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Des étudiants en journalisme interviewent des sénateurs

La Chambre rouge a accueilli sa toute première simulation du Sénat en janvier 2020. Près d’une soixantaine d’étudiants des universités de la région d’Ottawa-Gatineau ont pris part à cet événement historique.

Des étudiants en journalisme ont également participé à cette activité. Ils ont profité des conseils d’un journaliste et de professionnels dans le domaine des communications tout en ayant l’occasion de rédiger un texte pour SenCAplus après avoir interviewé des sénateurs.


Rebecca Kwan, étudiante en journalisme numérique à l’Université d’Ottawa.

La traduction n’est pas toujours fidèle : la sénatrice Miville-Dechêne

Par Rebecca Kwan

La sénatrice Julie Miville-Dechêne voudrait bien entendre plus de français dans la Chambre du Sénat, mais elle a confié qu’à son avis le bilinguisme ne devrait pas être un prérequis.

« J’aimerais, bien entendu, que davantage de mes collègues anglophones maîtrisent le français », a-t-elle indiqué.

La sénatrice Miville-Dechêne a expliqué qu’il y a certains obstacles quand on décide de parler français à la Chambre.

« Malgré le travail remarquable des interprètes, ce n’est pas toujours facile, ni intéressant, d’écouter une traduction. Si l’on veut faire un vrai débat, un débat où l’on utilise qu’une langue, la tentation c’est de parler anglais pour attirer davantage l’attention de la majorité des sénateurs, de ceux qui ne parlent pas français. »

La sénatrice Miville-Dechêne a ajouté qu’il lui arrive plus souvent d’utiliser l’anglais durant les réunions de comité, surtout si un témoin est anglophone, question de courtoisie.

« Il m’est arrivé d’avoir recours à l’anglais quand j’ai un message important à faire passer et que je veux que ça passe sans le filtre de la traduction. Il est essentiel d’être efficace dans notre façon de transmettre notre message. »

Toutefois, la sénatrice a ajouté qu’elle n’hésite pas à poursuivre une discussion en français lorsqu’elle le désire, par exemple pour s’exprimer sur certains sujets plus techniques.

Lors d’une entrevue effectuée dans le cadre de la première simulation du Sénat, elle a aussi pris le temps de souligner à quel point ce type d’activité est important pour les jeunes.

« Toute ma vie, ce que j’ai fait, c’est communiquer. J’ai cherché à partager l’information la plus juste sur les questions d’actualité pour que les gens puissent se faire une opinion. Ça a été ma passion — essayer de donner suffisamment d’outils aux gens pour qu’ils puissent réfléchir et prendre les bonnes décisions. »


Zachary Robichaud, étudiant en science politique et en communication à l’Université d’Ottawa.

La maximisation des ressources naturelles pourrait ralentir l’émigration à Terre-Neuve : le sénateur Wells

Par Zachary Robichaud

Selon le sénateur David Wells, Terre-Neuve-et-Labrador doit tirer parti de ses ressources naturelles si elle veut freiner l’exode des jeunes vers d’autres régions du Canada.

La province est aux prises avec des problèmes d’émigration depuis des décennies, et beaucoup de ceux qui partent indiquent que la raison principale de leur départ est de trouver un meilleur emploi.

« Partout dans le monde, les gens partiront toujours pour avoir de meilleures possibilités, et notre travail consiste à nous assurer qu’elles leur sont offertes chez nous », a expliqué le sénateur Wells qui représente Terre-Neuve-et-Labrador à la Chambre rouge.

« Le Canada s’est développé grâce à ses ressources naturelles », a-t-il déclaré. « Au début, c’était le poisson et la fourrure. Maintenant, c’est l’exploitation minière, forestière et pétrolière. Si nous pouvons exploiter ces ressources, ainsi que d’autres, ici et de manière responsable, les gens pourront rester chez eux. »

Les emplois bien rémunérés renforcent les communautés, car ils permettent aux gens de rester près de leur famille et de leurs amis, a-t-il expliqué.

L’économie de Terre-Neuve-et-Labrador est depuis longtemps une priorité pour le sénateur Wells. Avant d’être sénateur, celui-ci a fait carrière dans le monde des affaires, notamment dans l’industrie pétrolière, dans le secteur des pêches et en gestion des ressources de la province.

« Nous avons des opportunités dans tous les secteurs, mais notre économie est fondée sur les ressources naturelles », a-t-il souligné.

Le sénateur Wells a invité les Terre-Neuviens et les Labradoriens à prendre du recul face à ceux qui s’opposent à l’abattage des arbres, à l’extraction des minéraux et à la pêche.

« Dans de nombreuses familles et communautés, cela a un effet dommageable, parce qu’on se trouve avec un groupe qui, à distance, tente de dire à des personnes qui ont souvent des possibilités limitées ce qu’elles devraient faire, » a-t-il raconté.

« Si cela peut être fait de manière responsable, alors faisons-le. »


Lutter pour les droits de la personne des prisonniers : la sénatrice Pate

Par Rebecca Kwan, Davis Legree et Zachary Robichaud

La sénatrice Kim Pate, reconnue pour sa compassion et sa défense des intérêts des détenus, a été élevée dans un esprit où la répression de la criminalité est fondamentale.

« J’ai été élevée dans la classe ouvrière; on disait qu’une personne qui commet un crime doit répondre de ce crime, » a-t-elle déclaré. « Quand j’étais à l’université, j’aurais certainement dit que j’étais en faveur de la peine capitale. Vous imaginez certainement que je suis loin d’être encore de cet avis aujourd’hui. »

Plus elle en apprenait sur les prisons, plus elle était convaincue que le statu quo ne fonctionnait tout simplement pas.

Aujourd’hui, la sénatrice Pate travaille à accroître l’égalité réelle afin que moins de personnes pauvres, racialisées et handicapées soient emprisonnées. Elle s’efforce également de faire sortir les gens des prisons et de les intégrer dans la communauté en leur offrant un soutien économique, un logement, un emploi, une éducation et un soutien en matière de santé mentale ainsi que d’autres mesures de support, plutôt que de simplement essayer de « réparer » les prisons.

À l’origine, par exemple, les pénitenciers pour femmes n’étaient pas censés être les établissements froids, clôturés et isolés qu’ils sont devenus.

« Les prisons fédérales pour femmes actuelles, lorsqu’elles ont été construites, devaient être intégrées à la communauté. Elles n’étaient pas censées être clôturées. Les membres de la communauté devaient pouvoir y entrer et jouer un rôle par l’intermédiaire de programmes et de services », a raconté la sénatrice Pate.

En fait, de nombreuses prisons pour femmes qui ont été construites disposaient d’un gymnase qui était à l’origine à l’entrée principale. L’idée était que les gens de la communauté puissent utiliser ces gymnases, parfois en même temps que les détenues lors d’événements sportifs par exemple.

« Si les gens de la communauté savent qui y est détenu, cela facilite leur intégration. De plus, les personnes qui peuvent compter sur un réseau de soutien sont plus susceptibles de retourner dans la communauté et d’éviter les problèmes », a-t-elle expliqué.

« Cela a aussi pour effet d’humaniser les détenues. »

En effet, les personnes avec lesquelles la sénatrice a visité des pénitenciers se disaient souvent étonnées du sentiment de parenté qu’elles éprouvaient pour les détenus.

« En général, tous font des commentaires de ce genre : “Je ne m’attendais pas à cela; on aurait dit que c’était mon frère, ma sœur, ma mère, ma tante, ma grand-mère.” »

Elle comprend ceux qui considèrent qu’une personne qui fait quelque chose de mal devrait être incarcérée.

« Toutefois, si on demande simplement aux gens leur opinion, presque tous donnent une réponse qui laisse entendre qu’on devrait faire les choses autrement. »


Davis Legree, étudiant en affaires publiques à l’Université Carleton.

L’enseignement en classe a été une bonne formation pour le leadership au Sénat : la sénatrice Martin

Par Davis Legree

Pendant une vingtaine d’années, la sénatrice Yonah Martin a suivi un parcours dans le domaine de l’éducation qui l’a menée vers un poste de leadership au Sénat.

Après sa carrière dans l’enseignement, elle a été nommée à la Chambre rouge en 2009 par le premier ministre de l’époque, Stephen Harper, et elle y est désormais leader adjointe de l’opposition au Sénat.

À son arrivée à Ottawa, la sénatrice Martin a expliqué qu’elle a rencontré de « merveilleux collègues » spécialisés en politique et en droit. Elle ne savait pas encore comment son parcours professionnel serait utile à sa nouvelle réalité dans le monde politique.

Elle l’a su en très peu de temps.

En moins de deux ans, elle est devenue whip adjointe du gouvernement, puis leader adjointe du gouvernement au Sénat.

« La fonction de leader adjointe du gouvernement m’intimidait particulièrement », a souligné la sénatrice. « Mon expérience d’enseignante m’a bien servi. »

Elle a appris, en enseignant, diverses compétences, comme la gestion de différentes personnalités, la résolution de conflits et l’organisation, qui étaient transversales et directement applicables à ses fonctions au Sénat.

« D’ailleurs, la salle de classe est une scène où vous devez exceller en communication », a-t-elle affirmé. « Il vous faut retenir les principaux concepts et les montrer à votre classe d’une manière aussi dynamique et intéressante que possible, même un vendredi en fin d’après-midi. »

Maintenant habituée aux rouages de la Chambre haute, la sénatrice Martin n’est pas prête d’oublier ce qu’est d’être une étudiante du Parlement, ce qui influe sur ses rapports avec les nouveaux sénateurs.

« À mon premier jour, les gens que je voyais à la télévision se trouvaient dans l’antichambre avec moi avant notre grande réunion de caucus », s’est-elle rappelée.

« J’étais si nerveuse. Tranquille dans mon coin, je tentais de ne pas renverser mon café et de faire bonne figure. »

« C’est alors que j’ai vu quelqu’un se diriger vers moi, l’ancien sénateur Don Oliver. »

« Il m’a dit : "Je vous attendais. Je suis le premier sénateur noir à la Colline du Parlement, et j’ai très hâte de travailler avec vous sur la diversité" ».

« "Je vous attendais"; les mots qu’il m’a dits seront à jamais gravés dans ma mémoire. »

C’est dans ce même esprit que la sénatrice Martin souhaite la bienvenue à ses nouveaux collègues.

« Nous pouvons accomplir tant de choses grâce à notre fonction », a-t-elle expliqué en reprenant ce que d’autres sénateurs lui ont dit. « Faites preuve de patience. Vous saurez en temps et lieu la cause, le dossier ou le groupe dont vous vous ferez le porte-parole. »

Des étudiants en journalisme interviewent des sénateurs

La Chambre rouge a accueilli sa toute première simulation du Sénat en janvier 2020. Près d’une soixantaine d’étudiants des universités de la région d’Ottawa-Gatineau ont pris part à cet événement historique.

Des étudiants en journalisme ont également participé à cette activité. Ils ont profité des conseils d’un journaliste et de professionnels dans le domaine des communications tout en ayant l’occasion de rédiger un texte pour SenCAplus après avoir interviewé des sénateurs.


Rebecca Kwan, étudiante en journalisme numérique à l’Université d’Ottawa.

La traduction n’est pas toujours fidèle : la sénatrice Miville-Dechêne

Par Rebecca Kwan

La sénatrice Julie Miville-Dechêne voudrait bien entendre plus de français dans la Chambre du Sénat, mais elle a confié qu’à son avis le bilinguisme ne devrait pas être un prérequis.

« J’aimerais, bien entendu, que davantage de mes collègues anglophones maîtrisent le français », a-t-elle indiqué.

La sénatrice Miville-Dechêne a expliqué qu’il y a certains obstacles quand on décide de parler français à la Chambre.

« Malgré le travail remarquable des interprètes, ce n’est pas toujours facile, ni intéressant, d’écouter une traduction. Si l’on veut faire un vrai débat, un débat où l’on utilise qu’une langue, la tentation c’est de parler anglais pour attirer davantage l’attention de la majorité des sénateurs, de ceux qui ne parlent pas français. »

La sénatrice Miville-Dechêne a ajouté qu’il lui arrive plus souvent d’utiliser l’anglais durant les réunions de comité, surtout si un témoin est anglophone, question de courtoisie.

« Il m’est arrivé d’avoir recours à l’anglais quand j’ai un message important à faire passer et que je veux que ça passe sans le filtre de la traduction. Il est essentiel d’être efficace dans notre façon de transmettre notre message. »

Toutefois, la sénatrice a ajouté qu’elle n’hésite pas à poursuivre une discussion en français lorsqu’elle le désire, par exemple pour s’exprimer sur certains sujets plus techniques.

Lors d’une entrevue effectuée dans le cadre de la première simulation du Sénat, elle a aussi pris le temps de souligner à quel point ce type d’activité est important pour les jeunes.

« Toute ma vie, ce que j’ai fait, c’est communiquer. J’ai cherché à partager l’information la plus juste sur les questions d’actualité pour que les gens puissent se faire une opinion. Ça a été ma passion — essayer de donner suffisamment d’outils aux gens pour qu’ils puissent réfléchir et prendre les bonnes décisions. »


Zachary Robichaud, étudiant en science politique et en communication à l’Université d’Ottawa.

La maximisation des ressources naturelles pourrait ralentir l’émigration à Terre-Neuve : le sénateur Wells

Par Zachary Robichaud

Selon le sénateur David Wells, Terre-Neuve-et-Labrador doit tirer parti de ses ressources naturelles si elle veut freiner l’exode des jeunes vers d’autres régions du Canada.

La province est aux prises avec des problèmes d’émigration depuis des décennies, et beaucoup de ceux qui partent indiquent que la raison principale de leur départ est de trouver un meilleur emploi.

« Partout dans le monde, les gens partiront toujours pour avoir de meilleures possibilités, et notre travail consiste à nous assurer qu’elles leur sont offertes chez nous », a expliqué le sénateur Wells qui représente Terre-Neuve-et-Labrador à la Chambre rouge.

« Le Canada s’est développé grâce à ses ressources naturelles », a-t-il déclaré. « Au début, c’était le poisson et la fourrure. Maintenant, c’est l’exploitation minière, forestière et pétrolière. Si nous pouvons exploiter ces ressources, ainsi que d’autres, ici et de manière responsable, les gens pourront rester chez eux. »

Les emplois bien rémunérés renforcent les communautés, car ils permettent aux gens de rester près de leur famille et de leurs amis, a-t-il expliqué.

L’économie de Terre-Neuve-et-Labrador est depuis longtemps une priorité pour le sénateur Wells. Avant d’être sénateur, celui-ci a fait carrière dans le monde des affaires, notamment dans l’industrie pétrolière, dans le secteur des pêches et en gestion des ressources de la province.

« Nous avons des opportunités dans tous les secteurs, mais notre économie est fondée sur les ressources naturelles », a-t-il souligné.

Le sénateur Wells a invité les Terre-Neuviens et les Labradoriens à prendre du recul face à ceux qui s’opposent à l’abattage des arbres, à l’extraction des minéraux et à la pêche.

« Dans de nombreuses familles et communautés, cela a un effet dommageable, parce qu’on se trouve avec un groupe qui, à distance, tente de dire à des personnes qui ont souvent des possibilités limitées ce qu’elles devraient faire, » a-t-il raconté.

« Si cela peut être fait de manière responsable, alors faisons-le. »


Lutter pour les droits de la personne des prisonniers : la sénatrice Pate

Par Rebecca Kwan, Davis Legree et Zachary Robichaud

La sénatrice Kim Pate, reconnue pour sa compassion et sa défense des intérêts des détenus, a été élevée dans un esprit où la répression de la criminalité est fondamentale.

« J’ai été élevée dans la classe ouvrière; on disait qu’une personne qui commet un crime doit répondre de ce crime, » a-t-elle déclaré. « Quand j’étais à l’université, j’aurais certainement dit que j’étais en faveur de la peine capitale. Vous imaginez certainement que je suis loin d’être encore de cet avis aujourd’hui. »

Plus elle en apprenait sur les prisons, plus elle était convaincue que le statu quo ne fonctionnait tout simplement pas.

Aujourd’hui, la sénatrice Pate travaille à accroître l’égalité réelle afin que moins de personnes pauvres, racialisées et handicapées soient emprisonnées. Elle s’efforce également de faire sortir les gens des prisons et de les intégrer dans la communauté en leur offrant un soutien économique, un logement, un emploi, une éducation et un soutien en matière de santé mentale ainsi que d’autres mesures de support, plutôt que de simplement essayer de « réparer » les prisons.

À l’origine, par exemple, les pénitenciers pour femmes n’étaient pas censés être les établissements froids, clôturés et isolés qu’ils sont devenus.

« Les prisons fédérales pour femmes actuelles, lorsqu’elles ont été construites, devaient être intégrées à la communauté. Elles n’étaient pas censées être clôturées. Les membres de la communauté devaient pouvoir y entrer et jouer un rôle par l’intermédiaire de programmes et de services », a raconté la sénatrice Pate.

En fait, de nombreuses prisons pour femmes qui ont été construites disposaient d’un gymnase qui était à l’origine à l’entrée principale. L’idée était que les gens de la communauté puissent utiliser ces gymnases, parfois en même temps que les détenues lors d’événements sportifs par exemple.

« Si les gens de la communauté savent qui y est détenu, cela facilite leur intégration. De plus, les personnes qui peuvent compter sur un réseau de soutien sont plus susceptibles de retourner dans la communauté et d’éviter les problèmes », a-t-elle expliqué.

« Cela a aussi pour effet d’humaniser les détenues. »

En effet, les personnes avec lesquelles la sénatrice a visité des pénitenciers se disaient souvent étonnées du sentiment de parenté qu’elles éprouvaient pour les détenus.

« En général, tous font des commentaires de ce genre : “Je ne m’attendais pas à cela; on aurait dit que c’était mon frère, ma sœur, ma mère, ma tante, ma grand-mère.” »

Elle comprend ceux qui considèrent qu’une personne qui fait quelque chose de mal devrait être incarcérée.

« Toutefois, si on demande simplement aux gens leur opinion, presque tous donnent une réponse qui laisse entendre qu’on devrait faire les choses autrement. »


Davis Legree, étudiant en affaires publiques à l’Université Carleton.

L’enseignement en classe a été une bonne formation pour le leadership au Sénat : la sénatrice Martin

Par Davis Legree

Pendant une vingtaine d’années, la sénatrice Yonah Martin a suivi un parcours dans le domaine de l’éducation qui l’a menée vers un poste de leadership au Sénat.

Après sa carrière dans l’enseignement, elle a été nommée à la Chambre rouge en 2009 par le premier ministre de l’époque, Stephen Harper, et elle y est désormais leader adjointe de l’opposition au Sénat.

À son arrivée à Ottawa, la sénatrice Martin a expliqué qu’elle a rencontré de « merveilleux collègues » spécialisés en politique et en droit. Elle ne savait pas encore comment son parcours professionnel serait utile à sa nouvelle réalité dans le monde politique.

Elle l’a su en très peu de temps.

En moins de deux ans, elle est devenue whip adjointe du gouvernement, puis leader adjointe du gouvernement au Sénat.

« La fonction de leader adjointe du gouvernement m’intimidait particulièrement », a souligné la sénatrice. « Mon expérience d’enseignante m’a bien servi. »

Elle a appris, en enseignant, diverses compétences, comme la gestion de différentes personnalités, la résolution de conflits et l’organisation, qui étaient transversales et directement applicables à ses fonctions au Sénat.

« D’ailleurs, la salle de classe est une scène où vous devez exceller en communication », a-t-elle affirmé. « Il vous faut retenir les principaux concepts et les montrer à votre classe d’une manière aussi dynamique et intéressante que possible, même un vendredi en fin d’après-midi. »

Maintenant habituée aux rouages de la Chambre haute, la sénatrice Martin n’est pas prête d’oublier ce qu’est d’être une étudiante du Parlement, ce qui influe sur ses rapports avec les nouveaux sénateurs.

« À mon premier jour, les gens que je voyais à la télévision se trouvaient dans l’antichambre avec moi avant notre grande réunion de caucus », s’est-elle rappelée.

« J’étais si nerveuse. Tranquille dans mon coin, je tentais de ne pas renverser mon café et de faire bonne figure. »

« C’est alors que j’ai vu quelqu’un se diriger vers moi, l’ancien sénateur Don Oliver. »

« Il m’a dit : "Je vous attendais. Je suis le premier sénateur noir à la Colline du Parlement, et j’ai très hâte de travailler avec vous sur la diversité" ».

« "Je vous attendais"; les mots qu’il m’a dits seront à jamais gravés dans ma mémoire. »

C’est dans ce même esprit que la sénatrice Martin souhaite la bienvenue à ses nouveaux collègues.

« Nous pouvons accomplir tant de choses grâce à notre fonction », a-t-elle expliqué en reprenant ce que d’autres sénateurs lui ont dit. « Faites preuve de patience. Vous saurez en temps et lieu la cause, le dossier ou le groupe dont vous vous ferez le porte-parole. »

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