonne direction parmi les nombreuses étapes qu’il nous reste à franchir.

C’est un honneur d’occuper le bureau du représentant du gouvernement. Le sénateur Marc Gold et la sénatrice Raymonde Gagné sont fantastiques. J’ai beaucoup de chance de faire partie de cette équipe.

Selon vous, quel est l’enjeu de politique publique le plus important auquel le Canada fait face à l’heure actuelle?

L’inflation et son effet sur les personnes vivant dans la pauvreté.

Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devraient-ils s’intéresser aux travaux du Sénat?

À une époque où la politique semble plus polarisée et moins collaborative que jamais, je crois que le Sénat a la capacité de calmer le jeu sur des questions importantes. Nos comités sont moins partisans et généralement moins politiques, et nous avons la capacité d’entreprendre des études plus réfléchies sur les projets de loi et les questions d’importance pour les Canadiens.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé?

J’ai eu l’occasion de marrainer deux projets de loi qui ont été examinés par le Comité sénatorial des peuples autochtones (APPA) – le projet de loi C-92, qui portait sur le bien-être des enfants autochtones, et le projet de loi C-15, sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), lors de la dernière session parlementaire. Le travail du comité APPA a été remarquable. Il y a beaucoup de collégialité et de collaboration dans ce comité. Je suis très fière de ce travail.

Y a-t-il une chose que les Canadiens ne savent peut-être pas à votre sujet?

Je suis une jardinière passionnée et mon mari est un chasseur traditionnel. Sinon, je ne fais que travailler et jouer avec mes chiens, Dante et Ryder.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Métis Crossing, en Alberta. Ils ont une énorme salle de bal qui a été utilisée pour des mariages. En hiver, vous pouvez faire de la raquette autour de la belle grande propriété.

L’Alberta a beaucoup travaillé dans le secteur du tourisme autochtone, avec le soutien des gouvernements fédéral et provincial. Vous pouvez voyager dans toute l’Alberta et visiter des centres d’interprétation gérés par les Pieds-Noirs, les Cris, les Métis et les Stoney. C’est un coup de pouce économique pour ces nations.

Vous avez dit que vos perspectives sont ancrées dans les cérémonies et les enseignements cris. Pouvez-vous préciser comment ces traditions ont guidé votre travail?

Je pense que les enseignements cris sur l’interconnectivité sont aussi importants au Sénat que dans la Danse du Soleil. Dans la vie, comme dans le travail au Sénat, tout est question de relations. Les sénateurs ne peuvent pas accomplir grand-chose dans la Chambre sans de bonnes relations, respectueuses et collégiales, avec leurs collègues. Les enseignements cris abordent beaucoup la façon dont nous nous comportons dans les relations. Tout ce que j’ai appris dans les cérémonies s’applique au Sénat.

En 2020, la sénatrice LaBoucane-Benson a été nommée agente de liaison du gouvernement dans la Chambre rouge. Elle est la première femme autochtone à occuper ce poste au Sénat.

Dante et Ryder surveillent la propriété de la sénatrice LaBoucane-Benson, près de Stony Plain, en Alberta. En dehors de la Chambre rouge, la sénatrice passe son temps à jardiner et à s’occuper de ses amis poilus. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Patti LaBoucane-Benson)

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